Compensation, avenir d'Asia, retour sur les 2 années... Guillaume Linton livre sa vision du TO - DR
TourMaG.com - On a plutôt des bonnes nouvelles du côté de l'Asie, votre terrain de prédilection ? Le Japon vient de rouvrir et même la Chine desserre son étau...
Guillaume Linton : C'est une excellente nouvelle que la zone asiatique en finisse enfin avec ses politiques zéro Covid, Chine en tête - le pays qui était le premier à confiner, puisque berceau du virus.
Pour autant, ce n'est pas forcément que positif.
Le jour où le marché chinois va redevenir émetteur, ce ne sera plus du tout la même histoire pour nos voyageurs. Actuellement les conditions à destination sont exceptionnelles, notamment sur le sud-est asiatique, avec assez peu de clientèles régionales.
Pour en venir au Japon, en l'espace de seulement 6 semaines, la destination est devenue 2e de notre classement, en volume d'affaires, enregistré à fin octobre pour les départs à venir.
Il y avait une vraie attente de la part des voyageurs, l'engouement n'est pas redescendu depuis la levée de l'obligation de visa au 11 octobre, et le Japon n'est pas encore au même niveau qu'avant Covid. C'était la 1ère destination d'Asia.
Guillaume Linton : C'est une excellente nouvelle que la zone asiatique en finisse enfin avec ses politiques zéro Covid, Chine en tête - le pays qui était le premier à confiner, puisque berceau du virus.
Pour autant, ce n'est pas forcément que positif.
Le jour où le marché chinois va redevenir émetteur, ce ne sera plus du tout la même histoire pour nos voyageurs. Actuellement les conditions à destination sont exceptionnelles, notamment sur le sud-est asiatique, avec assez peu de clientèles régionales.
Pour en venir au Japon, en l'espace de seulement 6 semaines, la destination est devenue 2e de notre classement, en volume d'affaires, enregistré à fin octobre pour les départs à venir.
Il y avait une vraie attente de la part des voyageurs, l'engouement n'est pas redescendu depuis la levée de l'obligation de visa au 11 octobre, et le Japon n'est pas encore au même niveau qu'avant Covid. C'était la 1ère destination d'Asia.
Bilan 2022 pour Asia : "Assez maigre..."
TourMaG.com - Aux USA, en Australie ou encore au Canada, la réouverture est relativement compliquée. Qu'en est-il au Japon ?
Guillaume Linton : Pas si compliquée, malgré une fermeture totale durant 2 ans et demi.
En effet, le marché domestique japonais est resté très actif. L'infrastructure et l'écosystème touristique ont marché en vase clos.
Sur l'hôtellerie, les transferts, les guides, les réceptifs, nous n'avons pas senti des problématiques au moment de rouvrir. Une réouverture tardive, mais fiable.
Nous avons plutôt ressenti des difficultés d'allocation des stocks pour les marchés européens. Le switch ne s'est pas fait en un claquement de doigts.
TourMaG.com - Quel est le bilan de l'année 2022 pour Asia ?
Guillaume Linton : Comment attendu, il est assez mitigé.
C’est cohérent puisque le gros de nos destinations n’a rouvert qu’en mars-avril, nous n’avons donc pas pu jouer l'hiver 2021/22 qui est notre grosse saison sur l'Asie. La grande gagnante de 2022, c’est l'Indonésie qui a très bien fonctionné sur l’été comme sur l’automne.
Par contre sur l'année 2023, l'Australie se positionne, avec la Nouvelle-Zélande, dans notre top 5 au niveau des réservations. C'est intéressant, d'autant que les paniers moyens sont très importants.
Finalement les amoureux du Pacifique ont eu presque 3 années de frustration. Nous voyons aussi un retour en force de cet axe, avec une réelle anticipation pour les départs 2023.
Vous avez aussi le Vietnam qui revient dans le haut du classement, actuellement en 3e position derrière la Thaïlande et le Japon.
Guillaume Linton : Pas si compliquée, malgré une fermeture totale durant 2 ans et demi.
En effet, le marché domestique japonais est resté très actif. L'infrastructure et l'écosystème touristique ont marché en vase clos.
Sur l'hôtellerie, les transferts, les guides, les réceptifs, nous n'avons pas senti des problématiques au moment de rouvrir. Une réouverture tardive, mais fiable.
