DĂ©faillance d'entreprise : "Le secteur du voyage est le parfait exemple de cette page covid qui se tourne" selon Thierry Millon, le directeur des Ă©tudes Altares - Depositphotos @eamesBot
S'il n'y a plus de saison, avec des hivers qui ressemblent au printemps et des printemps à l'été, le climat économique est lui aussi détraqué.
Il est surtout dégradé.
Entre un gouvernement qui fait la chasse aux économies pour satisfaire ses partenaires européens et les agences de notation, et un monde occidental affichant une croissance atone, les espoirs de réjouissance économique sont à remiser dans nos placards.
"J'essaie d'adopter un discours objectivement positif, dans un contexte très compliqué.
Quand je vois les aspects budgétaires dans lesquels nous sommes englués, ce n'est pas le moment de freiner l'activité des entreprises qui en ont besoin.
Le plan d'économie ne doit pas les handicaper," recadre Thierry Millon, le directeur des études Altares, au moment de faire un point sur la vitalité des entreprises de notre pays.
D'autant que les derniers chiffres d'Altarès, sur les défaillances ne vont pas apporter de bouffées d'oxygène aux Français et à son exécutif.
Pour la première fois depuis 2015, le nombre de défaillances a dépassé la barre symbolique des 17 000 au cours du seul 1er trimestre 2024, en hausse de près de 20%.
Seule note d'espoir : l’augmentation du nombre de défauts est la plus faible depuis 2 ans, et les premiers signaux d’accalmie émergent.
Il est surtout dégradé.
Entre un gouvernement qui fait la chasse aux économies pour satisfaire ses partenaires européens et les agences de notation, et un monde occidental affichant une croissance atone, les espoirs de réjouissance économique sont à remiser dans nos placards.
"J'essaie d'adopter un discours objectivement positif, dans un contexte très compliqué.
Quand je vois les aspects budgétaires dans lesquels nous sommes englués, ce n'est pas le moment de freiner l'activité des entreprises qui en ont besoin.
Le plan d'économie ne doit pas les handicaper," recadre Thierry Millon, le directeur des études Altares, au moment de faire un point sur la vitalité des entreprises de notre pays.
D'autant que les derniers chiffres d'Altarès, sur les défaillances ne vont pas apporter de bouffées d'oxygène aux Français et à son exécutif.
Pour la première fois depuis 2015, le nombre de défaillances a dépassé la barre symbolique des 17 000 au cours du seul 1er trimestre 2024, en hausse de près de 20%.
Seule note d'espoir : l’augmentation du nombre de défauts est la plus faible depuis 2 ans, et les premiers signaux d’accalmie émergent.
DĂ©faillances : "Le secteur du voyage est le parfait exemple de cette page covid qui se tourne"
TourMaG.com - Il est un secteur qui se porte pas trop mal : le voyage. Au 1er semestre 2024, les agences de voyages ont enregistré 16 défaillances et 3 pour les tour-opérateurs, en baisse de 11,1%. Quelle analyse faites-vous de ce secteur ?
Thierry Millon : D'une façon générale, nous avons des chiffres qui restent élevés en particulier sur l'Île-de-France qui passe un très mauvais trimestre. En revanche, il y a ici ou là , des activités qui sont plutôt bien orientées et les voyages en font partie.
A lire : Défaillances agences : "De nombreux petits acteurs à la peine" 🔑
Les agences ont beaucoup souffert, ces dernières années, avec notamment la crise sanitaire. Comme sur d'autres activités qui leur ressemblent, nous avons plutôt des signaux positifs.
Durant le covid, le bouleversement a été tel que tout le monde ne pouvait survivre.
Les entreprises les plus fragiles sont déjà tombées. S'il y avait encore une dette Covid trop lourde pour ces entreprises, nous noterions encore des dégâts, en 2024, sauf que ce n'est pas le cas.
Mon constat est que globalement dans l'économie et en particulier sur certaines activités, nous sommes en train de tourner la page Covid. Les agences de voyages, mais aussi globalement le secteur du voyage, est le parfait exemple de cette page qui se tourne.
