Solenn Le Brazidec, directrice générale de Plus Voyages était l’invitée de l’AFTM, mardi 3 décembre 2024. @capture d’écran aftm.
Alors que la censure du gouvernement semble incontournable, Solenn Le Brazidec, directrice générale de Plus Voyages est convaincue que la situation aura une incidence sur le business.
Notamment parce que cette motion de censure rendrait caduque l’augmentation de la Taxe Chirac déjà appliquée par Air France. Il faudrait alors procéder au remboursement de l’augmentation.
« Pour nos clients, ce serait super que la somme soit restituée, mais pour nous, aller à la pêche au remboursement est une charge, qui va nous coûter du temps et de l'argent », commente Solenn Le Brazidec.
Lire aussi : Motion de censure : quel avenir pour la Taxe Chirac et Atout France ?
Une difficulté supplémentaire dans un contexte maussade, alors qu' une journée de grève nationale est fixée au 5 décembre.
« La reprise en septembre a été assez lente. Nous avons eu un bon mois d'octobre, surtout sur la partie corpo et MICE. Novembre redevient un peu bof. L’année est vraiment en dent de scie et toutes les projections nous font un peu mentir. En décembre, nous sommes généralement sur les fins de budget, soit nous avons des marchés qui veulent absolument avoir le même budget pour l'année prochaine.
Soit ils sont en retard, ils font plein de commandes à l'avance, et les entreprises en dépassement font des travel bans assez drastiques pour être sûres de respecter leur budget », observe la directrice générale de Plus Voyages.
Lire aussi : A 30 ans, l'agence Plus Voyages n'a pas fini de grandir
Notamment parce que cette motion de censure rendrait caduque l’augmentation de la Taxe Chirac déjà appliquée par Air France. Il faudrait alors procéder au remboursement de l’augmentation.
« Pour nos clients, ce serait super que la somme soit restituée, mais pour nous, aller à la pêche au remboursement est une charge, qui va nous coûter du temps et de l'argent », commente Solenn Le Brazidec.
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Une difficulté supplémentaire dans un contexte maussade, alors qu' une journée de grève nationale est fixée au 5 décembre.
« La reprise en septembre a été assez lente. Nous avons eu un bon mois d'octobre, surtout sur la partie corpo et MICE. Novembre redevient un peu bof. L’année est vraiment en dent de scie et toutes les projections nous font un peu mentir. En décembre, nous sommes généralement sur les fins de budget, soit nous avons des marchés qui veulent absolument avoir le même budget pour l'année prochaine.
Soit ils sont en retard, ils font plein de commandes à l'avance, et les entreprises en dépassement font des travel bans assez drastiques pour être sûres de respecter leur budget », observe la directrice générale de Plus Voyages.
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NDC : 50 % des bookings Air France sont du NDC
Pour sortir du modèle opérationnel de la TMC à travers le GDS et répondre aux enjeux de productivité, Plus Voyages a choisi de prendre un virage techno et de travailler avec WonderMiles. Depositphotos.com Auteur ra2studio
Autre sujet « hautement inflammable », s’amuse François-Xavier Izenic, animateur de cet entretien : la NDC.
Pour sortir du modèle opérationnel de la TMC à travers le GDS et répondre aux enjeux de productivité, Plus Voyages a choisi de prendre un virage techno et de travailler avec WonderMiles.
« Nous n'arrivions plus à répondre à nos clients quand ils nous disaient « mais je ne comprends pas, il y a un tarif chez la compagnie que vous n'arrivez pas à me donner ». C'est terrible pour une agence de voyage de voir qu’elle n’est pas capable de proposer ce que le client peut trouver tout seul », contextualise Solenn Le Brazidec.
« Cela nous demande un investissement, un coût supplémentaire parce qu'on investit du temps et de grands changements, mais aujourd'hui, ça nous permet de proposer à nos clients l'exhaustivité tarifaire », poursuit-elle.
Si le GDS reste une source d'achat pour Plus Voyages, il n'est plus son unique système d'information des profils et de l'achat. De quoi résoudre les difficultés de productivité liées aux GDS.