Nous avons plutôt ressenti des difficultés d'allocation des stocks pour les marchés européens. Le switch ne s'est pas fait en un claquement de doigts.
TourMaG.com - Quel est le bilan de l'année 2022 pour Asia ?
Guillaume Linton : Comment attendu, il est assez mitigé.
C’est cohérent puisque le gros de nos destinations n’a rouvert qu’en mars-avril, nous n’avons donc pas pu jouer l'hiver 2021/22 qui est notre grosse saison sur l'Asie. La grande gagnante de 2022, c’est l'Indonésie qui a très bien fonctionné sur l’été comme sur l’automne.
Par contre sur l'année 2023, l'Australie se positionne, avec la Nouvelle-Zélande, dans notre top 5 au niveau des réservations. C'est intéressant, d'autant que les paniers moyens sont très importants.
Finalement les amoureux du Pacifique ont eu presque 3 années de frustration. Nous voyons aussi un retour en force de cet axe, avec une réelle anticipation pour les départs 2023.
Vous avez aussi le Vietnam qui revient dans le haut du classement, actuellement en 3e position derrière la Thaïlande et le Japon.
Asia : "Nous avons comme objectif de réaliser 50 M€ de chiffre d'affaires"
TourMaG.com - Finalement, Asia repart de zéro, en redéfrichant les destinations ?
Guillaume Linton : Non heureusement. Nous avons des partenaires solides en Asie mais avons fait un gros travail avec eux dès la réouverture pour fiabiliser nos prestations.
Sur le Vietnam en particulier, l'Inde, le Cambodge, l'Indonésie, le Laos... finalement toute l'Asie du Sud-est et le sous-continent indien. En somme, toutes les destinations ayant un faible marché domestique.
Dans ces pays, nous avons dû nous assurer de la qualité des prestations, du retour du staff, de la compétence des guides, etc.
Par chance dans cette région, le tourisme reste un secteur très attractif, en termes de rémunération, donc les personnes sont vite revenues. L'effet boomerang a été plutôt favorable à notre activité.
Les 4 ou 5 mois de rodage, de remise en route, n'étaient pas du luxe, mais plutôt salvateur pour nous.
La Nouvelle-Zélande qui a connu un redémarrage dès cet automne, avec reprise du voyage international, a été plus compliquée. Il y a des petits ajustements, pour se remettre au niveau de ce nous connaissions avant le Covid. C'est aussi le cas en Australie.
Après, nous avons des pays comme l'Inde et le Sri Lanka, qui ont pâti de leur mauvaise réputation sur la gestion de la crise sanitaire ou ayant des problèmes sociaux. Dans ces destinations, la reprise est plus compliquée.
Pour l'Inde, je soupçonne que le retour à la normale sera plus long et compliqué que les autres grandes destinations culturelles d'Asie du Sud-est.
TourMaG.com - Dans l'ensemble tout se remet en route, comment jaugez-vous l'année 2023 pour Asia ?
Guillaume Linton : Ce qui est très rassurant pour nous, c'est qu'à fin octobre 2022, nous avions réalisé plus du tiers de l'objectif fixé pour l'année 2023.
Nous avons comme objectif de réaliser 50 millions de chiffre d'affaires brut. Nous sommes déjà à 20 millions d'euros bruts engrangés. Nous avons constaté une hausse du panier moyen de 29%, toutes destinations confondues.
Le marché, même face à un surenchérissement des prix, est au rendez-vous. Nous le voyons notamment par un taux de transformation meilleur qu'avant Covid. Le temps de décision est très court. Nous constatons une réduction des allers et retours pour finaliser un devis.
Le prix des voyages augmente pas seulement en raison de l'aérien ou du dollar, mais aussi parce que les voyageurs réservent plus de prestations par voyages et pour des séjours plus longs.
Guillaume Linton : Non heureusement. Nous avons des partenaires solides en Asie mais avons fait un gros travail avec eux dès la réouverture pour fiabiliser nos prestations.
Sur le Vietnam en particulier, l'Inde, le Cambodge, l'Indonésie, le Laos... finalement toute l'Asie du Sud-est et le sous-continent indien. En somme, toutes les destinations ayant un faible marché domestique.
Dans ces pays, nous avons dû nous assurer de la qualité des prestations, du retour du staff, de la compétence des guides, etc.
