En appelant, les différents noms figurant dans notre longue liste des candidats à la succession de Jean-Pierre Mas, nous pensions que nos interlocuteurs feraient davantage preuve d'enthousiasme en abordant le sujet.
Il n'en est rien.
Non pas que le poste n'intéresse pas, même si certains feignent le désintérêt - "je n'y pense pas le matin en me rasant," - mais parce que le costume parait trop lourd à endosser.
Tout d'abord, les impétrants devront succéder à une figure tutélaire de la profession. Ensuite, la crise sanitaire est passée par là et a bouleversé la perception du titre et de la fonction.
Être président des Entreprises du Voyage, ce n'est pas seulement boire des caïpirinhas au bord de la piscine à l'Ile Maurice, c'est aussi parfois sauver les agences de voyages, négocier avec les ministères et porter la voix de toute une industrie.
"Après toute l'énergie déployée par Valérie (Boned ndlr) et Jean-Pierre, durant les trois dernières années, tout le secteur a pris conscience qu'il ne s'agit pas là d'un hobby ou d'un passe-temps, mais bien d'un job à temps complet.
Ce n'est pas une casquette juste honorifique, car le poste est très utile à la profession," analyse Guillaume Linton, PDG d'Asia.
Il n'en est rien.
Non pas que le poste n'intéresse pas, même si certains feignent le désintérêt - "je n'y pense pas le matin en me rasant," - mais parce que le costume parait trop lourd à endosser.
Tout d'abord, les impétrants devront succéder à une figure tutélaire de la profession. Ensuite, la crise sanitaire est passée par là et a bouleversé la perception du titre et de la fonction.
Être président des Entreprises du Voyage, ce n'est pas seulement boire des caïpirinhas au bord de la piscine à l'Ile Maurice, c'est aussi parfois sauver les agences de voyages, négocier avec les ministères et porter la voix de toute une industrie.
"Après toute l'énergie déployée par Valérie (Boned ndlr) et Jean-Pierre, durant les trois dernières années, tout le secteur a pris conscience qu'il ne s'agit pas là d'un hobby ou d'un passe-temps, mais bien d'un job à temps complet.
Ce n'est pas une casquette juste honorifique, car le poste est très utile à la profession," analyse Guillaume Linton, PDG d'Asia.
EDV : Jean-Pierre Mas, stop ou encore ?
C'est donc un chamboulement majeur qui a passablement refroidi les ardeurs de nombre de patrons de la Distribution.
Dans le Sud de la France, Christine Crispin fondatrice de Climats du Monde et récemment élue Présidente des Entreprises du Voyage Méditerranée, n'entend pas briguer la place.
"Pour remplir les différentes et multiples missions de président des EDV au niveau national, il faut quelqu'un de disponible. S'il est actif ou dans l'opérationnel à 100% dans son entreprise, ce n'est pas possible," estime celle qui occupe le poste au niveau régional.
Un refus qui en appellera d'autres. Car rares sont ceux qui se projettent dans une campagne présidentielle avec autant d'inconnues. Bien entendu, personne ne veut être le premier à ouvrir le bal des déclarations d'intention.
En tout état de cause, même celui qui paraissait être le successeur légitime de Jean-Pierre Mas, préfère botter en touche.
"C'est encore prématuré, je n'ai pris aucune décision sur le sujet que ce soit dans un sens ou dans l'autre," explique Lionel Rabiet, l'actuel président des EDV Île-de-France.
Il faut dire que le patron de Voyages d'Exception doit, et comme beaucoup de ses confrères, relancer son entreprise. Force est de reconnaître aussi que l'élection intervient au pire moment pour un secteur en cours de convalescence, après deux années de crise.
A tel point que certaines opérateurs ont proposé à Jean-Pierre Mas de poursuivre l'aventure pour une année supplémentaire. Proposition que le Toulousain a balayée d'un revers de maillot.
"Tout est clair dans ma tête.