« Dans notre secteur, nous avons à peu près 30% de modifications et d'annulations. C'est là où le manque de productivité est important. Avoir une connectivité directe nous évite d'avoir cette problématique. Quand on déploie l'outil WonderMiles chez nos clients, il a la capacité de faire ses annulations et ses modifications sur NDC tout seul. Aujourd'hui, chez nous, 50 % des bookings Air France sont du NDC. C'est une grosse avancée aussi pour l'autonomie du voyageur. Les équipes en offline bénéficient, elles aussi, de ce gain de temps pour faire des modifications et annulations. »
Un chiffre intéressant en comparaison avec « le système Amadeus qui connait un taux de pénétration entre 9 et 10 % », rappelle François-Xavier Izenic.
Pour sortir du modèle opérationnel de la TMC à travers le GDS et répondre aux enjeux de productivité, Plus Voyages a choisi de prendre un virage techno et de travailler avec WonderMiles.
« Nous n'arrivions plus à répondre à nos clients quand ils nous disaient « mais je ne comprends pas, il y a un tarif chez la compagnie que vous n'arrivez pas à me donner ». C'est terrible pour une agence de voyage de voir qu’elle n’est pas capable de proposer ce que le client peut trouver tout seul », contextualise Solenn Le Brazidec.
« Cela nous demande un investissement, un coût supplémentaire parce qu'on investit du temps et de grands changements, mais aujourd'hui, ça nous permet de proposer à nos clients l'exhaustivité tarifaire », poursuit-elle.
Si le GDS reste une source d'achat pour Plus Voyages, il n'est plus son unique système d'information des profils et de l'achat. De quoi résoudre les difficultés de productivité liées aux GDS.
« Dans notre secteur, nous avons à peu près 30% de modifications et d'annulations. C'est là où le manque de productivité est important. Avoir une connectivité directe nous évite d'avoir cette problématique. Quand on déploie l'outil WonderMiles chez nos clients, il a la capacité de faire ses annulations et ses modifications sur NDC tout seul. Aujourd'hui, chez nous, 50 % des bookings Air France sont du NDC. C'est une grosse avancée aussi pour l'autonomie du voyageur. Les équipes en offline bénéficient, elles aussi, de ce gain de temps pour faire des modifications et annulations. »
Un chiffre intéressant en comparaison avec « le système Amadeus qui connait un taux de pénétration entre 9 et 10 % », rappelle François-Xavier Izenic.
Des partenariats forts avec Wondermiles et Kactus
Créée en 1992 par Karim Massoud, Plus Voyages est initialement une agence de voyages de quartier, spécialisée sur le loisir et la billetterie, qui a également participé à l'essor de Go Voyage et NG Travel.
Aujourd'hui, Plus Voyages réalise près 35 millions de volumes d'affaires entre les trois activités. « Le loisir représente une part de près de 30 %, le corpo 70%, dont près de 10 % d'activités MICE : transports groupes, mais aussi journées d'études, séminaires résidentielles, soirées d'entreprise », détaille la DG de Plus Voyages, qui a fait le choix de travailler avec Kactus.
Lire aussi : MICE : les fortes ambitions de Kactus en Europe ! 🔑
« Cela nous permet de nous appuyer sur leurs solutions pour répondre à un besoin croissant de nos clients sur des événements simples, les journées d'études. Notre plus gros client réserve, via notre équipe Plus Voyage Events, à peu près 150 séminaires résidentiels et journées d'études par an. Il nous faut un appui technologique fort », poursuit Solenn Le Brazidec.
Un partenariat qui, au même titre que celui avec Wondermiles, fait partie intégrante de la stratégie de différenciation de l’entreprise.
