Air Caraïbes : "la République Dominicaine veut multiplier les dessertes" 🔑

l'interview de Christine Ourmières – Widener, PDG d'Air Caraïbes

Corsair, prix du kérosène aux Antilles et échanges avec les autorités de République Dominicaine... En marge d'une conférence de presse organisée à Paris, Christine Ourmières – Widener, PDG d'Air Caraïbes est revenue pour TourMaG sur plusieurs sujets d'actualité.

Rédigé par Christophe HARDIN le Mardi 30 Avril 2024

Les équipes d'Air Caraïbes ont rencontré le gouvernement de République Dominicaine : "Nous avons travaillé « réseau » avec eux. Il y a une forte volonté de développer des routes et nous voulions savoir ce qu’ils avaient en tête" - Photo CH

TourMaG - Dans le cadre de l’aide à la compagnie Corsair, regardée de près par la Commission Européenne, avez-vous été invitée par celle-ci à vous exprimer ?

Christine Ourmières – Widener : Le processus est le suivant. Le document a été publié au Journal Officiel la semaine dernière.

L’ensemble des parties prenantes dont nous faisons partie ont été sollicitées pour apporter des éléments, des remarques dans les trente jours.

Nous allons donc apporter notre expérience et connaissance de certains marchés et faire des commentaires par rapport aux éléments que nous connaissons, car à ce jour nous n’avons que les éléments publiés par la Commission européenne.

TourMaG - Mais vous allez quand même dire à Bruxelles, « Attention pas de distorsion de concurrence, nous veillons au grain » ?

Christine Ourmières – Widener : Bien sûr et nous l’avons déjà annoncé. Pour nous, quelle que soit la décision, il faut qu’elle se fasse sans distorsion de concurrence.

Nous sommes un groupe privé et nous n’avons pas bénéficié d’aides de l’État. Ce n’est pas le cas de Corsair.

Notre groupe à un actionnaire qui a décidé de nous aider pendant le Covid. À présent nous réinvestissons sur les capacités privées de notre groupe.

Kérosène aux Antilles : "nous faisons appel avec d’autres"

TourMaG -Votre plainte contre la SARA qui a augmenté le kérosène de 15% aux Antilles a été rejetée dans un premier temps. Vous confirmez faire appel de cette décision ?

Christine Ourmières – Widener : Oui je confirme que nous faisons appel avec d’autres.

Ces augmentations ne sont pas du tout en ligne avec ce que l’on voit ailleurs.
Le processus est très surprenant.

TourMaG - Nous vous avons vu la semaine dernière en République Dominicaine à la rencontre des autorités avec à vos côtés Marc Rochet. Paul-Henri Dubreuil n’était pas là.
Marc Rochet est encore très actif chez Air Caraïbes ?

Christine Ourmières – Widener : Marc Rochet, je vous le rappelle, est administrateur. J’ai la chance de l’avoir au conseil d’administration.

Il a beaucoup travaillé sur le dossier de la République Dominicaine. Il a établi des contacts avec le Président et le Ministre du Tourisme, ce qui m’a permis de bien reprendre ce dossier.

Dans ce groupe, nous sommes sur des approches rationnelles et pragmatiques pour faire les choses de la façon la plus optimale.

TourMaG -Marc Rochet est aussi très investi dans les affaires d’Air Austral également…

Christine Ourmières – Widener : Marc Rochet a sa société de conseils, je le laisserais répondre. Pour ma part je travaille avec lui sur les sujets qui concernent le Groupe Dubreuil Aéro. Il a, lui, ses propres sujets.

République Dominicaine : "Il y a une forte volonté de développer des routes"

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TourMaG - Quels ont été vos échanges avec le Gouvernement de la République Dominicaine ?

Christine Ourmières – Widener : Nous avons travaillé « réseau » avec eux.
Il y a une forte volonté de développer des routes et nous voulions savoir ce qu’ils avaient en tête, quelles vont être les évolutions des structures sur place et le développement de l’hôtellerie.

TourMaG - Ouvrir de nouvelles destinations en République Dominicaine comme par exemple Samana au Nord-Est pourrait vous intéresser ?

Christine Ourmières – Widener : Nous regardons toujours où sont les opportunités.
Cependant il faut regarder les volumes. Le premier aéroport c’est Punta Cana qui est très haut, puis Saint-Domingue.

Concernant les autres destinations, elles sont plus petites et notre stratégie c’est d’abord la consolidation de Punta Cana et Saint-Domingue puisque nous sommes les seuls opérateurs depuis l’hexagone.

Après, nous sommes toujours « Open » et nous sommes très impressionnés par les développements d’infrastructures et les investissements qui ont été faits en République Dominicaine.