Mon interrogation a toujours été : est-ce que je ne fais pas un tour de trop ? Mais en aucun cas, même si j’ai eu quelques pressions amicales, je ne pourrais accepter de faire un tour de plus..." recadre celui qui est encore titulaire du poste.
Dans le Sud de la France, Christine Crispin fondatrice de Climats du Monde et récemment élue Présidente des Entreprises du Voyage Méditerranée, n'entend pas briguer la place.
"Pour remplir les différentes et multiples missions de président des EDV au niveau national, il faut quelqu'un de disponible. S'il est actif ou dans l'opérationnel à 100% dans son entreprise, ce n'est pas possible," estime celle qui occupe le poste au niveau régional.
Un refus qui en appellera d'autres. Car rares sont ceux qui se projettent dans une campagne présidentielle avec autant d'inconnues. Bien entendu, personne ne veut être le premier à ouvrir le bal des déclarations d'intention.
En tout état de cause, même celui qui paraissait être le successeur légitime de Jean-Pierre Mas, préfère botter en touche.
"C'est encore prématuré, je n'ai pris aucune décision sur le sujet que ce soit dans un sens ou dans l'autre," explique Lionel Rabiet, l'actuel président des EDV Île-de-France.
Il faut dire que le patron de Voyages d'Exception doit, et comme beaucoup de ses confrères, relancer son entreprise. Force est de reconnaître aussi que l'élection intervient au pire moment pour un secteur en cours de convalescence, après deux années de crise.
A tel point que certaines opérateurs ont proposé à Jean-Pierre Mas de poursuivre l'aventure pour une année supplémentaire. Proposition que le Toulousain a balayée d'un revers de maillot.
"Tout est clair dans ma tête.
Mon interrogation a toujours été : est-ce que je ne fais pas un tour de trop ? Mais en aucun cas, même si j’ai eu quelques pressions amicales, je ne pourrais accepter de faire un tour de plus..." recadre celui qui est encore titulaire du poste.
EDV : quels candidats ?
Par conséquent, cela ne fais plus de doute : en septembre prochain, l'industrie aura un nouveau représentant... ou une représentante :
Dans notre actuel sondage, la gent féminine est à la manœuvre, puisque les deux premières places sont trustées par des femmes. Fait rare dans l'industrie, puisque les institutions sont traditionnellement et malheureusement l'apanage des hommes, excepté l'APST présidée par Alix Philipon.
Après avoir décliné sa candidature au poste, malgré un intérêt prononcé, Samia Benslimane recentre le débat sur la place des femmes dans l'industrie.
"Le job est super intéressant, mais nécessite d'être à temps plein. Se présenter sans être à la retraite, ce n'est pas honnête.
C'est un métier tellement porté par les femmes, qu'il serait dommage que ce ne soit pas l'une d'entre nous qui prenne la présidence," souhaite la DG du Groupe Ovoyages -Thalasso n°1.
Certains adhérents aimeraient même voir Valérie Boned prendre du grade, mais encore faudrait-il que la secrétaire générale soit titulaire ou délégataire d'une immatriculation.
Par ailleurs, rien ne dit que cette juriste de formation, très à l'aise dans les questions juridiques et administratives, souhaite entreprendre un jeu de chaises musicales...
Des femmes candidates, il y en aura surement. Sauf que pour prendre le poste, il ne suffit pas de se déclarer ni de le vouloir.
"En plus de la grande disponibilité et d'une vision de la profession, il faut savoir fédérer... Je ne pense pas que ce soit dans mes compétences.
Je ne suis pas très mondain, et les relations avec les ministères, ce n'est pas trop mon truc," indique, François Piot, patron de Prêt-à-Partir.
Autre grand patron du secteur à déclarer forfait : Laurent Abitbol, Président de Marietton Développement.
Dans notre actuel sondage, la gent féminine est à la manœuvre, puisque les deux premières places sont trustées par des femmes. Fait rare dans l'industrie, puisque les institutions sont traditionnellement et malheureusement l'apanage des hommes, excepté l'APST présidée par Alix Philipon.
Après avoir décliné sa candidature au poste, malgré un intérêt prononcé, Samia Benslimane recentre le débat sur la place des femmes dans l'industrie.