« Proposer quelque chose de différent était important pour pouvoir faire progresser Plus Voyage. Nos clients aujourd'hui sont des PME, PMI qui n'ont pas forcément de travel manager, ni d'acheteur. Ils ont des besoins de déplacement importants. Initialement, ils se débrouillaient seuls, réservaient auprès de la SNCF, d'Air France. Finalement, leurs besoins grandissent, ils ont besoin de data, de reporting, d'analytique intégrés à leur comptabilité. C'est là où le rôle de l'agence de voyage a du sens. »
Des PME et PMI avec des budgets entre 300 000 et 6-7 millions d’euros par an, qui se déplacent principalement en France et en train. D’ailleurs, si le train représentait il y a quelques années, 60% de transactions de Plus Voyages, aujourd'hui il se rapproche des 70% des volumes de dépenses des PME, PMI.
Aujourd'hui, Plus Voyages réalise près 35 millions de volumes d'affaires entre les trois activités. « Le loisir représente une part de près de 30 %, le corpo 70%, dont près de 10 % d'activités MICE : transports groupes, mais aussi journées d'études, séminaires résidentielles, soirées d'entreprise », détaille la DG de Plus Voyages, qui a fait le choix de travailler avec Kactus.
Lire aussi : MICE : les fortes ambitions de Kactus en Europe ! 🔑
« Cela nous permet de nous appuyer sur leurs solutions pour répondre à un besoin croissant de nos clients sur des événements simples, les journées d'études. Notre plus gros client réserve, via notre équipe Plus Voyage Events, à peu près 150 séminaires résidentiels et journées d'études par an. Il nous faut un appui technologique fort », poursuit Solenn Le Brazidec.
Un partenariat qui, au même titre que celui avec Wondermiles, fait partie intégrante de la stratégie de différenciation de l’entreprise.
« Proposer quelque chose de différent était important pour pouvoir faire progresser Plus Voyage. Nos clients aujourd'hui sont des PME, PMI qui n'ont pas forcément de travel manager, ni d'acheteur. Ils ont des besoins de déplacement importants. Initialement, ils se débrouillaient seuls, réservaient auprès de la SNCF, d'Air France. Finalement, leurs besoins grandissent, ils ont besoin de data, de reporting, d'analytique intégrés à leur comptabilité. C'est là où le rôle de l'agence de voyage a du sens. »
Des PME et PMI avec des budgets entre 300 000 et 6-7 millions d’euros par an, qui se déplacent principalement en France et en train. D’ailleurs, si le train représentait il y a quelques années, 60% de transactions de Plus Voyages, aujourd'hui il se rapproche des 70% des volumes de dépenses des PME, PMI.
Objectif : développer les trois segments de marché
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Quels sont les projets à court et long terme de Plus Voyages ?
« Développer les trois activités (loisir, corporate et MICE) quasiment simultanément, pour la simple et bonne raison que ce sont trois activités essentielles pour assurer la pérennité financière de l'agence, répond Solenn Le Brazidec. Sur la partie corporate, les marges sont relativement faibles et impactées par NDC. Nous n’avons pas les mêmes rémunérations qu'avant, avoir des activités MICE et loisirs à côté nous permet d’avoir une stabilité financière. »
Parmi les chantiers prioritaires de la TMC, après NDC, ce sera One Order.
« Nous sommes déjà en train de discuter avec IATA sur la partie One Order, pour voir ce que ça implique et ne pas être pris au dépourvu, comme on a pu l'être sur NDC », conclut Solenn Le Brazidec.
« Développer les trois activités (loisir, corporate et MICE) quasiment simultanément, pour la simple et bonne raison que ce sont trois activités essentielles pour assurer la pérennité financière de l'agence, répond Solenn Le Brazidec. Sur la partie corporate, les marges sont relativement faibles et impactées par NDC. Nous n’avons pas les mêmes rémunérations qu'avant, avoir des activités MICE et loisirs à côté nous permet d’avoir une stabilité financière. »
Parmi les chantiers prioritaires de la TMC, après NDC, ce sera One Order.
« Nous sommes déjà en train de discuter avec IATA sur la partie One Order, pour voir ce que ça implique et ne pas être pris au dépourvu, comme on a pu l'être sur NDC », conclut Solenn Le Brazidec.