Par chance dans cette région, le tourisme reste un secteur très attractif, en termes de rémunération, donc les personnes sont vite revenues. L'effet boomerang a été plutôt favorable à notre activité.
Les 4 ou 5 mois de rodage, de remise en route, n'étaient pas du luxe, mais plutôt salvateur pour nous.
La Nouvelle-Zélande qui a connu un redémarrage dès cet automne, avec reprise du voyage international, a été plus compliquée. Il y a des petits ajustements, pour se remettre au niveau de ce nous connaissions avant le Covid. C'est aussi le cas en Australie.
Après, nous avons des pays comme l'Inde et le Sri Lanka, qui ont pâti de leur mauvaise réputation sur la gestion de la crise sanitaire ou ayant des problèmes sociaux. Dans ces destinations, la reprise est plus compliquée.
Pour l'Inde, je soupçonne que le retour à la normale sera plus long et compliqué que les autres grandes destinations culturelles d'Asie du Sud-est.
TourMaG.com - Dans l'ensemble tout se remet en route, comment jaugez-vous l'année 2023 pour Asia ?
Guillaume Linton : Ce qui est très rassurant pour nous, c'est qu'à fin octobre 2022, nous avions réalisé plus du tiers de l'objectif fixé pour l'année 2023.
Nous avons comme objectif de réaliser 50 millions de chiffre d'affaires brut. Nous sommes déjà à 20 millions d'euros bruts engrangés. Nous avons constaté une hausse du panier moyen de 29%, toutes destinations confondues.
Le marché, même face à un surenchérissement des prix, est au rendez-vous. Nous le voyons notamment par un taux de transformation meilleur qu'avant Covid. Le temps de décision est très court. Nous constatons une réduction des allers et retours pour finaliser un devis.
Le prix des voyages augmente pas seulement en raison de l'aérien ou du dollar, mais aussi parce que les voyageurs réservent plus de prestations par voyages et pour des séjours plus longs.
Asia récupère les voyageurs floués de la crise sanitaire !
TourMaG.com - Que représentent 50 millions de revenus par rapport à une année normale, avant Covid ?
Guillaume Linton : C'est environ 2/3 de notre activité de 2019, où nous avions réalisé 70 millions de chiffre d'affaires. Nous pensons, en 2024, retrouver les performances d'avant Covid, soit 4 ans après le début de la crise sanitaire.
Nous sommes optimistes, puisque des grands réseaux comme Havas pour la Thaïlande ou encore Leclerc Voyages sur l'Indonésie, se sont engagés avec nous en 2022 sur de très grosses opérations nationales, pour remettre l’Asie sous le feu des projecteurs.
TourMaG.com - Il y aurait un changement dans le comportement de réservations des clients français ?
Guillaume Linton : En quelque sorte, les voyageurs ont été échaudés par ce qu'il s'est passé lors des deux dernières années.
Avant le Covid, nous avions des "dossiers gruyère", lorsque nous avions l'achat d'un vol, quelques nuitées à l'arrivée, puis d'autres à la fin. Etonnamment, aujourd'hui, les clients réservent l'intégralité de la prestation auprès de leurs agents de voyages.
C'est un contrecoup bénéfique de la crise sanitaire. Il y a la crainte d'une rupture de chaine à destination ou des prestataires qui ne vont pas honorer la prestation à domicile.
Nous observons aussi un allongement de la durée des séjours, entre 2 et 3 nuitées supplémentaires. C'est plutôt une bonne nouvelle, dans un contexte où nous sommes soucieux de la vertu de nos voyages et de leur empreinte carbone.
Pour le moment, nous ne voyons pas de retour en arrière, que ce soit au niveau du panier moyen ou de la durée du séjour. Nous pressentons que cette tendance sera croissante sur 2023.
TourMaG.com - D'ailleurs sur ce sujet, avez-vous pris des engagements ? Vous avez été très actif durant la crise sanitaire sur Respire ou encore le Helpdesk, est-ce que ces moments d'échange ne vous ont-ils pas fait prendre conscience de l'urgence d'agir ?
Guillaume Linton : Tout d'abord, nous avons retiré de nos brochures, tous les produits qui étaient de moins de 3 jours sur le moyen-courrier ou encore de moins de 7 jours sur l'Asie.
