Aujourd’hui Uber France compte 40 000 chauffeurs, contre 30 000 avant le Covid - @capture d’écran Uber France
En 2023, avec un chiffre d’affaires de 37,3 milliards à travers le monde, Uber dégageait pour la première année depuis sa création en 2009 des bénéfices. La faute à la crise sanitaire. De quoi rassurer sur le modèle Uber.
Si certains acteurs constatent un début d’année poussif, l’année 2024 s’inscrit dans la continuité de 2023 pour Uber, avec « une forte croissance sur l'activité de mobilité », affirme Franck Monsauret, country manager France, DACH, Northern & Eastern Europe d’Uber for Business.
La raison est simple : le recrutement de chauffeurs.
« Depuis le Covid, nous manquions de chauffeurs et avions plus de demande. Nous avons réussi, grâce à des efforts importants d'acquisition de nouveaux chauffeurs sur la plateforme, à inverser ce modèle.
Quand on pouvait par le passé avoir des temps d'attente plus longs, de la majoration à certains moments, c'est moins le cas en ce moment.
L'expérience utilisateur est bonne, les clients nous utilisent plus et plus souvent, ce qui entraîne des niveaux de croissance sur les cinq premiers mois de 2024 extrêmement supérieurs à ceux qu'on avait en 2023.
L'expérience utilisateur s'est drastiquement améliorée », explique-t-il.
Aujourd’hui Uber France compte 40 000 chauffeurs, contre 30 000 avant le Covid, tandis que le Groupe emploie 35 000 salariés dans le monde.
Si certains acteurs constatent un début d’année poussif, l’année 2024 s’inscrit dans la continuité de 2023 pour Uber, avec « une forte croissance sur l'activité de mobilité », affirme Franck Monsauret, country manager France, DACH, Northern & Eastern Europe d’Uber for Business.
La raison est simple : le recrutement de chauffeurs.
« Depuis le Covid, nous manquions de chauffeurs et avions plus de demande. Nous avons réussi, grâce à des efforts importants d'acquisition de nouveaux chauffeurs sur la plateforme, à inverser ce modèle.
Quand on pouvait par le passé avoir des temps d'attente plus longs, de la majoration à certains moments, c'est moins le cas en ce moment.
L'expérience utilisateur est bonne, les clients nous utilisent plus et plus souvent, ce qui entraîne des niveaux de croissance sur les cinq premiers mois de 2024 extrêmement supérieurs à ceux qu'on avait en 2023.
L'expérience utilisateur s'est drastiquement améliorée », explique-t-il.
Aujourd’hui Uber France compte 40 000 chauffeurs, contre 30 000 avant le Covid, tandis que le Groupe emploie 35 000 salariés dans le monde.
Uber : une meilleure rémunération et des tarifs maintenus
Franck Monsauret, Country manager France, DACH, Northern & Eastern Europe d’Uber for Business, était l’invité de l’AFTM, mardi 28 mai 2024 - @capture d’écran aftm
Afin d'améliorer les revenus des chauffeurs de VTC, depuis le 26 mars 2024, le revenu minimum est désormais fixé à 9€ net par course.
De plus, les conducteurs bénéficient désormais d'un revenu minimum de 30€ par heure travaillée.
Une revalorisation salariale qui n’impacte pas les voyageurs d’affaires. « Ces augmentations sont liées aux courses minimum. Le prix de la course moyenne pour les voyageurs d'affaires est plus élevé », explique Franck Monsauret.
Mieux, la hausse du nombre de chauffeurs permet de maintenir les tarifs, malgré la hausse du coût de l’énergie.
« En amenant plus de chauffeurs, nous avons beaucoup moins de majorations, les prix restent extrêmement compétitifs. La majoration est liée au fait qu'il y a un décalage : pendant un instant T, on a plus de demandes de passagers que de chauffeurs disponibles.
Le fait d'augmenter temporairement les prix dans cette zone et de l'indiquer aux chauffeurs va faire rentrer dans la zone tous les chauffeurs qui sont autour », explique Franck Monsauret.
« Nous regardons tout ça de près pour maintenir l'équilibre entre des prix justes pour les passagers et des revenus justes et intéressants pour les chauffeurs. Si on ne réunit pas ces deux mondes, la marketplace ne fonctionne pas et les chauffeurs ne rencontrent plus les passagers », poursuit-il.
De plus, les conducteurs bénéficient désormais d'un revenu minimum de 30€ par heure travaillée.
Une revalorisation salariale qui n’impacte pas les voyageurs d’affaires. « Ces augmentations sont liées aux courses minimum. Le prix de la course moyenne pour les voyageurs d'affaires est plus élevé », explique Franck Monsauret.
Mieux, la hausse du nombre de chauffeurs permet de maintenir les tarifs, malgré la hausse du coût de l’énergie.