Je constate que les petites structures, dont les agences de voyages, se sont débarrassées pour l'essentiel de la charge sociale. Durant la pandémie, le gouvernement avait mis en place des moratoires avec les URSSAF, dans le but d'étaler la dette sociale. Nous sommes arrivés au bout de cette aide.
Il reste encore parfois quelques PGE, mais il y en a finalement assez peu sur les petits acteurs. Pour ceux qui en ont contracté, heureusement dans le secteur du voyage, nous notons un retour de l'activité et même un certain dynamisme.
C'est un peu l'opposé de ce que nous observons par exemple dans le secteur de l'immobilier.
Thierry Millon : D'une façon générale, nous avons des chiffres qui restent élevés en particulier sur l'Île-de-France qui passe un très mauvais trimestre. En revanche, il y a ici ou là , des activités qui sont plutôt bien orientées et les voyages en font partie.
A lire : Défaillances agences : "De nombreux petits acteurs à la peine" 🔑
Les agences ont beaucoup souffert, ces dernières années, avec notamment la crise sanitaire. Comme sur d'autres activités qui leur ressemblent, nous avons plutôt des signaux positifs.
Durant le covid, le bouleversement a été tel que tout le monde ne pouvait survivre.
Les entreprises les plus fragiles sont déjà tombées. S'il y avait encore une dette Covid trop lourde pour ces entreprises, nous noterions encore des dégâts, en 2024, sauf que ce n'est pas le cas.
Mon constat est que globalement dans l'économie et en particulier sur certaines activités, nous sommes en train de tourner la page Covid. Les agences de voyages, mais aussi globalement le secteur du voyage, est le parfait exemple de cette page qui se tourne.
Je constate que les petites structures, dont les agences de voyages, se sont débarrassées pour l'essentiel de la charge sociale. Durant la pandémie, le gouvernement avait mis en place des moratoires avec les URSSAF, dans le but d'étaler la dette sociale. Nous sommes arrivés au bout de cette aide.
Il reste encore parfois quelques PGE, mais il y en a finalement assez peu sur les petits acteurs. Pour ceux qui en ont contracté, heureusement dans le secteur du voyage, nous notons un retour de l'activité et même un certain dynamisme.
C'est un peu l'opposé de ce que nous observons par exemple dans le secteur de l'immobilier.
Voyage : "Le digital se porte mieux, ça reste un peu compliqué pour le physique"
TourMaG.com - Tout semble aller pour le mieux pour le secteur du voyage...
Thierry Millon : Il ne faut pas non plus idéaliser la situation.
Elle n'est pas simple. Les agences physiques ont en face d'elles des compétiteurs digitaux qui font évidemment très mal à leur business, ils n'ont pas les mêmes charges d'utilisation.
Le digital se porte mieux et cela reste un peu compliqué pour le physique.
Malgré tout, les points de vente physiques peuvent s'appuyer sur le fait que le digital génère parfois des situations très inconfortables pour les clients.
L'avantage des agences au coin de la rue est d'avoir une personne physique en face du client. C'est rassurant et c'est aussi un gage de qualité de service, ce que n'offre pas toujours le digital.
Le secteur fait aussi face à des tensions géopolitiques croissantes, la confiance et l'accompagnement sont donc d'autant plus importants dans ces moments.
Pour le voyage, le plus judicieux est de proposer un mix, avec une présence sur le digital et une physique, comme nous le voyons aussi sur les métiers de l'habillement.
Le niveau de défaut ne reste pas trop haut, même si c'est toujours un peu tendu, surtout quand vous avez des charges fixes conséquentes comme c'est le cas pour les agences physiques.
Je reste positif pour l'industrie du voyage, car une dynamique et un allant ont été retrouvés.
Ces signaux sont importants. Ils redonnent confiance aux prêteurs et aux partenaires. Nous regardons aussi les comportements de paiement des entreprises et sur le secteur, il n'y a pas de dégradation, ni de tension particulière.
Thierry Millon : Il ne faut pas non plus idéaliser la situation.
Elle n'est pas simple. Les agences physiques ont en face d'elles des compétiteurs digitaux qui font évidemment très mal à leur business, ils n'ont pas les mêmes charges d'utilisation.