"Le job est super intéressant, mais nécessite d'être à temps plein. Se présenter sans être à la retraite, ce n'est pas honnête.
C'est un métier tellement porté par les femmes, qu'il serait dommage que ce ne soit pas l'une d'entre nous qui prenne la présidence," souhaite la DG du Groupe Ovoyages -Thalasso n°1.
Certains adhérents aimeraient même voir Valérie Boned prendre du grade, mais encore faudrait-il que la secrétaire générale soit titulaire ou délégataire d'une immatriculation.
Par ailleurs, rien ne dit que cette juriste de formation, très à l'aise dans les questions juridiques et administratives, souhaite entreprendre un jeu de chaises musicales...
Des femmes candidates, il y en aura surement. Sauf que pour prendre le poste, il ne suffit pas de se déclarer ni de le vouloir.
"En plus de la grande disponibilité et d'une vision de la profession, il faut savoir fédérer... Je ne pense pas que ce soit dans mes compétences.
Je ne suis pas très mondain, et les relations avec les ministères, ce n'est pas trop mon truc," indique, François Piot, patron de Prêt-à-Partir.
Autre grand patron du secteur à déclarer forfait : Laurent Abitbol, Président de Marietton Développement.
EDV : le portrait-robot du futur présidentiable
"Personnellement, je n'irai pas.
J'ai de nombreux mandats et postes à responsabilités de Selectour à l'APST. Je ne peux pas y rajouter une autre casquette," précise-t-il.
Pourtant, après avoir été élu vice-président du garant financier, beaucoup d'observateurs s'attendaient à ce que le Lyonnais jette son dévolu sur les Entreprises du Voyage.
Mais le niet est ferme et définitif, mais si rien ne dit qu'il n'y placera pas un de ses proches.
Ce dernier devra venir bien sûr de la Distribution.
"Cette personne doit dégager au minimum 2 jours par semaine sur son temps, habiter Paris ou pouvoir s'y rendre facilement.
Depuis toujours, le président est plutôt issu de la distribution, mais ça peut changer," pronostique Jean-Luc Dufrenne, le Président des EDV Hauts-de-France Normandie.
De quoi éliminer quelques noms de notre liste, même si ce n'est pas du "béton gravé dans le marbre", expression légendaire d'un ancien président d'EdV.
Le portrait-robot ne serait pas complet sans la perception de Jean-Pierre Mas, quant aux qualités requises pour occuper le fauteuil.
"A mon sens, disposer de temps, c’est-à-dire être capable de se dégager des responsabilités opérationnelles dans ses entreprises (ce fût mon cas).
Il faut aussi avoir une bonne capacité d’écoute, faire preuve de fermeté, résister aux pressions, travailler en équipe, savoir construire et faire adhérer à une stratégie."
J'ai de nombreux mandats et postes à responsabilités de Selectour à l'APST. Je ne peux pas y rajouter une autre casquette," précise-t-il.
Pourtant, après avoir été élu vice-président du garant financier, beaucoup d'observateurs s'attendaient à ce que le Lyonnais jette son dévolu sur les Entreprises du Voyage.
Mais le niet est ferme et définitif, mais si rien ne dit qu'il n'y placera pas un de ses proches.
Ce dernier devra venir bien sûr de la Distribution.
"Cette personne doit dégager au minimum 2 jours par semaine sur son temps, habiter Paris ou pouvoir s'y rendre facilement.
Depuis toujours, le président est plutôt issu de la distribution, mais ça peut changer," pronostique Jean-Luc Dufrenne, le Président des EDV Hauts-de-France Normandie.
De quoi éliminer quelques noms de notre liste, même si ce n'est pas du "béton gravé dans le marbre", expression légendaire d'un ancien président d'EdV.
Le portrait-robot ne serait pas complet sans la perception de Jean-Pierre Mas, quant aux qualités requises pour occuper le fauteuil.
"A mon sens, disposer de temps, c’est-à-dire être capable de se dégager des responsabilités opérationnelles dans ses entreprises (ce fût mon cas).