Il n'existe chez Asia, plus aucun séjour en Thaïlande de moins de 7 nuits. Nous préférons ne pas être en tête de page, ne pas avoir le prix le plus bas, mais nous souhaitons avoir une proposition qui ait du sens.
Dans le même sens, nous privilégions tous les vols directs, quand c'est envisageable.
De plus, nous avons pris la décision de compenser 100% des émissions carbone sur tous nos circuits Tentations, pour tous les départs à partir du 1er janvier 2023. Asia prend sur ses marges, pour assurer cet effort. Nous avons dû trouver une méthode pour estimer la manière la plus complète possible nos émissions carbone.
De la même façon, nous allons compenser intégralement, les émissions de nos équipes sur 2022 et 2023, même pour les éductours et les voyages de repérage. Nous regardons avec intérêt l'initiative SETO (fonds de dotation) pour aiguiller les sommes collectées.
Guillaume Linton : C'est environ 2/3 de notre activité de 2019, où nous avions réalisé 70 millions de chiffre d'affaires. Nous pensons, en 2024, retrouver les performances d'avant Covid, soit 4 ans après le début de la crise sanitaire.
Nous sommes optimistes, puisque des grands réseaux comme Havas pour la Thaïlande ou encore Leclerc Voyages sur l'Indonésie, se sont engagés avec nous en 2022 sur de très grosses opérations nationales, pour remettre l’Asie sous le feu des projecteurs.
TourMaG.com - Il y aurait un changement dans le comportement de réservations des clients français ?
Guillaume Linton : En quelque sorte, les voyageurs ont été échaudés par ce qu'il s'est passé lors des deux dernières années.
Avant le Covid, nous avions des "dossiers gruyère", lorsque nous avions l'achat d'un vol, quelques nuitées à l'arrivée, puis d'autres à la fin. Etonnamment, aujourd'hui, les clients réservent l'intégralité de la prestation auprès de leurs agents de voyages.
C'est un contrecoup bénéfique de la crise sanitaire. Il y a la crainte d'une rupture de chaine à destination ou des prestataires qui ne vont pas honorer la prestation à domicile.
Nous observons aussi un allongement de la durée des séjours, entre 2 et 3 nuitées supplémentaires. C'est plutôt une bonne nouvelle, dans un contexte où nous sommes soucieux de la vertu de nos voyages et de leur empreinte carbone.
Pour le moment, nous ne voyons pas de retour en arrière, que ce soit au niveau du panier moyen ou de la durée du séjour. Nous pressentons que cette tendance sera croissante sur 2023.
TourMaG.com - D'ailleurs sur ce sujet, avez-vous pris des engagements ? Vous avez été très actif durant la crise sanitaire sur Respire ou encore le Helpdesk, est-ce que ces moments d'échange ne vous ont-ils pas fait prendre conscience de l'urgence d'agir ?
Guillaume Linton : Tout d'abord, nous avons retiré de nos brochures, tous les produits qui étaient de moins de 3 jours sur le moyen-courrier ou encore de moins de 7 jours sur l'Asie.
Il n'existe chez Asia, plus aucun séjour en Thaïlande de moins de 7 nuits. Nous préférons ne pas être en tête de page, ne pas avoir le prix le plus bas, mais nous souhaitons avoir une proposition qui ait du sens.
Dans le même sens, nous privilégions tous les vols directs, quand c'est envisageable.
De plus, nous avons pris la décision de compenser 100% des émissions carbone sur tous nos circuits Tentations, pour tous les départs à partir du 1er janvier 2023. Asia prend sur ses marges, pour assurer cet effort. Nous avons dû trouver une méthode pour estimer la manière la plus complète possible nos émissions carbone.
De la même façon, nous allons compenser intégralement, les émissions de nos équipes sur 2022 et 2023, même pour les éductours et les voyages de repérage. Nous regardons avec intérêt l'initiative SETO (fonds de dotation) pour aiguiller les sommes collectées.
"Nous étions 130 avant le Covid, nous sommes 90 aujourd'hui"
TourMaG.com - Pour tout vous dire, certains de vos confrères s'étonnent de voir Asia résister sans passer par un PSE. Comment avez-vous passé la crise ?
Guillaume Linton : Nous étions dans une gestion prudentielle sur les deux dernières années.
Comme toute la profession, nous avons bénéficié des aides, nous permettant de conserver une bonne partie des équipes. Le staff a été placé en activité partielle pendant deux ans et demi, jusqu'au mois d'août dernier.
