Avec le collectif Digital Green Tourisme "Notre but est de rendre visible l'invisible. Aujourd'hui le numérique responsable est relativement invisible," explique Alexandre Alary - Depositphotos @vectorpointstudio
TourMaG.com - Quelle est l'histoire du collectif Digital Green Tourisme ?
Alexandre Alary : Cette idée était dans ma tête depuis assez longtemps.
Entre les confinements et ce que nous vivons dans le tourisme, je me suis dit que c'était le moment de passer à l'action.
Le collectif regroupe des free lance regroupés, pour faire émerger une intelligence collective, autour de l'ADN commun composé de l'humain et de personnes engagées.
Autant les territoires ont fait beaucoup de choses sur le tourisme durable, autant du côté ds agences de voyages, des réceptifs et de la production, il y a encore beaucoup de choses à faire.
TourMaG.com - Vous pensez que les acteurs privés ne font pas assez ?
Alexandre Alary : Le tourisme doit être une industrie leader dans le durable et surtout avoir des actions concrètes à ce niveau.
Le fait de rassembler au sein de Digital Green Tourisme, nos connaissances et cet ADN, nous pensons pouvoir aider ses acteurs à avancer sur les problématiques du tourisme durable.
La fragmentation du tourisme doit s'effacer pour que tout le monde aille dans le même sens.
Alexandre Alary : Cette idée était dans ma tête depuis assez longtemps.
Entre les confinements et ce que nous vivons dans le tourisme, je me suis dit que c'était le moment de passer à l'action.
Le collectif regroupe des free lance regroupés, pour faire émerger une intelligence collective, autour de l'ADN commun composé de l'humain et de personnes engagées.
Autant les territoires ont fait beaucoup de choses sur le tourisme durable, autant du côté ds agences de voyages, des réceptifs et de la production, il y a encore beaucoup de choses à faire.
TourMaG.com - Vous pensez que les acteurs privés ne font pas assez ?
Alexandre Alary : Le tourisme doit être une industrie leader dans le durable et surtout avoir des actions concrètes à ce niveau.
Le fait de rassembler au sein de Digital Green Tourisme, nos connaissances et cet ADN, nous pensons pouvoir aider ses acteurs à avancer sur les problématiques du tourisme durable.
La fragmentation du tourisme doit s'effacer pour que tout le monde aille dans le même sens.
Tourisme durable : "des sociétés et structures engagées vont pouvoir réenchanter et attirer les plus jeunes"
TourMaG.com - Le collectif regroupe énormément de catégories professionnelles. Quelles sont vos compétences ?
Alexandre Alary : Nous sommes maintenant 20, avec notamment une référence dans le green IT.
Nous avons tout un champ d'expertises dans la Formation, avec des structures qui sont parties prenantes du collectif, sur les thématiques du tourisme durable et le digital éco responsable.
Après au niveau du digital, nous avons des web designers pour éco-concevoir des sites, un social media manager, puis aussi tout ce qui tourne autour du visuel avec les graphistes, vidéaste et même dans le podcast.
Le but étant de pouvoir proposer une réponse sur mesure.
Nous nous sommes rendu compte qu'au niveau du digital, il y a un certain retard au niveau de la communication et des solutions pour mettre en avant un tourisme durable.
Le but est de rapprocher des prestataires durables et écoresponsables vers des agences de voyages.
TourMaG.com - Votre volonté n'est pas seulement de rendre le digital plus durable, mais aussi de permettre aux professionnels de mieux mettre en avant ce qu'ils font en durable ?
Alexandre Alary : Exactement.
Nous parlons plutôt d'un tourisme conscient et positif, plutôt que durable. De plus en plus de voyageurs veulent donner un sens à leurs séjours et les agences de voyages doivent être actrices à ce niveau.
Le but n'est pas de mettre en confrontation le tourisme de masse ou classique, mais de savoir mieux se démarquer avec une offre plus respectueuse et sociétalement meilleure.
N'oublions pas que le secteur fait face à une crise, avec des jeunes générations qui ne veulent plus y travailler. Nous parlons là de personnes très engagées.
Des sociétés et structures engagées au niveau de la RSE ou de proposition plus respectueuses de la planète, elles vont pouvoir réenchanter et attirer à nouveau les plus jeunes.
Digital écoresponsable : "un site écoconçu, ne sera pas fade ou moins attrayant"
TourMaG.com - Malgré cet engagement des jeunes générations, nous voyons que les professionnels ont du mal à faire la bascule vers de nouvelles formes de tourisme...
Alexandre Alary : Forcément, le poids des habitudes des décennies précédentes fait qu'il est compliqué de bouger les choses.
