"Inventer ce qui n'est pas encore, c'est une super définition de ce que doivent être nos métiers" selon Jean Pinard - Compte Facebook : CRTL Occitanie
TourMaG.com - Vous allez quitter le tourisme institutionnel dans quelques mois, je ne m'aventure pas trop en disant que vous allez laisser un grand vide...
Jean Pinard : C'est gentil à vous, mais il y aura d'autres personnes que moi pour prendre la parole. Et puis ne quitte pas le tourisme !
Je vais continuer avec peut-être encore plus de liberté. Je pense que nous faisons ce métier avec passion. J'ai une fibre plus militante et collective.
J'organise un pot de départ en mars 2024, en invitant plus de 900 tour-opérateurs venant du monde entier, grâce au Rendez-vous En France. C'est un beau pot de départ.
J'aurais travaillé presque 6 ans à ce poste. C'est le temps moyen que je reste en fonction en général.
Ensuite, ce sont des jobs dans lesquels, j'estime qu'il ne faut pas rester trop longtemps pour ne pas s'essouffler. Je pense que ces fonctions nous épuisent assez vite.
A lire : Occitanie : "Pourquoi vouloir toujours aller chercher des clientèles lointaines ?"
Je trouve ça bien de laisser la place, même à des plus jeunes. Il me restera une dernière séquence de 6 ans avant de partir en retraite et je la veux plus engagée, plus proche du milieu associatif.
Jean Pinard : C'est gentil à vous, mais il y aura d'autres personnes que moi pour prendre la parole. Et puis ne quitte pas le tourisme !
Je vais continuer avec peut-être encore plus de liberté. Je pense que nous faisons ce métier avec passion. J'ai une fibre plus militante et collective.
J'organise un pot de départ en mars 2024, en invitant plus de 900 tour-opérateurs venant du monde entier, grâce au Rendez-vous En France. C'est un beau pot de départ.
J'aurais travaillé presque 6 ans à ce poste. C'est le temps moyen que je reste en fonction en général.
Ensuite, ce sont des jobs dans lesquels, j'estime qu'il ne faut pas rester trop longtemps pour ne pas s'essouffler. Je pense que ces fonctions nous épuisent assez vite.
A lire : Occitanie : "Pourquoi vouloir toujours aller chercher des clientèles lointaines ?"
Je trouve ça bien de laisser la place, même à des plus jeunes. Il me restera une dernière séquence de 6 ans avant de partir en retraite et je la veux plus engagée, plus proche du milieu associatif.
Jean Pinard : "J'espère que nous avons été un CRT engagé et militant"
TourMaG.com - Qu'allez-vous faire ?
Jean Pinard : Je vais reprendre mon cabinet d'études, Futourism, puis m'engager sur des accompagnements et des réflexions un peu différents que de faire des schémas touristiques.
J'aimerais réinterroger, à la fois la mission de service public et d'intérêt général des structures comme les CRT, les offices et les agences de développement touristique.
Je suis géographe de formation. J'aimerais aussi réfléchir à comment produire un document synthétisant toutes les données que nous avons aujourd'hui, pour observer l'économie touristique.
TourMaG.com - Vous ne partez pas par lassitude, mais plutôt parce que vous pensez avoir fait le tour de la question ?
Jean Pinard : Je ne dis pas que j'ai fait le tour, mais j'ai toujours travaillé par cycle et je sens qu'il est temps pour moi d'en lancer un autre.
Après je me suis fait énormément plaisir au CRTL Occitanie, une région formidable, un président super sympa, puis un environnement de travail avec les acteurs régionaux très favorables.
Le tourisme évolue vite. Je n'ai peut-être pas les réponses à toutes ses évolutions.
TourMaG.com - Vous avez dit que vous aimeriez une mission plus engagée, vous n'aviez pas les mains assez libres dans le tourisme institutionnel ?
Jean Pinard : Ce n'est pas ce que je dis, en Occitanie j'ai eu les mains libres.
J'espère que nous avons été un CRT engagé et militant, avec quelques résultats. Après j'ai surtout envie de m'engager à titre plus personnel. La difficulté de l'engagement dans le tourisme, est qu'il doit être collectif et partagé. Mais c'est une chose rare et difficile.
