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[Aller ou ne pas aller aux Etats-Unis ? Telle est la question ! ]b Si l’arrivée de Donald Trump au pouvoir en 2017 n’avait eu, au final, aucun effet sur la fréquentation des Français, il pourrait en être différemment cette fois-ci tant le président américain multiplie les décisions outrancières.
Comme dans un mauvais film d’horreur hollywoodien, en seulement deux mois, l’« American Dream » s’est mué en « American Nightmare ». Au point que les Français y réfléchissent à deux fois avant de s’envoler pour New York ou San Francisco ?
Pour l’heure, les signaux sont encore contradictoires et il est compliqué d’y voir clair même si l’on constate un ralentissement des ventes. Il est vrai que nombre de voyages aux Etats-Unis sont préparés de longue date et qu’il est difficile - même pour les clients les plus offusqués - d’annuler…
Et il est vrai que les voyageurs d’affaires constituent une part non négligeable des 1,6 million de visiteurs français annuels. Sauf ralentissement économique majeur dans les prochains mois – ce qui est loin d’être exclu ! - ils devraient continuer à se rendre en Amérique…
Lire aussi : Brand USA célèbre le rebond des voyageurs français aux États-Unis
Les appels au boycott n’ont que peu d’effets sur le long terme

Pour mémoire, dans le passé, les appels au boycott de divers pays ont été nombreux - que ce soit à Cuba, au Myanmar ou en Chine - et n’ont eu que peu d’effets.
Et parfois, les pires dictatures attirent davantage de visiteurs que les plus heureuses démocraties. On peut le regretter mais il en est ainsi : les touristes ne choisissent pas un pays par rapport à ses dirigeants ou sa politique, mais en fonction de leurs envies de découvertes, de la sécurité sur place… et de leur pouvoir d’achat.
A ce titre, les prix devenus exorbitants pour se loger à New York, s’offrir un dîner à Los Angeles ou franchir la porte d’un parc national dans l’Ouest américain pourraient avoir davantage d’impact que le président à la coiffure peroxydée.
Une image dégradée, pour longtemps…
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Plus qu’un boycott, l’Amérique risque néanmoins de payer – longtemps - les conséquences d’une image dégradée. De quoi désorienter plus particulièrement les « boomers » biberonnés à la culture américaine depuis un demi-siècle, qui constitue la clientèle actuelle…
Et comment séduire les générations Y et Z nées avec le changement de millénaire, qui seront les clients de demain ? Gavée de mangas et de K-Pop, une partie a déjà troqué l’American Dream de leurs parents pour un « Asian Dream », préférant l’exotisme du Japon ou de la Corée du sud.
Voilà qui va poser un double défi aux professionnels français regroupés au sein du Visit USA Committee et à Brand USA, qui vont devoir déployer des efforts colossaux dans les prochaines années pour nous faire encore rêver d’Amérique. Mais en ont-ils les moyens ?
Et comment séduire les générations Y et Z nées avec le changement de millénaire, qui seront les clients de demain ? Gavée de mangas et de K-Pop, une partie a déjà troqué l’American Dream de leurs parents pour un « Asian Dream », préférant l’exotisme du Japon ou de la Corée du sud.
Voilà qui va poser un double défi aux professionnels français regroupés au sein du Visit USA Committee et à Brand USA, qui vont devoir déployer des efforts colossaux dans les prochaines années pour nous faire encore rêver d’Amérique. Mais en ont-ils les moyens ?
Indignation à sens unique ?
Reste que si les Etats-Unis pourraient payer touristiquement les outrances de Donald Trump, on aimerait les mêmes cris d’orfraie et les mêmes appels au boycott pour d’autres pays dont les dirigeants ne sont guère plus fréquentables et la politique pas plus enviable.
Les exemples sont si nombreux qu’il est difficile de faire un choix. En pleine Europe, que dire de la Hongrie et de son premier ministre Vikto Orban qui soutient ouvertement Poutine, cadenasse chaque jour davantage la presse et vient d’interdire la gay pride jugée dangereuse pour les enfants ?
On aimerait également que les professionnels et certains médias soient moins enclins à nous vanter les charmes nouveaux de l’Arabie Saoudite, préférant mettre sous le tapis les crimes de la monarchie…
Les exemples sont si nombreux qu’il est difficile de faire un choix. En pleine Europe, que dire de la Hongrie et de son premier ministre Vikto Orban qui soutient ouvertement Poutine, cadenasse chaque jour davantage la presse et vient d’interdire la gay pride jugée dangereuse pour les enfants ?
On aimerait également que les professionnels et certains médias soient moins enclins à nous vanter les charmes nouveaux de l’Arabie Saoudite, préférant mettre sous le tapis les crimes de la monarchie…