« En amenant plus de chauffeurs, nous avons beaucoup moins de majorations, les prix restent extrêmement compétitifs. La majoration est liée au fait qu'il y a un décalage : pendant un instant T, on a plus de demandes de passagers que de chauffeurs disponibles.
Le fait d'augmenter temporairement les prix dans cette zone et de l'indiquer aux chauffeurs va faire rentrer dans la zone tous les chauffeurs qui sont autour », explique Franck Monsauret.
« Nous regardons tout ça de près pour maintenir l'équilibre entre des prix justes pour les passagers et des revenus justes et intéressants pour les chauffeurs. Si on ne réunit pas ces deux mondes, la marketplace ne fonctionne pas et les chauffeurs ne rencontrent plus les passagers », poursuit-il.
Uber : Le défi des JO de Paris
Plus de 15 millions de visiteurs sont attendus pendant les Jeux olympiques de Paris 2024, soit 2 millions de visiteurs supplémentaires par rapport à un été classique en France.
Un flux supplémentaire qu'il va falloir gérer.
« La bonne nouvelle est que les chauffeurs sont plutôt mobilisés pendant les Jeux olympiques. Selon une enquête que l'on a menée, 94% des chauffeurs prévoient de travailler pendant les JO. Si on compare avec l’été 2023, on avait une baisse de 22% du volume des chauffeurs en juin par rapport à l'été », affirme le country manager France d’Uber business.
Retrouvez ici notre dossier spécial JO
Autre satisfaction : les VTC auront accès à la majorité des sites de compétition.
Le consommateur pourra se réjouir de voir les tarifs se maintenir, hors majoration (ces zones qui deviennent temporairement rouges quand elles manquent de chauffeurs et qui doivent permettre d’alerter les autres chauffeurs d’une forte activité).
Pour Uber, le challenge viendra des modifications permanentes des ouvertures et fermetures de voies.
Un flux supplémentaire qu'il va falloir gérer.
« La bonne nouvelle est que les chauffeurs sont plutôt mobilisés pendant les Jeux olympiques. Selon une enquête que l'on a menée, 94% des chauffeurs prévoient de travailler pendant les JO. Si on compare avec l’été 2023, on avait une baisse de 22% du volume des chauffeurs en juin par rapport à l'été », affirme le country manager France d’Uber business.
Retrouvez ici notre dossier spécial JO
Autre satisfaction : les VTC auront accès à la majorité des sites de compétition.
Le consommateur pourra se réjouir de voir les tarifs se maintenir, hors majoration (ces zones qui deviennent temporairement rouges quand elles manquent de chauffeurs et qui doivent permettre d’alerter les autres chauffeurs d’une forte activité).
Pour Uber, le challenge viendra des modifications permanentes des ouvertures et fermetures de voies.
Uber : Vers une Ă©lectrification de la flotte
Par ailleurs, le développement des véhicules propres est un enjeu pour les VTC.
Uber s’est engagé dans cette transition vers des véhicules à plus faibles émissions de CO2 en créant un fonds de 75 millions d'euros pour faciliter l'accès et co-financer la transition écologique.
« Un premier effort a été fait pour sortir du diesel. En 2020, plus de 80% des véhicules sur la plateforme étaient des diesels. Aujourd'hui, on est à moins de 15%.
Nous avons réussi à développer cet usage via un produit qui s'appelle Uber Green qui permet de réserver des véhicules 100% électriques ou hybrides. On a rendu Uber Green l'option la plus économique au sein de la plateforme », affirme Franck Monsauret.
« On continue à pousser avec des incitations financières et des partenariats avec les bornes de recharge pour négocier des prix avantageux pour les chauffeurs et faire en sorte que ça continue d'avancer dans le bon sens. Il y a un petit coup d'arrêt depuis le début de l'année avec la suppression d’aides de l’Etat et des Régions.
Les entreprises encouragent fortement leurs employés à utiliser ces produits pour remplir les objectifs de réduction d'émissions qui leur sont fixés », observe-t-il.
Uber s’est engagé dans cette transition vers des véhicules à plus faibles émissions de CO2 en créant un fonds de 75 millions d'euros pour faciliter l'accès et co-financer la transition écologique.
« Un premier effort a été fait pour sortir du diesel. En 2020, plus de 80% des véhicules sur la plateforme étaient des diesels. Aujourd'hui, on est à moins de 15%.
Nous avons réussi à développer cet usage via un produit qui s'appelle Uber Green qui permet de réserver des véhicules 100% électriques ou hybrides. On a rendu Uber Green l'option la plus économique au sein de la plateforme », affirme Franck Monsauret.
« On continue à pousser avec des incitations financières et des partenariats avec les bornes de recharge pour négocier des prix avantageux pour les chauffeurs et faire en sorte que ça continue d'avancer dans le bon sens. Il y a un petit coup d'arrêt depuis le début de l'année avec la suppression d’aides de l’Etat et des Régions.
