L’engouement des Français pour les croisières polaires ne se dément pas. En Arctique ou en Antarctique, plusieurs armateurs proposent des produits séduisants pour profiter de la saison propice.
Nous avons embarqué à bord de l’Exploris One, pour tester ce nouvel opérateur français indépendant qui dispose d’un petit navire de 120 passagers avec une coque renforcée particulièrement taillée pour le voyage d’expédition et d’aventure.
Paris-CDG, juin 2024. 70 passagers embarquent à bord d’ASL Airways sur un vol spécialement affrété par Exploris SAS. Cinq heures de trajet environ nous séparent de Longyearbyen, notre destination.
Capitale de l’archipel du Svalbard (Norvège), le soleil ne se couche jamais en été dans la ville la plus septentrionale de la planète.
L'île du Spitzberg est la plus importante de l’archipel. Mille trois cent petits kilomètres nous séparent du pôle Nord. Le port de départ des croisières polaires fut autrefois une cité minière, fondée par John Munro Longyear.
L'homme d'affaires américain créa la ville au début des années 1900 pour y exploiter les gisement de charbon. Certaines superstructures sont encore débout pour préserver la mémoire des lieux.
Nous avons embarqué à bord de l’Exploris One, pour tester ce nouvel opérateur français indépendant qui dispose d’un petit navire de 120 passagers avec une coque renforcée particulièrement taillée pour le voyage d’expédition et d’aventure.
Paris-CDG, juin 2024. 70 passagers embarquent à bord d’ASL Airways sur un vol spécialement affrété par Exploris SAS. Cinq heures de trajet environ nous séparent de Longyearbyen, notre destination.
Capitale de l’archipel du Svalbard (Norvège), le soleil ne se couche jamais en été dans la ville la plus septentrionale de la planète.
L'île du Spitzberg est la plus importante de l’archipel. Mille trois cent petits kilomètres nous séparent du pôle Nord. Le port de départ des croisières polaires fut autrefois une cité minière, fondée par John Munro Longyear.
L'homme d'affaires américain créa la ville au début des années 1900 pour y exploiter les gisement de charbon. Certaines superstructures sont encore débout pour préserver la mémoire des lieux.
Exploris : un standing équivalent aux meilleurs du secteur
Le navire compte 60 cabines et 12 suites spacieuses avec balcon, réparties sur 4 ponts et dotées de tout le confort /crédit JDL
Après un tour rapide en autocar, nous voici en route vers l’Exploris One, qui mouille à quelques encablures.
Des Zodiacs font la navette entre le navire et le quai tandis qu’un crachin persistant, entre pluie et neige, donne le ton. Il fait 4 degrés Celsius.
La silhouette rouge massive se rapproche. Le capitaine Christophe Colaris et son équipage accueillent et saluent notre arrivée à l’échelle de coupée. La convivialité est au rendez-vous et les officiers toujours disponibles pour échanger.
Les formalités sont expédiées et chacun gagne rapidement sa cabine, avant le traditionnel exercice de sauvetage et la présentation du programme et de l'itinéraire, somptueux, suivi d’une soirée cocktail.
Le navire compte 60 cabines et 12 suites spacieuses avec balcon, réparties sur 4 ponts et dotées de tout le confort. Les rénovations successives (2018 et 2023) ont doté le séduisant trentenaire d’équipements performants et d’un standing équivalent aux meilleurs du marché.
Le concept proposé est celui du All inclusive (boissons à table, cocktails et Wifi). A noter, le débit très satisfaisant d'Internet y compris dans les coins les plus reculés. Un vrai plus...
Équipage et personnel sont aux petits soins. L’encadrement de la restauration en salle et au bar est assuré par des francophones, et le chef Thierry Cottereau, régale ses invités avec une cuisine inventive et savoureuse.
Des Zodiacs font la navette entre le navire et le quai tandis qu’un crachin persistant, entre pluie et neige, donne le ton. Il fait 4 degrés Celsius.