Le digital se porte mieux et cela reste un peu compliqué pour le physique.
Malgré tout, les points de vente physiques peuvent s'appuyer sur le fait que le digital génère parfois des situations très inconfortables pour les clients.
L'avantage des agences au coin de la rue est d'avoir une personne physique en face du client. C'est rassurant et c'est aussi un gage de qualité de service, ce que n'offre pas toujours le digital.
Le secteur fait aussi face à des tensions géopolitiques croissantes, la confiance et l'accompagnement sont donc d'autant plus importants dans ces moments.
Pour le voyage, le plus judicieux est de proposer un mix, avec une présence sur le digital et une physique, comme nous le voyons aussi sur les métiers de l'habillement.
Le niveau de défaut ne reste pas trop haut, même si c'est toujours un peu tendu, surtout quand vous avez des charges fixes conséquentes comme c'est le cas pour les agences physiques.
Je reste positif pour l'industrie du voyage, car une dynamique et un allant ont été retrouvés.
Ces signaux sont importants. Ils redonnent confiance aux prêteurs et aux partenaires. Nous regardons aussi les comportements de paiement des entreprises et sur le secteur, il n'y a pas de dégradation, ni de tension particulière.
AĂ©ronautique : "tout ne va pas bien pour les entreprises !"
TourMaG.com - Y a-t-il des activités économiques sous tension au niveau des paiements ?
Thierry Millon : Nous avons tendance parfois à considérer que le secteur qui est un peu fragile est un secteur qui va entraîner beaucoup d'acteurs dans la difficulté. A l'inverse, une filière solide doit doper le business de ces acteurs.
Sauf que ce n'est pas toujours le cas, nous en avons une parfaite illustration : l'aéronautique.
C'est sans doute le secteur avec la plus forte visibilité économique. Il a engrangé 11 ans de commandes. C'est quelque chose d'incroyable. Nous pourrions penser que tout va bien pour les entreprises, mais ce n'est pas le cas.
Pour répondre à ces commandes, il faut beaucoup d'argent, investir et recruter. Le besoin en fonds de roulement est très important, donc il faut du cash.
L'aéronautique est un secteur très paradoxal. Les métiers sont en plein boom, mais les entreprises ne sont pas suffisamment solides pour répondre cette croissance.
C'est tout le contraire pour les agences de voyages : une reprise progressive, assez peu de besoin en fonds de roulement, comparativement à d'autres secteurs et la façon de travailler de l'industrie n'a pas changé avec le covid.
Nous sommes dans une période, où nous pouvons dire que les planètes s'alignent bien pour le secteur des voyages. D'autant que si l'inflation fait de la résistance aux USA, elle fléchit en France et en Europe.
La BCE proposera sans doute une baisse des taux d'intérêt, au mois de juin ou à la rentrée. Cela va enclencher un mouvement qui permettra aux entreprises de pouvoir emprunter à des taux moins élevés.
Nous pourrions alors retrouver des perspectives plus encourageantes pour des métiers en forte difficulté, je pense à la construction ou les travaux de rénovation.
Thierry Millon : Nous avons tendance parfois à considérer que le secteur qui est un peu fragile est un secteur qui va entraîner beaucoup d'acteurs dans la difficulté. A l'inverse, une filière solide doit doper le business de ces acteurs.
Sauf que ce n'est pas toujours le cas, nous en avons une parfaite illustration : l'aéronautique.
C'est sans doute le secteur avec la plus forte visibilité économique. Il a engrangé 11 ans de commandes. C'est quelque chose d'incroyable. Nous pourrions penser que tout va bien pour les entreprises, mais ce n'est pas le cas.
Pour répondre à ces commandes, il faut beaucoup d'argent, investir et recruter. Le besoin en fonds de roulement est très important, donc il faut du cash.
L'aéronautique est un secteur très paradoxal. Les métiers sont en plein boom, mais les entreprises ne sont pas suffisamment solides pour répondre cette croissance.