C'est aussi un manque de temps et de compréhension, d'identification.
Le tourisme durable ne doit pas être perçu en confrontation à celui classique, ce n'est pas une mode, le but étant que chacun ait sa place.
Après il faut avoir une vision à moyen et long terme, ne pas avoir le nez seulement sur les prochaines semaines.
La montée en compétence des salariés doit permettre de pouvoir créer des voyages authentiques et durables. Le client doit ressentir qu'en face de lui, la personne comprend son engagement.
Si les agents ne prennent pas ce virage, ils vont louper le coche. Ils ne doivent pas laisser passer la chance qu'ils ont. Nous sommes dans une période de transition et il n'y aura sans doute pas une autre.
TourMaG.com - Ces deux dernières années, il y a eu un débat sur la distribution de la destination France. Pour vous, est-ce un marché à saisir ?
Alexandre Alary : Bien sûr, la France peut être rémunératrice.
Pour cela, il est indispensable de savoir la vendre et l'expliquer. L'agent de voyages doit s'imposer comme un acteur incontournable de la distribution de la France, mais derrière, l'expertise est nécessaire.
Ce n'est pas tout, pour vendre l'Hexagone, il est indispensable qu'il y ait une volonté et un engagement.
TourMaG.com - Au niveau du digital écoconçu, où en sommes-nous ? Nous voyons assez peu de sites "écoconçus" dans notre filière .
Alexandre Alary : Ce n'est pas la masse, c'est une certitude.
Notre but est de rendre visible l'invisible. Aujourd'hui le numérique responsable est relativement invisible.
Pourtant, les sites écoconçus sont une chance pour les acteurs engagés de se démarquer.
Au niveau de la politique RSE, choisir un hébergeur de site plus écoresponsable, beaucoup de sites ont des gadgets qui alourdissent le chargement, autant de choses qui peuvent être valorisées.
Je veux revenir sur un à priori, un site écoconçu, ne sera pas fade ou moins attrayant.
Un site qui a des milliers d'offres ne sera pas plus consulté. Les internautes privilégiront toujours une image impactante et authentique à des visuels pléthoriques.
Alexandre Alary : Forcément, le poids des habitudes des décennies précédentes fait qu'il est compliqué de bouger les choses.
C'est aussi un manque de temps et de compréhension, d'identification.
Le tourisme durable ne doit pas être perçu en confrontation à celui classique, ce n'est pas une mode, le but étant que chacun ait sa place.
Après il faut avoir une vision à moyen et long terme, ne pas avoir le nez seulement sur les prochaines semaines.
La montée en compétence des salariés doit permettre de pouvoir créer des voyages authentiques et durables. Le client doit ressentir qu'en face de lui, la personne comprend son engagement.
Si les agents ne prennent pas ce virage, ils vont louper le coche. Ils ne doivent pas laisser passer la chance qu'ils ont. Nous sommes dans une période de transition et il n'y aura sans doute pas une autre.
TourMaG.com - Ces deux dernières années, il y a eu un débat sur la distribution de la destination France. Pour vous, est-ce un marché à saisir ?
Alexandre Alary : Bien sûr, la France peut être rémunératrice.
Pour cela, il est indispensable de savoir la vendre et l'expliquer. L'agent de voyages doit s'imposer comme un acteur incontournable de la distribution de la France, mais derrière, l'expertise est nécessaire.
Ce n'est pas tout, pour vendre l'Hexagone, il est indispensable qu'il y ait une volonté et un engagement.
TourMaG.com - Au niveau du digital écoconçu, où en sommes-nous ? Nous voyons assez peu de sites "écoconçus" dans notre filière .
Alexandre Alary : Ce n'est pas la masse, c'est une certitude.
Notre but est de rendre visible l'invisible. Aujourd'hui le numérique responsable est relativement invisible.
Pourtant, les sites écoconçus sont une chance pour les acteurs engagés de se démarquer.
Au niveau de la politique RSE, choisir un hébergeur de site plus écoresponsable, beaucoup de sites ont des gadgets qui alourdissent le chargement, autant de choses qui peuvent être valorisées.
Je veux revenir sur un à priori, un site écoconçu, ne sera pas fade ou moins attrayant.
Un site qui a des milliers d'offres ne sera pas plus consulté. Les internautes privilégiront toujours une image impactante et authentique à des visuels pléthoriques.
Digital Green Tourisme : "nous ne pouvons pas être le seul secteur à ne pas bouger !"