La silhouette rouge massive se rapproche. Le capitaine Christophe Colaris et son équipage accueillent et saluent notre arrivée à l’échelle de coupée. La convivialité est au rendez-vous et les officiers toujours disponibles pour échanger.
Les formalités sont expédiées et chacun gagne rapidement sa cabine, avant le traditionnel exercice de sauvetage et la présentation du programme et de l'itinéraire, somptueux, suivi d’une soirée cocktail.
Le navire compte 60 cabines et 12 suites spacieuses avec balcon, réparties sur 4 ponts et dotées de tout le confort. Les rénovations successives (2018 et 2023) ont doté le séduisant trentenaire d’équipements performants et d’un standing équivalent aux meilleurs du marché.
Le concept proposé est celui du All inclusive (boissons à table, cocktails et Wifi). A noter, le débit très satisfaisant d'Internet y compris dans les coins les plus reculés. Un vrai plus...
Équipage et personnel sont aux petits soins. L’encadrement de la restauration en salle et au bar est assuré par des francophones, et le chef Thierry Cottereau, régale ses invités avec une cuisine inventive et savoureuse.
Un tour quasi complet de l’Archipel en 10 nuits
L’Exploris n’est pas un brise-glace mais plutôt un “pousse glace”. Sa coque renforcée permet de zigzaguer en douceur et de s’insinuer en douceur entre les icebergs. /crédit JDL
Deux “grands invités” sont du voyage : Rémy Marion, réalisateur, conférencier et grand spécialiste de la faune polaire et particulièrement des ours blancs.
Michel Chandeigne, auteur et éditeur, est une référence de l’histoire des découvertes portugaises et de la cartographie.
Deux “pointures” dans leurs domaines respectifs qui instruiront et réjouiront les passagers grâce à leur érudition.
Léo Decaux, jeune et dynamique chef d’expédition, entouré d’une dizaine de spécialistes, introduit l'équipe et présente l’itinéraire. Guides et experts (faune, flore, géologie, botanique, biologie, glaciologie, géopolitique…) sont du voyage. Au total, une dizaine d'intervenants qui encadrent l’expédition et sécurisent les visites.
Des précautions nécessaires, car 25000 ours polaires environ pullulent dans la région. Les guides sont armés de fusils et de pistolets lance-fusées. L'eau n'est pas un refuge, car l'animal est un nageur infatigable et sa vitesse peut y atteindre 10 km/h. Il fait encore mieux sur terre avec des pointes à 40Km/h !
Le programme proposé consiste en un tour quasi complet de l’Archipel en 10 nuits. A la faveur de la saison estivale et du morcellement de la banquise, nous devrions pouvoir atteindre les îles les plus reculées telles Nordaustlandet.
La promesse dépendra de la météo, imprévisible ou presque dans cette zone. Ici les glaces se forment et se referment au gré des vents et des courants.
La prudence est de mise car l’Exploris One n’est pas un brise-glace mais plutôt un “pousse glace”. Sa coque renforcée permet de zigzaguer en douceur et de s’insinuer en douceur entre les icebergs. Mais comme il ne faut pas trop pousser, on peut compter sur le capitaine pour veiller au grain…
Nous appareillons en fin d’après-midi vers la Baie de Fjortende Julibukta et le glacier de Kongsbreen. Vers 7h du matin, première annonce du capitaine : “Nous apercevons un ours polaire par le travers tribord…”
Michel Chandeigne, auteur et éditeur, est une référence de l’histoire des découvertes portugaises et de la cartographie.
Deux “pointures” dans leurs domaines respectifs qui instruiront et réjouiront les passagers grâce à leur érudition.
Léo Decaux, jeune et dynamique chef d’expédition, entouré d’une dizaine de spécialistes, introduit l'équipe et présente l’itinéraire. Guides et experts (faune, flore, géologie, botanique, biologie, glaciologie, géopolitique…) sont du voyage. Au total, une dizaine d'intervenants qui encadrent l’expédition et sécurisent les visites.
