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FCM France : "retrouver notre place légitime..." 🔑

L’interview de Christophe Hamonic, directeur général FCM Travel France, Suisse et Espagne


2024 sera une année de transformation pour FCM. Après un incident avec Air France, la TMC travaille désormais sur le déploiement d’une technologie uniforme sur l’ensemble des marchés. En France, son nouveau directeur général veut « repositionner l’entreprise là où elle doit être ».


Rédigé par le Vendredi 5 Avril 2024

« Mondialement, nous sommes dans le top 4 ou 5, c’est là où nous devons être sur le marché Français », affirme Christophe Hamonic, directeur général FCM Travel France, Suisse et Espagne. – @fcm
« Mondialement, nous sommes dans le top 4 ou 5, c’est là où nous devons être sur le marché Français », affirme Christophe Hamonic, directeur général FCM Travel France, Suisse et Espagne. – @fcm
TourMaG.com - Vous êtes le nouveau directeur général France, Suisse et Espagne de FCM Travel . Quel est votre parcours ?

Christophe Hamonic : J’ai repris officiellement le périmètre France, Suisse et Espagne en décembre 2023 après une période d’intérim de 6 mois, entre le départ de la direction précédente et ma nomination.

Au global, le scope regroupe 400 personnes : entre 200 et 220 collaborateurs en France et une cinquantaine en Suisse. Au-delà de l’agence de voyages, l’Espagne compte également le LabTech, installé à Barcelone.

J’ai passé quelques décennies dans le voyage d’affaires, avec diverses expériences chez des réseaux de voyages d’affaires Français et Américains.

En 2001, j’ai cofondé Frequent Flyer Travel Paris. Après une saison, je suis reparti faire du consulting auprès de TMC qui avaient besoin d’accompagnements en termes de structuration.

Ensuite, j’ai repris la direction de la clientèle de FCM sur les trois périmètres et à ce jour la direction générale.


BientĂ´t "une technologie maison"

TourMaG.com - Quelle est votre feuille de route ?

Christophe Hamonic :
Au niveau globale, FCM travaille sur le déploiement d’une technologie uniforme sur l’ensemble des marchés. Il s’agit d’une refonte intégrale.

Chaque grande TMC s’y est frottée avec plus ou moins de succès. L’idée pour nous est de déployer une technologie maison que l’on pourra adapter localement pour pouvoir répondre aux spécificités de chaque marché.

Ce projet mondial vise à déployer une technologie de support à la productivité et aux opérations en interne.

Le but est de déployer un maximum le self-service sur des tâches à moins-value, car le constat est le même chez toutes les TMC et ce depuis des années : non, l’agence de voyages n’a pas à vocation à faire de la billetterie en off-line, ni à émettre des factures.

Sur la partie off-line, l’IA va nous permettre de gagner en productivité. En s’agglomérant à la technologie, elle va concaténer des informations qui vont permettre à nos consultants voyages de se concentrer vraiment sur la notion de premium.

En France, mon objectif est de retrouver la place légitime que nous avions il y a quelques années et de monter sur un créneau premium en termes de services. Tout ça adossé à la technologie globale d’un groupe qui se porte bien et qui nous permet d’avoir un arsenal techno très efficace.

Top 4 ou 5 : "c’est là où nous devons être sur le marché français"

TourMaG.com – Quelle est cette « place légitime » ?

Christophe Hamonic :
Nous avons eu quelques incidents de route ces derniers temps. Il y a eu un effet covid, le changement de direction, la réorientation…

Nous avons perdu quelques clients et en avons gagné d’autres.

Mondialement, nous sommes dans le top 4 ou 5, c’est là où nous devons être sur le marché français.


TourMaG.com - Qu’en est-il du désaccord qui vous opposait à Air France ? L’incident est clos ?

Christophe Hamonic :
C’est une histoire passée, nous entretenons de très bonnes relations avec Air France.

Aujourd'hui, l’ambition est de retrouver un volume de dépenses autour de 300 millions d’euros en France.

Nous avons un intérêt particulier pour les PME/PMI, pour qui nous avons lancé, il y a deux ans une offre de qualité appuyée par une techno et des packages techno très performants. Elle fonctionne très bien.

Nous travaillons également sur un modèle économique rentable.

Abonnement : "arrĂŞter de demander aux TMC de se brader"

TourMaG.com – Vous prévoyez de changer votre business model ?

Christophe Hamonic :
Nous restons actuellement sur de la transaction, car nous sommes contraints par le marché. Mais nous avançons également sur un modèle à l’abonnement. Nous le proposons, quand les clients sont suffisamment matures pour pouvoir l’entendre.

Actuellement, au niveau mondial seul 2% de nos clients travaillent sur la base de l’abonnement. Entre 10% et 12% sont au management fee, qui à mon sens est le modèle hybride le plus adapté au marché Français. Ensuite, le reste est sur du transaction fee.

Concernant l’abonnement, nous sommes plus en mode exploratoire.

Ce sont des choses qui vont devoir évoluer à un moment ou un autre. Nous nous devons de les avoir dans les cartons et de pouvoir les déployer le cas échéant.

Mon postulat sur le sujet est d’arrêter de demander aux TMC de se brader. Il n’est pas possible de continuer à fournir une technologie de pointe et des compétences élevées chez nos consultants voyages avec un modèle économique qui permet à peine de payer un stagiaire.

Notre offre de valeur se défend et il y a une évolution dans les comportements d’achat et chez les acheteurs qui entendent plus facilement qu’un prestataire doit se rémunérer correctement pour travailler correctement et délivrer le service attendu.

Rachat de CWT par Amex : "une opportunité"

TourMaG.com – Comment avancent les déploiements NDC ?

Christophe Hamonic :
Nous avons fait l’acquisition de différentes entreprises sur divers sujets pour couvrir l’ensemble du besoin, dont un agrégateur, il y a 4 ans maintenant. Nous sommes prêts.

Nous sommes soumis aux délais imposés par les compagnies aériennes en termes de déversement des contenus.


TourMaG.com - Quel regard portez-vous la récente acquisition de CWT par Amex GBT ?

Christophe Hamonic :
Ce n’est pas une grande surprise. Le fait d’avoir un mastodonte américain sur le voyage d’affaires va permettre de répondre à une partie de la clientèle, qui a un besoin de globalisation.

Très égoïstement, je pense que ça va laisser beaucoup de place à des TMC de notre taille.

Je le vois comme une opportunité, car ça va remodeler l’industrie autour d’un acteur majeur. Par effet de ruissellement, cela va alimenter tout l’écosystème de façon intéressante.

Nous avons chacun nos spécificités et nos cœurs de cible, nos amis d’Amex GBT, machine très imposante, avec des standards de qualité, vont répondre à une grande partie du besoin, pour les autres, il faudra s’adapter et répondre à un créneau que ce leader ne pourra pas honorer.


TourMaG.com – Avez-vous d’autres ambitions sur le marché Français ?

Christophe Hamonic :
Nous avons un développement assez fort du MICE sur l’ensemble des zones.

Une division MICE a été créée, dont le dirigeant est basé en Australie.

En France, l’offre existe depuis 5 ans, mais nous sommes en train de mettre un joli coup d’accélérateur sur le sujet, car c’est un service complémentaire pour nos clients.


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