Même si avec le Rail Tour, le fonds et la carte Occ’Ygène, j'ai vu partir des gens en vacances qui ne partaient jamais.
A lire : Occitanie : qu'est-ce que le fonds Occ’Ygène en faveur du tourisme social et solidaire ?
Je vais donc m'engager dans des causes personnelles pour développer l'accès aux vacances au plus grand nombre. Il me sera plus facile d'observer le bénéfice des actions et leurs résultats.
Jean Pinard : Je vais reprendre mon cabinet d'études, Futourism, puis m'engager sur des accompagnements et des réflexions un peu différents que de faire des schémas touristiques.
J'aimerais réinterroger, à la fois la mission de service public et d'intérêt général des structures comme les CRT, les offices et les agences de développement touristique.
Je suis géographe de formation. J'aimerais aussi réfléchir à comment produire un document synthétisant toutes les données que nous avons aujourd'hui, pour observer l'économie touristique.
TourMaG.com - Vous ne partez pas par lassitude, mais plutôt parce que vous pensez avoir fait le tour de la question ?
Jean Pinard : Je ne dis pas que j'ai fait le tour, mais j'ai toujours travaillé par cycle et je sens qu'il est temps pour moi d'en lancer un autre.
Après je me suis fait énormément plaisir au CRTL Occitanie, une région formidable, un président super sympa, puis un environnement de travail avec les acteurs régionaux très favorables.
Le tourisme évolue vite. Je n'ai peut-être pas les réponses à toutes ses évolutions.
TourMaG.com - Vous avez dit que vous aimeriez une mission plus engagée, vous n'aviez pas les mains assez libres dans le tourisme institutionnel ?
Jean Pinard : Ce n'est pas ce que je dis, en Occitanie j'ai eu les mains libres.
J'espère que nous avons été un CRT engagé et militant, avec quelques résultats. Après j'ai surtout envie de m'engager à titre plus personnel. La difficulté de l'engagement dans le tourisme, est qu'il doit être collectif et partagé. Mais c'est une chose rare et difficile.
Même si avec le Rail Tour, le fonds et la carte Occ’Ygène, j'ai vu partir des gens en vacances qui ne partaient jamais.
A lire : Occitanie : qu'est-ce que le fonds Occ’Ygène en faveur du tourisme social et solidaire ?
Je vais donc m'engager dans des causes personnelles pour développer l'accès aux vacances au plus grand nombre. Il me sera plus facile d'observer le bénéfice des actions et leurs résultats.
"Inventer ce qui n'est pas encore, c'est une super définition de ce que doivent être nos métiers"
TourMaG.com - Vous avez mis en place de nombreuses politiques touristiques pour accroitre les dépenses des locaux dans le territoire. Avez-vous observé et quantifié, une augmentation des dépenses ?
Jean Pinard : Le train à 1 euro a généré des consommations d'activités de loisirs supplémentaires de 20 millions d'euros par an.
Pour Occitanie Rail Tour, le sujet est un peu différent, c'est un produit d'appel en faveur des jeunes européens.
Nous voulons amener plus de personnes en Occitanie, en promettant une mobilité très bon marché, voire quasi gratuite, une fois sur place. C'est un vrai positionnement marketing.
L'enjeu n'est pas de dire que le train est plus vertueux, mais globalement, il y a une offre de transport qui est méconnue. L'objectif est de porter à la connaissance des voyageurs cette offre.
TourMaG.com - Avez-vous un projet qui vous a rendu plus particulièrement fier durant ces 6 ans en Occitanie ou que vous avez aimé plus particulièrement ?
Jean Pinard : J'ai comme maxime, une citation d'Epictète : "tout est changement non pour ne plus être mais pour devenir ce qui n'est pas encore".
J'aime bien me projeter, inventer ce qui n'est pas encore, c'est une super définition de ce que doivent être nos métiers.
Nous avons inventé une forme de pratique et usage du temps libre qui n'existait pas encore. Nous avons inventé des services qui n'existaient pas encore et qui se développeront encore plus.
TourMaG.com - Et si vous aviez un regret ?
Jean Pinard : Une chose que j'ai proposée, mais sans aller au bout, j'aurais aimé changer le statut du CRTL.
J'aurais aimé le faire passer d'association en coopérative.