Il faut aussi avoir une bonne capacité d’écoute, faire preuve de fermeté, résister aux pressions, travailler en équipe, savoir construire et faire adhérer à une stratégie."
EDV : une présidence à plusieurs têtes ?
Pour la patronne du groupe Ovoyages -Thalasso n°1, le changement c'est maintenant !
"Il pourrait être judicieux d'imaginer un nouveau format. Le président serait alors entouré d'un collège représentant les différentes thématiques du secteur, afin de dégager du temps et il porterait alors les problématiques de son cabinet," imagine Samia Benslimane.
Une proposition qui trouve aussi un écho chez François Piot ou Guillaume Linton. Le patron d'Asia émet l'idée d'une organisation bicéphale, avec deux vice-présidents, devant Valérie Boned.
Un tandem avec des capacités complémentaires, en mesure de partager la charge et de travailler en équipe.
"La place n'est pas très bien payée, en plus de ça. Si nous voulons avoir des personnes compétentes, elles doivent être bien rémunérées.
Nous devons aussi avoir un président des EDV qui soit un écologiste convaincu," appelle de ses vœux le PDG de Prêt-à-Partir.
Si l'actuel patron n'aborde que très peu la course à sa succession, il ne veut pas du poste d'arbitre, mais souhaite conserver celui d'observateur pendant les débats.
"La succession de la présidence n’est absolument pas à l’ordre du jour. Attendons l’été prochain pour l’évoquer. Ceci dit, EdV n’est pas une monarchie héréditaire.
Je ferai donc preuve, le moment venu, d’une rigoureuse neutralité," conclut le président des EDV.
Et vous, qu'en pensez-vous ? Faut-il réformer ou respecter le statu quo qui a plutôt réussi au président sortant ? Commentez et surtout votez ci-dessous pour votre candidat(e) préféré(e).
"Il pourrait être judicieux d'imaginer un nouveau format. Le président serait alors entouré d'un collège représentant les différentes thématiques du secteur, afin de dégager du temps et il porterait alors les problématiques de son cabinet," imagine Samia Benslimane.
Une proposition qui trouve aussi un écho chez François Piot ou Guillaume Linton. Le patron d'Asia émet l'idée d'une organisation bicéphale, avec deux vice-présidents, devant Valérie Boned.
Un tandem avec des capacités complémentaires, en mesure de partager la charge et de travailler en équipe.
"La place n'est pas très bien payée, en plus de ça. Si nous voulons avoir des personnes compétentes, elles doivent être bien rémunérées.
Nous devons aussi avoir un président des EDV qui soit un écologiste convaincu," appelle de ses vœux le PDG de Prêt-à-Partir.
Si l'actuel patron n'aborde que très peu la course à sa succession, il ne veut pas du poste d'arbitre, mais souhaite conserver celui d'observateur pendant les débats.
"La succession de la présidence n’est absolument pas à l’ordre du jour. Attendons l’été prochain pour l’évoquer. Ceci dit, EdV n’est pas une monarchie héréditaire.
Je ferai donc preuve, le moment venu, d’une rigoureuse neutralité," conclut le président des EDV.
Et vous, qu'en pensez-vous ? Faut-il réformer ou respecter le statu quo qui a plutôt réussi au président sortant ? Commentez et surtout votez ci-dessous pour votre candidat(e) préféré(e).
A vos votes ! (Celles et ceux qui n'ont pas de compte GMAIL peuvent envoyer leur candidat à marketing@tourmag.com)
Autres articles
-
EDV : tout savoir sur le futur assistant des pros du voyage pimpé à l'IA !
-
EDV : une campagne digitale pour valoriser les agences de voyages
-
Taxe billet d'avion : et si la collecte débutait le 1er avril 2025 ? [ABO]
-
ETA Royaume-Uni : c'est encore le voyage scolaire qui trinque ?
-
Taxe Chirac : EDV et SETO plaident pour une application sur les résas à partir du 1er janvier et non sur les départs