C'est tout le contraire pour les agences de voyages : une reprise progressive, assez peu de besoin en fonds de roulement, comparativement à d'autres secteurs et la façon de travailler de l'industrie n'a pas changé avec le covid.
Nous sommes dans une période, où nous pouvons dire que les planètes s'alignent bien pour le secteur des voyages. D'autant que si l'inflation fait de la résistance aux USA, elle fléchit en France et en Europe.
La BCE proposera sans doute une baisse des taux d'intérêt, au mois de juin ou à la rentrée. Cela va enclencher un mouvement qui permettra aux entreprises de pouvoir emprunter à des taux moins élevés.
Nous pourrions alors retrouver des perspectives plus encourageantes pour des métiers en forte difficulté, je pense à la construction ou les travaux de rénovation.
2024 : une année historique en termes de défaillances d'entreprises ?
TourMaG.com - L'hôtellerie retrouve un niveau de défaillances que nous n'avions plus connu depuis 2018, pour la restauration, la tendance est encore plus dramatique, avec 2141 défaillances. Faut-il s'inquiéter pour le secteur HCR ?
Thierry Millon : La situation est moins inconfortable qu'elle ne l'a été durant le Covid. Des acteurs en ont profité pour investir et rénover leurs établissements. L'équipement est donc de meilleure qualité. Ils ont eu raison.
La conjoncture semble s'améliorer d'une façon générale sur l'hébergement. Cela va un peu mieux, mais il demeure quand même que pour attirer les voyageurs, il faut fournir des services.
Si vous n'avez qu'un prix Ă offrir, alors cela signifie que le produit n'est pas au rendez-vous.
Ainsi, sur l'hôtellerie un peu plus bas de gamme, la situation est davantage tendue. Concernant la restauration, il faut être prudent. Les chiffres sont sévères pour la restauration rapide, mais l'activité rencontre encore beaucoup de succès.
Pour la restauration assise, la situation est moins difficile.
TourMaG.com - Faut-il s'attendre à une année 2024 compliquée sur le front des défaillances d'entreprises ?
Thierry Millon : Etant donné le contexte et l'orientation de différents secteurs d'activité, il semble impossible, que nous finissions l'année en dessous des 60 000 faillites. Il est en revanche, tout à fait possible que nous ne dépassions pas les 64 000.
Il est important que nous ne franchissions pas ce seuil. Nous ne sommes jamais montés au-dessus de ce chiffre, c'est le niveau de faillite historique !
Certains pensent que l'année 2024 pourrait dépasser cette barre, car aux faillites classiques pourraient s'ajouter celles liées aux défauts de remboursement des PGE.
A lire : Remboursement PGE : Le gouvernement offre un sursis supplémentaire
J'en doute beaucoup parce qu'il y a encore un peu de temps pour rembourser les PGE. La fin des remboursements des prĂŞts covid aura lieu en 2026.
Thierry Millon : La situation est moins inconfortable qu'elle ne l'a été durant le Covid. Des acteurs en ont profité pour investir et rénover leurs établissements. L'équipement est donc de meilleure qualité. Ils ont eu raison.
La conjoncture semble s'améliorer d'une façon générale sur l'hébergement. Cela va un peu mieux, mais il demeure quand même que pour attirer les voyageurs, il faut fournir des services.
Si vous n'avez qu'un prix Ă offrir, alors cela signifie que le produit n'est pas au rendez-vous.
Ainsi, sur l'hôtellerie un peu plus bas de gamme, la situation est davantage tendue. Concernant la restauration, il faut être prudent. Les chiffres sont sévères pour la restauration rapide, mais l'activité rencontre encore beaucoup de succès.
Pour la restauration assise, la situation est moins difficile.
TourMaG.com - Faut-il s'attendre à une année 2024 compliquée sur le front des défaillances d'entreprises ?
Thierry Millon : Etant donné le contexte et l'orientation de différents secteurs d'activité, il semble impossible, que nous finissions l'année en dessous des 60 000 faillites. Il est en revanche, tout à fait possible que nous ne dépassions pas les 64 000.
Il est important que nous ne franchissions pas ce seuil. Nous ne sommes jamais montés au-dessus de ce chiffre, c'est le niveau de faillite historique !