Je crois beaucoup au format juridique des coopératives qui se sont développées dans l'agroalimentaire, mais que nous devrions développer dans le tourisme.
D'abord, dans une coopérative, les salariés sont des coopérateurs, c'est une bonne manière de les intégrer. Puis cela redéfinit les règles du jeu, dans les missions de service d'intérêt général que nous devons mener.
Nous aurions pu créer là encore, une chose qui n'existe pas encore.
Jean Pinard : Le train à 1 euro a généré des consommations d'activités de loisirs supplémentaires de 20 millions d'euros par an.
Pour Occitanie Rail Tour, le sujet est un peu différent, c'est un produit d'appel en faveur des jeunes européens.
Nous voulons amener plus de personnes en Occitanie, en promettant une mobilité très bon marché, voire quasi gratuite, une fois sur place. C'est un vrai positionnement marketing.
L'enjeu n'est pas de dire que le train est plus vertueux, mais globalement, il y a une offre de transport qui est méconnue. L'objectif est de porter à la connaissance des voyageurs cette offre.
TourMaG.com - Avez-vous un projet qui vous a rendu plus particulièrement fier durant ces 6 ans en Occitanie ou que vous avez aimé plus particulièrement ?
Jean Pinard : J'ai comme maxime, une citation d'Epictète : "tout est changement non pour ne plus être mais pour devenir ce qui n'est pas encore".
J'aime bien me projeter, inventer ce qui n'est pas encore, c'est une super définition de ce que doivent être nos métiers.
Nous avons inventé une forme de pratique et usage du temps libre qui n'existait pas encore. Nous avons inventé des services qui n'existaient pas encore et qui se développeront encore plus.
TourMaG.com - Et si vous aviez un regret ?
Jean Pinard : Une chose que j'ai proposée, mais sans aller au bout, j'aurais aimé changer le statut du CRTL.
J'aurais aimé le faire passer d'association en coopérative.
Je crois beaucoup au format juridique des coopératives qui se sont développées dans l'agroalimentaire, mais que nous devrions développer dans le tourisme.
D'abord, dans une coopérative, les salariés sont des coopérateurs, c'est une bonne manière de les intégrer. Puis cela redéfinit les règles du jeu, dans les missions de service d'intérêt général que nous devons mener.
Nous aurions pu créer là encore, une chose qui n'existe pas encore.
"Nous devons nous demander pourquoi nous sommes financés par de l'argent public"
TourMaG.com - Vous allez relancer Futourisme ?
Jean Pinard : Oui c'est une entreprise de conseils que j'avais créée, il y a 10 ans.
Elle a été mise en sommeil, mais je vais la relancer pour accompagner et faire se questionner, mais aussi redéfinir les missions d'intérêt général des organismes touristiques.
Nous devons nous demander pourquoi nous sommes financés par de l'argent public. C'est salutaire. Nous nous sommes peut-être un peu éloignés de l'idée du début.
Nous avons l'impression que ce schéma est définitif. Ce n'est pas inscrit dans le marbre. A l'avenir, les organismes seront peut-être en concurrence, pour obtenir des subventions.
Les Organismes de Gestion de Destinations (OGD) ont été créés, il y a 30 ans, ce n'est pas possible d'être autant figé, par rapport à une organisation complètement dépassée.
Je ne suis pas sûr que nous devons calquer les périmètres d'intervention des OGD, avec les périmètres des collectivités territoriales.
Jean Pinard : Oui c'est une entreprise de conseils que j'avais créée, il y a 10 ans.
Elle a été mise en sommeil, mais je vais la relancer pour accompagner et faire se questionner, mais aussi redéfinir les missions d'intérêt général des organismes touristiques.
Nous devons nous demander pourquoi nous sommes financés par de l'argent public. C'est salutaire. Nous nous sommes peut-être un peu éloignés de l'idée du début.
Nous avons l'impression que ce schéma est définitif. Ce n'est pas inscrit dans le marbre. A l'avenir, les organismes seront peut-être en concurrence, pour obtenir des subventions.
Les Organismes de Gestion de Destinations (OGD) ont été créés, il y a 30 ans, ce n'est pas possible d'être autant figé, par rapport à une organisation complètement dépassée.
Je ne suis pas sûr que nous devons calquer les périmètres d'intervention des OGD, avec les périmètres des collectivités territoriales.
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