Nous avons laissé partir à regret quelques personnes, puis nous avons dû réaliser quelques licenciements économiques ciblés.
Durant tout ce temps, j'ai essayé de préserver le cœur du réacteur : les équipes de production, transport et à la vente.
Des personnes qui ont besoin de 2 ans minimum pour être entièrement formées sur nos axes, nos outils et avec notre niveau d'exigence. Les licenciements massifs n’auraient eu aucun sens et auraient sacrément handicapé notre reprise.
Nous étions 130 avant le Covid, nous sommes 90 aujourd'hui. Ce qui reste raisonnable par rapport à d'autres acteurs. Nous réembauchons, notamment à la vente.
TourMaG.com - Quel bilan dressez-vous des nombreux partenariats développés durant le Covid ?
Guillaume Linton : Nous avons tout fait pour faire voyager les clients qui avaient des acomptes chez nous.
Notre souhait était de trouver des solutions de voyages, avec la France, dans un premier temps. Nous avons connu un petit succès d'estime, permettant de rassurer nos clients. Puis nous avons lancé un partenariat avec Intermèdes, pour proposer des circuits culturels en Europe.
Il y a eu ensuite le partenariat avec AmériGo. Nous continuons la collaboration commerciale sur les groupes, nous échangeons sur les bonnes pratiques. Nous n'envisageons pas un rapprochement capitalistique.
Aujourd'hui nous mettons de côté cette production périphérique, pour nous reconcentrer sur nos destinations historiques.
La seule zone qui a du sens dans cette diversification et que nous allons poursuivre, c'est la zone Afrique l'Australe avec la marque Equatoriales.
Guillaume Linton : Nous étions dans une gestion prudentielle sur les deux dernières années.
Comme toute la profession, nous avons bénéficié des aides, nous permettant de conserver une bonne partie des équipes. Le staff a été placé en activité partielle pendant deux ans et demi, jusqu'au mois d'août dernier.
Nous avons laissé partir à regret quelques personnes, puis nous avons dû réaliser quelques licenciements économiques ciblés.
Durant tout ce temps, j'ai essayé de préserver le cœur du réacteur : les équipes de production, transport et à la vente.
Des personnes qui ont besoin de 2 ans minimum pour être entièrement formées sur nos axes, nos outils et avec notre niveau d'exigence. Les licenciements massifs n’auraient eu aucun sens et auraient sacrément handicapé notre reprise.
Nous étions 130 avant le Covid, nous sommes 90 aujourd'hui. Ce qui reste raisonnable par rapport à d'autres acteurs. Nous réembauchons, notamment à la vente.
TourMaG.com - Quel bilan dressez-vous des nombreux partenariats développés durant le Covid ?
Guillaume Linton : Nous avons tout fait pour faire voyager les clients qui avaient des acomptes chez nous.
Notre souhait était de trouver des solutions de voyages, avec la France, dans un premier temps. Nous avons connu un petit succès d'estime, permettant de rassurer nos clients. Puis nous avons lancé un partenariat avec Intermèdes, pour proposer des circuits culturels en Europe.
Il y a eu ensuite le partenariat avec AmériGo. Nous continuons la collaboration commerciale sur les groupes, nous échangeons sur les bonnes pratiques. Nous n'envisageons pas un rapprochement capitalistique.
Aujourd'hui nous mettons de côté cette production périphérique, pour nous reconcentrer sur nos destinations historiques.
La seule zone qui a du sens dans cette diversification et que nous allons poursuivre, c'est la zone Afrique l'Australe avec la marque Equatoriales.
Quel Asia dans 5 ans ?
TourMaG.com - Vous estimez que le retour à la normale aura pris 5 ans. Quelle est votre vision de l'entreprise dans 5 ans ?
Guillaume Linton : Dans la lignée de ce que nous faisons déjà , nous allons continuer à jouer notre rôle de locomotive sur la relance de la zone Asie-Pacifique sur le marché français.
Nous n'avons pas vocation à nous étendre et à aller chercher de la clientèle dans les pays anglo-saxons.
Le 2e sujet est d'incarner l'expertise Asie sur le marché, au travers de nos équipes, avec des prestataires fiables. Nous devons rendre notre expertise la plus accessible possible à nos agences partenaires.
