Didier Arino (Protourisme) : " La logique de développement responsable est indispensable à notre secteur d’activité. Les actions doivent être beaucoup plus proactives sur le développement durable. "»
TourMaG.com : Vous avez analysé les effets de la crise sur le tourisme en et France et Europe. Quels sont les résultats de votre dernière étude ?
Didier Arino : La crise a fait reculer le nombre de nuitées hôtelières au niveau de 1990 en Europe.
Avec 800 000 nuitées hôtelières, en 2020,nous en avons perdu un milliard en Europe.
75% des pertes se concentrent sur l’Espagne (-73%), la Grèce (-73%), l’Italie (-57%), la France (-56%), et l’Allemagne (-46%).
En 2022, si on prend un scénario optimiste, on retrouvera le niveau de 2010. Mais compte tenu de l’évolution de la situation sanitaire et des variants, on ne peut pas le garantir.
2020 a été marquée par une baisse des arrivées internationales de 70%. Au premier semestre 2021, celle-ci a été plus forte encore. Ce qui a fait chuter les nuitées hôtelières à -79% à, avec un recul de 88% en Grèce.
TourMaG.com – L’hébergement hôtelier a été plus touché que les locations de particuliers.
D. A. : En effet, au niveau européen, il y a aussi un décalage important entre les baisses des nuitées hôtelières et celles des locations entre particuliers. En 2020, les réservations hôtelières ont reculé de 58%, contre -21% pour les locations entre particuliers.
Au premier semestre 2021, en Europe, la baisse des nuitées hôtelières est de -79% et de -16% pour les locations entre particuliers. C’est très injuste, la crise a profité à ceux qui investissent le moins, et créent le moins d’emplois.
La fréquentation a été relativement bonne à l’été 2021. Idem, les saisonniers (campings, parcs de loisirs, restaurateurs, hébergeurs) ont été moins touchés que ceux qui ouvrent à l’année.
La première conclusion, dans le cadre d’un plan de relance, est qu’on ne doit pas aider uniformément tous les acteurs, mais favoriser ceux qui participent au développement économique et à la création d’emploi dans les territoires.
Didier Arino : La crise a fait reculer le nombre de nuitées hôtelières au niveau de 1990 en Europe.
Avec 800 000 nuitées hôtelières, en 2020,nous en avons perdu un milliard en Europe.
75% des pertes se concentrent sur l’Espagne (-73%), la Grèce (-73%), l’Italie (-57%), la France (-56%), et l’Allemagne (-46%).
En 2022, si on prend un scénario optimiste, on retrouvera le niveau de 2010. Mais compte tenu de l’évolution de la situation sanitaire et des variants, on ne peut pas le garantir.
2020 a été marquée par une baisse des arrivées internationales de 70%. Au premier semestre 2021, celle-ci a été plus forte encore. Ce qui a fait chuter les nuitées hôtelières à -79% à, avec un recul de 88% en Grèce.
TourMaG.com – L’hébergement hôtelier a été plus touché que les locations de particuliers.
D. A. : En effet, au niveau européen, il y a aussi un décalage important entre les baisses des nuitées hôtelières et celles des locations entre particuliers. En 2020, les réservations hôtelières ont reculé de 58%, contre -21% pour les locations entre particuliers.
Au premier semestre 2021, en Europe, la baisse des nuitées hôtelières est de -79% et de -16% pour les locations entre particuliers. C’est très injuste, la crise a profité à ceux qui investissent le moins, et créent le moins d’emplois.
La fréquentation a été relativement bonne à l’été 2021. Idem, les saisonniers (campings, parcs de loisirs, restaurateurs, hébergeurs) ont été moins touchés que ceux qui ouvrent à l’année.
La première conclusion, dans le cadre d’un plan de relance, est qu’on ne doit pas aider uniformément tous les acteurs, mais favoriser ceux qui participent au développement économique et à la création d’emploi dans les territoires.
"Demain, ce qui doit faire le développement de nos territoires est le tourisme de proximité avec une plus forte valeur ajoutée"
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TourMaG.com – Comment s’est déroulée l’activité touristique en France à l’été 2021 ?