Certains pensent que l'année 2024 pourrait dépasser cette barre, car aux faillites classiques pourraient s'ajouter celles liées aux défauts de remboursement des PGE.
A lire : Remboursement PGE : Le gouvernement offre un sursis supplémentaire
J'en doute beaucoup parce qu'il y a encore un peu de temps pour rembourser les PGE. La fin des remboursements des prĂŞts covid aura lieu en 2026.
Assurance chômage : Une réforme "handicapante dans tous les métiers"
TourMaG.com - Pour vous, la principale inquiétude économique pourrait être le coup de frein budgétaire du gouvernement, est-ce bien ça ?
Thierry Millon : Le principal risque est la capacité de notre pays à tenir le minimum de croissance attendue.
Au moment, où nous nous parlons, dans la meilleure des hypothèses, ce serait que notre économie fasse en 2024 aussi bien que 2023, où nous avions fait + 0,9%.
En revanche, seul le gouvernement y croit, du moins c'est ce qu'il dit publiquement, car je doute qu'il puisse encore y croire.
La prévision budgétaire est basée sur une croissance de 1%. Il est plus raisonnable de penser que nous sommes capables de tenir 0,7% ou 0,8%.
Cela ne va pas permettre aux faillites de baisser, pour cela il faut faire plus de 1%, mais en revanche avec cette trajectoire de 0,7%, nous ne dépasserons pas les 64 000 défauts.
Il est question de faire 10 milliards d'économies. Il serait insupportable que nous demandions encore davantage aux salariés et aux entreprises. Dans le même temps, la question de la réforme de l'assurance chômage, c'est quand même handicapant dans tous les métiers.
A lire : Réforme assurance chômage : "Une vision très simpliste et fausse du chômeur" 🔑
Pour créer, une entreprise, il faut de l'argent. Vous le trouvez soit en épargnant, soit auprès d'un banquier qui, de toute manière, ne vous prêtera pas la totalité.
Et donc comment mangez-vous lorsque vous lancez votre projet ? Bien souvent, c'est grâce à l'assurance chômage. Et le tourisme est dans ce cas.
Ce n'est pas qu'une question de salariés, mais bien économique. Est-ce que nous permettons à notre économie de créer du business et de créer des entreprises en limitant ou en contraignant l'assurance chômage ?
Nous verrons ce que va répondre le gouvernement. Mais cette réduction de la durée d'indemnisation va être handicapante.
Thierry Millon : Le principal risque est la capacité de notre pays à tenir le minimum de croissance attendue.
Au moment, où nous nous parlons, dans la meilleure des hypothèses, ce serait que notre économie fasse en 2024 aussi bien que 2023, où nous avions fait + 0,9%.
En revanche, seul le gouvernement y croit, du moins c'est ce qu'il dit publiquement, car je doute qu'il puisse encore y croire.
La prévision budgétaire est basée sur une croissance de 1%. Il est plus raisonnable de penser que nous sommes capables de tenir 0,7% ou 0,8%.
Cela ne va pas permettre aux faillites de baisser, pour cela il faut faire plus de 1%, mais en revanche avec cette trajectoire de 0,7%, nous ne dépasserons pas les 64 000 défauts.
Il est question de faire 10 milliards d'économies. Il serait insupportable que nous demandions encore davantage aux salariés et aux entreprises. Dans le même temps, la question de la réforme de l'assurance chômage, c'est quand même handicapant dans tous les métiers.
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Pour créer, une entreprise, il faut de l'argent. Vous le trouvez soit en épargnant, soit auprès d'un banquier qui, de toute manière, ne vous prêtera pas la totalité.
Et donc comment mangez-vous lorsque vous lancez votre projet ? Bien souvent, c'est grâce à l'assurance chômage. Et le tourisme est dans ce cas.
Ce n'est pas qu'une question de salariés, mais bien économique. Est-ce que nous permettons à notre économie de créer du business et de créer des entreprises en limitant ou en contraignant l'assurance chômage ?
Nous verrons ce que va répondre le gouvernement. Mais cette réduction de la durée d'indemnisation va être handicapante.