Christine Crispin présidente des EDV Méditerranée et Valérie Boned, Présidente des EDV à l'ouverture de la convention régionale Med à Aix-en-Provence - Photo CE
La convention des Entreprises du Voyage Méditerranée, présidée par Christine Crispin a donné le coup d'envoi de la rentrée pour le syndicat patronal.
Organisée à Aix-en-Provence à l'Aquabella Hotel et Spa, ce premier rendez-vous régional a ouvert le bal avec pour thématique principale l'Intelligence artificielle.
"L'IA cela peut paraître la panacée" lance Christine Crispin en ouverture de la convention et pourtant "je n'ai aucun souci pour l'avenir des agences de voyages".
Pour illustrer son propos, elle raconte la mésaventure de ses clients qui un 15 août, a vu la deuxième partie de son vol Istanbul - Bangkok annulé. Ce vol supprimé, remettait tout bonnement en cause leurs vacances en catamaran à la découverte des îles thaïlandaises.
"5 personnes, entre l'agence et le tour-opérateur, ont travaillé pendant 5h, un 15 août, pour trouver une solution. Ma chef des opérations a contacté un guide sur place qui avait un van et qui a pu récupérer la famille pour l'amener avec un jour de retard sur ce fameux catamaran. Est-ce que l'IA aurait pu faire cela ?" interroge la fondatrice de Climats du Monde.
Organisée à Aix-en-Provence à l'Aquabella Hotel et Spa, ce premier rendez-vous régional a ouvert le bal avec pour thématique principale l'Intelligence artificielle.
"L'IA cela peut paraître la panacée" lance Christine Crispin en ouverture de la convention et pourtant "je n'ai aucun souci pour l'avenir des agences de voyages".
Pour illustrer son propos, elle raconte la mésaventure de ses clients qui un 15 août, a vu la deuxième partie de son vol Istanbul - Bangkok annulé. Ce vol supprimé, remettait tout bonnement en cause leurs vacances en catamaran à la découverte des îles thaïlandaises.
"5 personnes, entre l'agence et le tour-opérateur, ont travaillé pendant 5h, un 15 août, pour trouver une solution. Ma chef des opérations a contacté un guide sur place qui avait un van et qui a pu récupérer la famille pour l'amener avec un jour de retard sur ce fameux catamaran. Est-ce que l'IA aurait pu faire cela ?" interroge la fondatrice de Climats du Monde.
Bientôt un chatbot pour que les adhérents s'en emparent
Pour autant le sujet reste central. "Nous ne pourrons pas ignorer cette prochaine révolution" ajoute Christine Crispin.
C'est pourquoi, les Entreprises du Voyage se sont emparés du sujet. L'intelligence artificielle a d'ailleurs fait l'objet d'un atelier à l'occasion du congrès national qui s'est tenu fin juin à Val d'Isère.
Lire aussi : 6 conseils pour utiliser l'IA en agences de voyages 🔑
En collaboration avec le cabinet Silamir, le syndicat va éditer un guide pratique dont l’objectif est de proposer des cas pratiques qui permettent d'utiliser les outils IA quel que soit le degré de maturité des opérateurs. "Cet ouvrage rassemblera des informations très concrètes. Il est issu d'une étude menée auprès de certains des adhérents." rappelle Valérie Boned, Présidente des EDV.
Mais l'organisation patronale souhaite aller plus loin : "nous sommes en train de travailler pour monter un outil qui va permettre d'avoir un chatbot pour répondre aux clients, pour éventuellement faire des réservations... L'idée est aussi d'avoir un outil plus complet avec assistance 24/7, rédaction des mails ect.. pour faciliter la relation clients.
C'est nouveau et innovant, ce sera la première solution a être globalement adaptée à nos entreprises qui devront se l'approprier. Nous allons en financer une partie. Le projet est soutenu par l'OPCO Mobilités, et cela va aussi aboutir sur de la formation".