D. A. : L’été 2021 a été meilleur que celui de 2020, pour la plupart des territoires, à l’exception des territoires urbains. La baisse des réservations hôtelières est de -5% en province, contre -40% en Ile-de-France et -50 % à Paris intramuros.
En comparaison avec d’autres pays d’Europe, la France s’en est bien sortie. Elle a été préservée grâce à son marché intérieur. Il a pris le relai de la clientèle de passage qui a un faible impact économique.
Nous devons renforcer la qualité de notre offre sur notre territoire et ne plus avoir une logique de grands spots touristiques internationaux. Je ne suis pas sûr qu’on ait une reprise touristique long-courrier rapidement.
Demain, ce qui doit faire le développement de nos territoires est le tourisme de proximité avec une plus forte valeur ajoutée. Pour cela, il faut résoudre le problème d’offre sur certaines périodes, dont la Toussaint, Noël. La saisonnalité est trop grande. Ce qui s’en sortent le mieux sont ceux qui ont une offre beaucoup plus diversifiée : loisir, affaire, événementielle.
Et qui bénéficient d’un tourisme de proximité ou de péri proximité. Cet été, 55%, soit plus de la moitié de la fréquentation touristique, s’est faite dans la région d’habitation du vacancier ou dans les régions limitrophes.
TourMaG.com – Certaines régions s’en sortent mieux que d’autres ?
D. A. : Nous avons des régions avec une offre patrimoniale, une identité, une histoire à raconter, des savoir-faire, des typicités gastronomiques. Notre pays en termes culturel a autant de force qu’un univers de pays.
Nous avons une carte à jouer au niveau de la répartition des flux.
D. A. : L’été 2021 a été meilleur que celui de 2020, pour la plupart des territoires, à l’exception des territoires urbains. La baisse des réservations hôtelières est de -5% en province, contre -40% en Ile-de-France et -50 % à Paris intramuros.
En comparaison avec d’autres pays d’Europe, la France s’en est bien sortie. Elle a été préservée grâce à son marché intérieur. Il a pris le relai de la clientèle de passage qui a un faible impact économique.
Nous devons renforcer la qualité de notre offre sur notre territoire et ne plus avoir une logique de grands spots touristiques internationaux. Je ne suis pas sûr qu’on ait une reprise touristique long-courrier rapidement.
Demain, ce qui doit faire le développement de nos territoires est le tourisme de proximité avec une plus forte valeur ajoutée. Pour cela, il faut résoudre le problème d’offre sur certaines périodes, dont la Toussaint, Noël. La saisonnalité est trop grande. Ce qui s’en sortent le mieux sont ceux qui ont une offre beaucoup plus diversifiée : loisir, affaire, événementielle.
Et qui bénéficient d’un tourisme de proximité ou de péri proximité. Cet été, 55%, soit plus de la moitié de la fréquentation touristique, s’est faite dans la région d’habitation du vacancier ou dans les régions limitrophes.
TourMaG.com – Certaines régions s’en sortent mieux que d’autres ?
D. A. : Nous avons des régions avec une offre patrimoniale, une identité, une histoire à raconter, des savoir-faire, des typicités gastronomiques. Notre pays en termes culturel a autant de force qu’un univers de pays.
Nous avons une carte à jouer au niveau de la répartition des flux.
Plan Destination France : "Je suis très content de la prise de conscience des réalités du secteur et de son importance."
TourMaG.com – Comment s’annonce l’activité touristique à l’hiver 2021 ?
D. A. : Les perspectives étaient très belles... Fin octobre 2021, trois millions de Français supplémentaires envisageaient de partir pendant les vacances de Noël.
Il faut voir comment la situation sanitaire va évoluer.
Les taux d’occupation sont meilleurs que l’année dernière, sur cette période de vacances scolaires, à la campagne, la mer et en ville. Les réservations à la montagne sont stables par rapport à 2019, année record.
En revanche, ils sont en baisse pour le reste de la saison hiver, de -6%, du fait de l’absence d’étrangers. Mais le marché français, lui, est en croissance de 15%. C’est considérable.
Certains opérateurs s’en sortent très bien et ont retrouvé leurs clientèles lointaines.
TourMaG.com – Quid du tourisme d’affaires ?