"Pendant que le tourisme est en retard sur le durable, les autres y trouvent leur compte aussi bien au niveau du business que de la clientèle. Il y a des possibilités et des choses à faire, nous ne pouvons pas être le seul secteur à ne pas bouger " selon Alexandre Alary
TourMaG.com - Depuis votre création en septembre, quels retours avez-vous eus des professionnels du tourisme sur Digital Green Tourisme ?
Alexandre Alary : Au début, il y a eu un effet de curiosité, puis de comparatif.
Pour tout vous dire, les paroles de certains acteurs, notamment lors de l'IFTM Top Resa, m'ont fait tomber de ma chaise.
Les propos à l'encontre du tourisme durable nous ont encore plus motivés à faire bouger les lignes.
Ce que nous proposons va à l'encontre de la culture actuelle.
Dans l'ensemble, nous avons eu beaucoup de retours pour en savoir plus et positifs. Des personnes souhaitaient en savoir plus sur la démarche.
TourMaG.com - Quels sont les prochains enjeux pour le collectif ?
Alexandre Alary : Notre but est de toucher un maximum d'agences de voyages, en se rapprochant des réseaux de distribution.
Le secteur de l'hôtellerie est très important.
Nous aimerions élargir et proposer plus de partenaires, aussi bien des réceptifs que des plateformes avec des démarches écoresponsables. Nous avons discuté avec Atout France sur des formations.
La formation est très importante, car c'est le premier pas, pour ensuite avancer pour le reste. Nous aimerions devenir un acteur important de la transition.
Pendant que le tourisme est en retard sur le durable, les autres y trouvent leur compte aussi bien au niveau du business que de la clientèle. Il y a des possibilités et des choses à faire, nous ne pouvons pas être le seul secteur à ne pas bouger !
Je suis convaincu de la dimension phygitale du business, car l'humain doit rester au coeur des projets.
Alexandre Alary : Au début, il y a eu un effet de curiosité, puis de comparatif.
Pour tout vous dire, les paroles de certains acteurs, notamment lors de l'IFTM Top Resa, m'ont fait tomber de ma chaise.
Les propos à l'encontre du tourisme durable nous ont encore plus motivés à faire bouger les lignes.
Ce que nous proposons va à l'encontre de la culture actuelle.
Dans l'ensemble, nous avons eu beaucoup de retours pour en savoir plus et positifs. Des personnes souhaitaient en savoir plus sur la démarche.
TourMaG.com - Quels sont les prochains enjeux pour le collectif ?
Alexandre Alary : Notre but est de toucher un maximum d'agences de voyages, en se rapprochant des réseaux de distribution.
Le secteur de l'hôtellerie est très important.
Nous aimerions élargir et proposer plus de partenaires, aussi bien des réceptifs que des plateformes avec des démarches écoresponsables. Nous avons discuté avec Atout France sur des formations.
La formation est très importante, car c'est le premier pas, pour ensuite avancer pour le reste. Nous aimerions devenir un acteur important de la transition.
Pendant que le tourisme est en retard sur le durable, les autres y trouvent leur compte aussi bien au niveau du business que de la clientèle. Il y a des possibilités et des choses à faire, nous ne pouvons pas être le seul secteur à ne pas bouger !
Je suis convaincu de la dimension phygitale du business, car l'humain doit rester au coeur des projets.
Toursime durable : "Il manque un réel lieu ou plateforme pour faire le lien entre les acteurs classiques et les start-up"
TourMaG.com - Quand on voit le dernier Sommet Destination France, il y a un important travail à faire, même au plus haut sommet.
Alexandre Alary : Il manque un réel lieu ou plateforme permettant de faire le lien entre les entreprises innovantes ou disruptives du tourisme durable, avec les acteurs plus classiques.
Les incubateurs sont une très bonne chose, mais il faudrait regrouper tout le monde dans un même lieu.
Le tourisme est beaucoup trop fragmenté, aussi bien au niveau des prestataires.
Nous devons avoir un vrai plan de développement stratégique au niveau du tourisme durable, pour éviter l'éparpillement que nous connaissons pour l'industrie classique du voyage.
Alexandre Alary : Il manque un réel lieu ou plateforme permettant de faire le lien entre les entreprises innovantes ou disruptives du tourisme durable, avec les acteurs plus classiques.
Les incubateurs sont une très bonne chose, mais il faudrait regrouper tout le monde dans un même lieu.
Le tourisme est beaucoup trop fragmenté, aussi bien au niveau des prestataires.
Nous devons avoir un vrai plan de développement stratégique au niveau du tourisme durable, pour éviter l'éparpillement que nous connaissons pour l'industrie classique du voyage.