C'est pourquoi, les Entreprises du Voyage se sont emparés du sujet. L'intelligence artificielle a d'ailleurs fait l'objet d'un atelier à l'occasion du congrès national qui s'est tenu fin juin à Val d'Isère.
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En collaboration avec le cabinet Silamir, le syndicat va éditer un guide pratique dont l’objectif est de proposer des cas pratiques qui permettent d'utiliser les outils IA quel que soit le degré de maturité des opérateurs. "Cet ouvrage rassemblera des informations très concrètes. Il est issu d'une étude menée auprès de certains des adhérents." rappelle Valérie Boned, Présidente des EDV.
Mais l'organisation patronale souhaite aller plus loin : "nous sommes en train de travailler pour monter un outil qui va permettre d'avoir un chatbot pour répondre aux clients, pour éventuellement faire des réservations... L'idée est aussi d'avoir un outil plus complet avec assistance 24/7, rédaction des mails ect.. pour faciliter la relation clients.
C'est nouveau et innovant, ce sera la première solution a être globalement adaptée à nos entreprises qui devront se l'approprier. Nous allons en financer une partie. Le projet est soutenu par l'OPCO Mobilités, et cela va aussi aboutir sur de la formation".
"L'IA nous amène ainsi à réfléchir sur les temps de travail"
Christine Crispin sur l'IA : "Cela peut paraître la panacée mais je n'ai aucun souci pour l'avenir des agences de voyages - Photo CE
"J'ai l'impression quand même que nous sommes tous avec notre chat GPT, mais que nous n'avons pas quelque chose de très appliqué à notre secteur. Cela va être intéressant de le déployer avec vous" ajoute t-elle.
En corolaire, l'IA touche en plein cœur, l'organisation même des entreprises.
Comme le rappelle Marie-Laure Tarragano, Avocat Associé (DTMV Avocats) l'IA pourrait transformer une grande partie des temps de travail ou faire disparaître certaines tâches "et les cols blancs sont aussi concernés". (entre un quart et plus d'un tiers des emplois seraient concernés selon les études ndlr)
"L'IA nous amène ainsi à réfléchir sur les temps de travail et sur l'attractivité des entreprises de notre secteur" ajoute Marie-Laure Tarragano. "Il y a la semaine de 4 jours, mais il faut être imaginatif et penser le temps de travail sur l'année. Cela peut amener l'employeur à faire des économies sur les heures supplémentaires, en s'organisant par exemple autour des pics d'activités".
La semaine de 4 jours a aussi fait l'objet d'un atelier au Congrès de Val d'Isère.
Lire aussi : Télétravail à l'étranger, semaine de 4 jours... comment y passer ? 🔑
"Dans cet aspect transformation," poursuit Valérie Boned, "l'aspect social rejoint aussi ce thème de l'attractivité. Comment sont mes relations avec les collaborateurs, comment organise t-on la rémunération... il y a de nombreux outils en dehors du salaire".
Les EDV ont lancé depuis 2 ans des travaux sur le partage de la valeur. Pour rappel, à partir du 1er janvier 2025, les entreprises de 11 à 49 salariés devront mettre en place au moins un dispositif de partage de la valeur dès lors qu’elles sont profitables (bénéfice net fiscal d'au moins 1% de leur chiffre d’affaires pendant trois exercices consécutifs).
Le syndicat a signé un accord de branche avec les organisations syndicales sur l'intéressement et a créé "une boîte à outils" qui permet de facilement déployer le dispositif au sein des entreprises. Il planche désormais sur la participation.
En corolaire, l'IA touche en plein cœur, l'organisation même des entreprises.