Les entreprises encouragent fortement leurs employés à utiliser ces produits pour remplir les objectifs de réduction d'émissions qui leur sont fixés », observe-t-il.
Uber : Une dizaine de villes suivies attentivement...
Présent dans 32 agglomérations françaises, Uber prévoit de poursuivre son maillage.
« Nous avons toujours une liste d'une dizaine de villes que l'on suit attentivement. Techniquement parlant, vous pouvez prendre un Uber sur l'ensemble du territoire français », affirme Franck Monsauret.
Dernière ville en date : Clermont-Ferrand, en mars 2024.
« Nous entrons maintenant dans des villes moyennes pour amener ce service à un maximum de personnes. L’approche en termes de produits va être un peu différente, car les marchés comptent moins de chauffeurs.
On va plutôt essayer d'inciter la réservation à l'avance, via Uber Réserve qui, à mon sens, n'est pas assez connu des utilisateurs et en particulier des utilisateurs business », constate Franck Monsauret.
« Au moment de la réservation, un chauffeur va accepter cette réservation et s'assurer de délivrer cette course. Quand on a un avion tôt le matin, c'est vraiment l'option à utiliser, puisque c'est l'option la plus fiable. »
« Nous avons toujours une liste d'une dizaine de villes que l'on suit attentivement. Techniquement parlant, vous pouvez prendre un Uber sur l'ensemble du territoire français », affirme Franck Monsauret.
Dernière ville en date : Clermont-Ferrand, en mars 2024.
« Nous entrons maintenant dans des villes moyennes pour amener ce service à un maximum de personnes. L’approche en termes de produits va être un peu différente, car les marchés comptent moins de chauffeurs.
On va plutôt essayer d'inciter la réservation à l'avance, via Uber Réserve qui, à mon sens, n'est pas assez connu des utilisateurs et en particulier des utilisateurs business », constate Franck Monsauret.
« Au moment de la réservation, un chauffeur va accepter cette réservation et s'assurer de délivrer cette course. Quand on a un avion tôt le matin, c'est vraiment l'option à utiliser, puisque c'est l'option la plus fiable. »
Quelles perspectives sur le marché corporate ?
A noter également qu'Uber a créé une plateforme dédiée aux entreprises d’une personne comme aux sociétés du CAC40, qui va permettre de mettre un cadre sur la partie mobilité et Uber Eats.
« Nous avons voulu lever toutes les barrières pour vraiment faciliter l'accès des entreprises à cette plateforme. Il n'y a aucun frais supplémentaire, aucun frais de gestion ou de mise en place.
Les entreprises vont simplement payer le prix des courses qui vont être réalisées par les employés. Et comme dans toute relation commerciale, dès lors où il y a beaucoup de volumes, des discussions sur des systèmes de bonus sur le volume ont lieu pour que ce soit intéressant et incentivant pour les entreprises. A partir de 100 000 euros de dépenses par an, nous pouvons commencer à discuter », précise Franck Monsauret.
En parallèle, Uber poursuit la diversification de son activité. Il est désormais possible dans onze pays, dont la France, de louer des voitures.
« Certains marchés avancent sur des tests, des pilotes, comme le train shuttle au Royaume-Uni. Ce sont des initiatives plus locales que nous sommes en train de tester, mais nous voyons qu'il y a quand même une appétence des utilisateurs Uber, parce qu'ils aiment utiliser l'application, que c'est facile d'usage. Et donc, nous voyons parfois des ponts évidents, et de l'extension.
C'est une stratégie qui n'est pas près de s'arrêter. Jusqu'où va-t-elle aller ? L'avenir nous le dira », affirme Franck Monsauret.
« Nous avons voulu lever toutes les barrières pour vraiment faciliter l'accès des entreprises à cette plateforme. Il n'y a aucun frais supplémentaire, aucun frais de gestion ou de mise en place.
Les entreprises vont simplement payer le prix des courses qui vont être réalisées par les employés. Et comme dans toute relation commerciale, dès lors où il y a beaucoup de volumes, des discussions sur des systèmes de bonus sur le volume ont lieu pour que ce soit intéressant et incentivant pour les entreprises. A partir de 100 000 euros de dépenses par an, nous pouvons commencer à discuter », précise Franck Monsauret.
En parallèle, Uber poursuit la diversification de son activité. Il est désormais possible dans onze pays, dont la France, de louer des voitures.
« Certains marchés avancent sur des tests, des pilotes, comme le train shuttle au Royaume-Uni. Ce sont des initiatives plus locales que nous sommes en train de tester, mais nous voyons qu'il y a quand même une appétence des utilisateurs Uber, parce qu'ils aiment utiliser l'application, que c'est facile d'usage. Et donc, nous voyons parfois des ponts évidents, et de l'extension.
C'est une stratégie qui n'est pas près de s'arrêter. Jusqu'où va-t-elle aller ? L'avenir nous le dira », affirme Franck Monsauret.