Cela passera par la technologie, c'est un axe-clé, pour leur permettre de vendre, au travers de nos circuits privés des voyages à la carte de manière rapide et une tarification en ligne, un stock en disponibilité immédiate.
Nous observons que la moyenne d'âge de la distribution a baissé, tout comme la maitrise des destinations long-courriers.
C'est tout l'enjeu d'Asia, pour conserver notre place de leader sur le marché dans les années à venir. Nous voulons nous orienter vers un tourisme qui a du sens, plus responsable, nous permettant globalement d'avoir un impact positif.
Nous devons redonner ses lettres de noblesse au voyage et leur fierté, sans oublier les enjeux climatiques qui ne doivent pas nous enfermer.
TourMaG.com - Le tourisme est grandement chahuté ces derniers temps, avec beaucoup de critiques sur son impact environnemental et sociétal. Pensez-vous que le secteur doit reprendre en main sa communication pour parler de ses vertus ?
Guillaume Linton : Nous sommes tous touchés, la problématique n'est pas qu'occidentale.
Nous devons avoir un discours plus audible, plus crédible et positif afin de ne pas laisser seulement le champ à la dimension culpabilisatrice et négative du tourisme. Il ne faut pas tarder à reprendre la parole, remettre le projecteur sur les sujets sur lesquels nous sommes vertueux.
Historiquement chez Asia, nous avons toujours eu à cœur de privilégier la rencontre et le partage par la main, pour faire découvrir à nos voyageurs l'âme, les traditions et la culture du pays. Nous avons une légitimité très forte pour rassurer et communiquer sur les bienfaits économiques, humains et patrimoniaux du voyage.
Nous devons redonner de la fierté aux voyageurs.]b
Les destinations et leur population sont nos matières premières et la sève de nos voyages, nous devons les préserver, entretenir pour nous assurer qu'elles ne soient pas épuisées et saturées. C’est le fondement même de notre responsabilité.
Guillaume Linton : Dans la lignée de ce que nous faisons déjà , nous allons continuer à jouer notre rôle de locomotive sur la relance de la zone Asie-Pacifique sur le marché français.
Nous n'avons pas vocation à nous étendre et à aller chercher de la clientèle dans les pays anglo-saxons.
Le 2e sujet est d'incarner l'expertise Asie sur le marché, au travers de nos équipes, avec des prestataires fiables. Nous devons rendre notre expertise la plus accessible possible à nos agences partenaires.
Cela passera par la technologie, c'est un axe-clé, pour leur permettre de vendre, au travers de nos circuits privés des voyages à la carte de manière rapide et une tarification en ligne, un stock en disponibilité immédiate.
Nous observons que la moyenne d'âge de la distribution a baissé, tout comme la maitrise des destinations long-courriers.
C'est tout l'enjeu d'Asia, pour conserver notre place de leader sur le marché dans les années à venir. Nous voulons nous orienter vers un tourisme qui a du sens, plus responsable, nous permettant globalement d'avoir un impact positif.
Nous devons redonner ses lettres de noblesse au voyage et leur fierté, sans oublier les enjeux climatiques qui ne doivent pas nous enfermer.
TourMaG.com - Le tourisme est grandement chahuté ces derniers temps, avec beaucoup de critiques sur son impact environnemental et sociétal. Pensez-vous que le secteur doit reprendre en main sa communication pour parler de ses vertus ?
Guillaume Linton : Nous sommes tous touchés, la problématique n'est pas qu'occidentale.
Nous devons avoir un discours plus audible, plus crédible et positif afin de ne pas laisser seulement le champ à la dimension culpabilisatrice et négative du tourisme. Il ne faut pas tarder à reprendre la parole, remettre le projecteur sur les sujets sur lesquels nous sommes vertueux.
Historiquement chez Asia, nous avons toujours eu à cœur de privilégier la rencontre et le partage par la main, pour faire découvrir à nos voyageurs l'âme, les traditions et la culture du pays. Nous avons une légitimité très forte pour rassurer et communiquer sur les bienfaits économiques, humains et patrimoniaux du voyage.
Nous devons redonner de la fierté aux voyageurs.]b
Les destinations et leur population sont nos matières premières et la sève de nos voyages, nous devons les préserver, entretenir pour nous assurer qu'elles ne soient pas épuisées et saturées. C’est le fondement même de notre responsabilité.