Comme le rappelle Marie-Laure Tarragano, Avocat Associé (DTMV Avocats) l'IA pourrait transformer une grande partie des temps de travail ou faire disparaître certaines tâches "et les cols blancs sont aussi concernés". (entre un quart et plus d'un tiers des emplois seraient concernés selon les études ndlr)
"L'IA nous amène ainsi à réfléchir sur les temps de travail et sur l'attractivité des entreprises de notre secteur" ajoute Marie-Laure Tarragano. "Il y a la semaine de 4 jours, mais il faut être imaginatif et penser le temps de travail sur l'année. Cela peut amener l'employeur à faire des économies sur les heures supplémentaires, en s'organisant par exemple autour des pics d'activités".
La semaine de 4 jours a aussi fait l'objet d'un atelier au Congrès de Val d'Isère.
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"Dans cet aspect transformation," poursuit Valérie Boned, "l'aspect social rejoint aussi ce thème de l'attractivité. Comment sont mes relations avec les collaborateurs, comment organise t-on la rémunération... il y a de nombreux outils en dehors du salaire".
Les EDV ont lancé depuis 2 ans des travaux sur le partage de la valeur. Pour rappel, à partir du 1er janvier 2025, les entreprises de 11 à 49 salariés devront mettre en place au moins un dispositif de partage de la valeur dès lors qu’elles sont profitables (bénéfice net fiscal d'au moins 1% de leur chiffre d’affaires pendant trois exercices consécutifs).
Le syndicat a signé un accord de branche avec les organisations syndicales sur l'intéressement et a créé "une boîte à outils" qui permet de facilement déployer le dispositif au sein des entreprises. Il planche désormais sur la participation.
Les EDV vont avancer sur le Lobbying
D'autres sujets animent les réflexions des EDV sur les formes des entreprises (SA, SARL...), la transmission, la cession... "Il vous appartient en tant que chef d'entreprise à réfléchir à la patrimonialité, à la valeur de votre entreprise. Le chef d'entreprise n'a pas le temps et met souvent de côté cet aspect. Nous allons avancer aussi là -dessus", précise Valérie Boned.
La Présidente souhaite également continuer à mener des actions de lobbying auprès des politiques français mais aussi à l'Europe en lien avec l'ECTAA.
"Nous allons travailler là -dessus en conseil d'administration, notamment avec Laurent Abitbol (Président de Marietton). Il y a des choses à faire, il faut rester présent mais pour l'instant nous sommes suspendus à l'annonce d'un gouvernement".
Il est vrai que le contexte politique actuel complique la tâche : "Nous avons encore des contacts avec l'ancien Ministre du Tourisme, Jean-Baptiste Lemoyne.
Nous restons en lien avec le cabinet de la Ministre démissionnaire Olivia Grégoire, qui est d'ailleurs venu vers nous pour nous demander les chiffres du tourisme intermédié en amont de l'annonce du bilan été 2024 mardi prochain.
Nous gardons des relations avec la DGE (Direction générale des Entreprises) sur le code du tourisme et sur la limite de l'exercice de l'activité avec ou sans immatriculation".
Un tableau de marche donc bien rempli pour le syndicat qui va enchaîner jusqu'à la fin octobre de nombreuses conventions régionales.
La Présidente souhaite également continuer à mener des actions de lobbying auprès des politiques français mais aussi à l'Europe en lien avec l'ECTAA.
"Nous allons travailler là -dessus en conseil d'administration, notamment avec Laurent Abitbol (Président de Marietton). Il y a des choses à faire, il faut rester présent mais pour l'instant nous sommes suspendus à l'annonce d'un gouvernement".
Il est vrai que le contexte politique actuel complique la tâche : "Nous avons encore des contacts avec l'ancien Ministre du Tourisme, Jean-Baptiste Lemoyne.
Nous restons en lien avec le cabinet de la Ministre démissionnaire Olivia Grégoire, qui est d'ailleurs venu vers nous pour nous demander les chiffres du tourisme intermédié en amont de l'annonce du bilan été 2024 mardi prochain.
Nous gardons des relations avec la DGE (Direction générale des Entreprises) sur le code du tourisme et sur la limite de l'exercice de l'activité avec ou sans immatriculation".
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