Des précautions nécessaires, car 25000 ours polaires environ pullulent dans la région. Les guides sont armés de fusils et de pistolets lance-fusées. L'eau n'est pas un refuge, car l'animal est un nageur infatigable et sa vitesse peut y atteindre 10 km/h. Il fait encore mieux sur terre avec des pointes à 40Km/h !
Le programme proposé consiste en un tour quasi complet de l’Archipel en 10 nuits. A la faveur de la saison estivale et du morcellement de la banquise, nous devrions pouvoir atteindre les îles les plus reculées telles Nordaustlandet.
La promesse dépendra de la météo, imprévisible ou presque dans cette zone. Ici les glaces se forment et se referment au gré des vents et des courants.
La prudence est de mise car l’Exploris One n’est pas un brise-glace mais plutôt un “pousse glace”. Sa coque renforcée permet de zigzaguer en douceur et de s’insinuer en douceur entre les icebergs. Mais comme il ne faut pas trop pousser, on peut compter sur le capitaine pour veiller au grain…
Nous appareillons en fin d’après-midi vers la Baie de Fjortende Julibukta et le glacier de Kongsbreen. Vers 7h du matin, première annonce du capitaine : “Nous apercevons un ours polaire par le travers tribord…”
Des ours polaires (trop) lointains
Cela démarre fort, même si l’annonce tombe un peu à l'eau par la brièveté de la vision, l’heure matinale et la méconnaissance des termes marins.
Mais ne boudons pas notre plaisir : cette journée sur ce site particulièrement riche et connu pour sa biodiversité nous permettra d’observer 8 plantigrades (!) dont un nageur et une maman et son ourson coursés par un mâle adulte !
Làs, de très loin à chaque fois, car la sécurité stricte et les règles de protection de la faune, ne permettent pas une observation correcte sans jumelles puissantes. Petite déception pour cette première sortie en Zodiac et qui malheureusement se répétera chaque fois que l’animal est en vue. D’ailleurs, protection de l’espèce oblige, les règles seront encore durcies l’année prochaine.
En revanche, les troupeaux de morses, nombreux, sont approchables à 30 mètres. Idem pour les rennes paissant tranquillement à quelques mètres de nous, pas vraiment affolés par la présence humaine.
Enfin, les ornithologues seront également comblés par les nombreuses espèces : macareux, pétrels, sternes, goélands...
Les excursions à bord sont de deux types ; des randonnées à pied, balisées et sécurisées, plus ou moins longues, dépassant rarement 2h ou des sorties en Zodiac, de durée variable, pour observer les glaciers et la faune.
Equipés de parkas grand froid, de bottes imperméables et de gilets de sauvetage légers, hydro expansifs, les randonneurs découvrent des endroits exceptionnels, souvent chargés d’histoire. Falaises à pic, montagnes escarpées, fjords somptueux, glaciers, cascades…
Des hivernages imposés, aux tombes de baleiniers, en passant par la conquête du pôle Nord par des aventuriers en dirigeable au 19e, la région fourmille d’histoires et d'anecdotes.
Nous avions prévu de faire le tour presque complet du Svalbard, mais la météo et la banquise en décideront autrement. Ceci malgré le soleil de plomb de cette journée magnifique. Le navire joue plusieurs heures à jouer à cache-cache avec les icebergs pour la plus grande joie des passagers littéralement scotchés par la beauté sauvage des lieux..
Hélas, nous devrons rebrousser chemin. Le Nordaustlandet ce sera pour la prochaine fois. Lot de consolation : les Zodiacs amènent exceptionnellement les passagers au plus près et les font débarquer et mettre le pied sur la banquise !
A la fin de chaque expédition, entre la désinfection des bottes et la pause thé, c’est l’heure du résumé de la journée et l’annonce du programme du lendemain. Des conférences thématiques (*) complètent et enrichissent les balades quotidiennes.
Le rythme très (trop ?) soutenu, avec en moyenne deux sorties par jour, laisse néanmoins un peu de temps pour profiter des deux superbes jacuzzis à la poupe, du hammam et du sauna. A noter aussi une salle de sport de bonne tenue, avec plusieurs tapis, juste à la sortie du restaurant, juste au cas ou...
Cette croisière qui demande à embarquer et débarquer plusieurs fois dans la journée, exige une condition physique correcte. Toutes les générations sont représentées à bord certes, mais pour en profiter à fond et fouler ces contrées sauvages, mieux vaut jouir d'une certaine agilité physique.
Pensez à recommander à vos clients de partir avec une tenue chaude en arrivant à Longyearbyen pour éviter le choc climatique.
(*) L’Exploration polaire, la Découverte du Spitzberg par Willem Barentsz, Fort comme un ours, Les baleiniers du Spitzberg…
Vidéo : Images Jean da Luz/Montage Fabien da Luz
Mais ne boudons pas notre plaisir : cette journée sur ce site particulièrement riche et connu pour sa biodiversité nous permettra d’observer 8 plantigrades (!) dont un nageur et une maman et son ourson coursés par un mâle adulte !
Làs, de très loin à chaque fois, car la sécurité stricte et les règles de protection de la faune, ne permettent pas une observation correcte sans jumelles puissantes. Petite déception pour cette première sortie en Zodiac et qui malheureusement se répétera chaque fois que l’animal est en vue. D’ailleurs, protection de l’espèce oblige, les règles seront encore durcies l’année prochaine.
En revanche, les troupeaux de morses, nombreux, sont approchables à 30 mètres. Idem pour les rennes paissant tranquillement à quelques mètres de nous, pas vraiment affolés par la présence humaine.
Enfin, les ornithologues seront également comblés par les nombreuses espèces : macareux, pétrels, sternes, goélands...
Les excursions à bord sont de deux types ; des randonnées à pied, balisées et sécurisées, plus ou moins longues, dépassant rarement 2h ou des sorties en Zodiac, de durée variable, pour observer les glaciers et la faune.
Equipés de parkas grand froid, de bottes imperméables et de gilets de sauvetage légers, hydro expansifs, les randonneurs découvrent des endroits exceptionnels, souvent chargés d’histoire. Falaises à pic, montagnes escarpées, fjords somptueux, glaciers, cascades…
Des hivernages imposés, aux tombes de baleiniers, en passant par la conquête du pôle Nord par des aventuriers en dirigeable au 19e, la région fourmille d’histoires et d'anecdotes.
Nous avions prévu de faire le tour presque complet du Svalbard, mais la météo et la banquise en décideront autrement. Ceci malgré le soleil de plomb de cette journée magnifique. Le navire joue plusieurs heures à jouer à cache-cache avec les icebergs pour la plus grande joie des passagers littéralement scotchés par la beauté sauvage des lieux..
Hélas, nous devrons rebrousser chemin. Le Nordaustlandet ce sera pour la prochaine fois. Lot de consolation : les Zodiacs amènent exceptionnellement les passagers au plus près et les font débarquer et mettre le pied sur la banquise !
A la fin de chaque expédition, entre la désinfection des bottes et la pause thé, c’est l’heure du résumé de la journée et l’annonce du programme du lendemain. Des conférences thématiques (*) complètent et enrichissent les balades quotidiennes.
Le rythme très (trop ?) soutenu, avec en moyenne deux sorties par jour, laisse néanmoins un peu de temps pour profiter des deux superbes jacuzzis à la poupe, du hammam et du sauna. A noter aussi une salle de sport de bonne tenue, avec plusieurs tapis, juste à la sortie du restaurant, juste au cas ou...
Cette croisière qui demande à embarquer et débarquer plusieurs fois dans la journée, exige une condition physique correcte. Toutes les générations sont représentées à bord certes, mais pour en profiter à fond et fouler ces contrées sauvages, mieux vaut jouir d'une certaine agilité physique.
Pensez à recommander à vos clients de partir avec une tenue chaude en arrivant à Longyearbyen pour éviter le choc climatique.
(*) L’Exploration polaire, la Découverte du Spitzberg par Willem Barentsz, Fort comme un ours, Les baleiniers du Spitzberg…
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