D. A. : Nous ne sommes plus à l’heure des grands congrès. Je crois beaucoup aux petits événements, au développement de l’incentive. Le reprise de petits séminaires d’entreprises en région, comme à Paris, fonctionne très bien.
TourMaG.com – Le gouvernement a présenté son plan destination France . Vous avez, vous aussi, planché sur un plan d’action. Que pensez-vous des annonces gouvernementales ?
D. A. : Je suis très content de la prise de conscience des réalités du secteur et de son importance.
Pour la première fois, l’Etat a mis en place un plan transversal. C’est une bonne chose. Le constat est juste et les grands enjeux bons : perte de compétitivité, nécessité de favoriser la montée en qualité de l’offre, mise en œuvre d’un plan territorialisé.
Mais les régions, les métropoles, les acteurs des territoires n’ont pas été consultés. Et puis, la méthode n’est pas la bonne. Il faudrait mettre en place des dispositifs beaucoup plus clairs, mieux fléchés, des actions très simples, concrètes pour recréer une dynamique.
Par exemple, exonérer en partie de charges patronales les entreprises du tourisme, de l’événementiel, de la culture et des loisirs, à hauteur de -50% en 2022, puis -30% en 2023 et en contrepartie accroître les salaires.
Dans l’hôtellerie-restauration, augmenter les salaires de 20%, sans modifier les prix à la carte. Il faut également améliorer les conditions de travail. Avoir deux équipes, pour éviter les coupures, faire appel à des jeunes, aux étudiants du secteur et leur offrir une compensation, avec des aides plus importantes.
Autre piste : convertir les Prêts Garantis par L'Etat (PGE), qui sont une dette bancaire, en prêts participatifs, pour qu’ils soient considérés comme des fonds propres et permettre un remboursement sur une durée plus longue.
Il faudrait également mettre en place un cadre légal pour permettre aux banques de prolonger les moratoires de remboursement sans obligation d’avenant, ou encore exonérer les entreprises de la CFE et des droits de terrasse jusqu’en 2023.
Pour les restaurateurs, créer un taux de TVA unique pour la vente sur place ou à emporter, afin d’éviter les distorsions de marché.
Idem, chez les hébergeurs, il serait bon d’appliquer la même taxe de séjour pour la location de vacances entre particuliers que l’hôtellerie 4 étoiles.
Autre point : la création d’un fonds d’investissement européen, bien doté, de 10 à 30 milliards d’euros, pour stimuler l’investissement.
Aujourd’hui, il est nécessaire de développer le tourisme rural, celui des vallées, qui favorise la proximité, les activités de pleine nature pour ces territoires en manque d’offres et où il n’y a plus d’hôtels. Il faut un plan massif, sortir des aides européennes plafonnées.
Lire aussi : Qu'est-ce que le Plan Reconquête Tourisme à 1,9 milliard d'euros ?
D. A. : Les perspectives étaient très belles... Fin octobre 2021, trois millions de Français supplémentaires envisageaient de partir pendant les vacances de Noël.
Il faut voir comment la situation sanitaire va évoluer.
Les taux d’occupation sont meilleurs que l’année dernière, sur cette période de vacances scolaires, à la campagne, la mer et en ville. Les réservations à la montagne sont stables par rapport à 2019, année record.
En revanche, ils sont en baisse pour le reste de la saison hiver, de -6%, du fait de l’absence d’étrangers. Mais le marché français, lui, est en croissance de 15%. C’est considérable.
Certains opérateurs s’en sortent très bien et ont retrouvé leurs clientèles lointaines.
TourMaG.com – Quid du tourisme d’affaires ?
D. A. : Nous ne sommes plus à l’heure des grands congrès. Je crois beaucoup aux petits événements, au développement de l’incentive. Le reprise de petits séminaires d’entreprises en région, comme à Paris, fonctionne très bien.
TourMaG.com – Le gouvernement a présenté son plan destination France . Vous avez, vous aussi, planché sur un plan d’action. Que pensez-vous des annonces gouvernementales ?
D. A. : Je suis très content de la prise de conscience des réalités du secteur et de son importance.
Pour la première fois, l’Etat a mis en place un plan transversal. C’est une bonne chose. Le constat est juste et les grands enjeux bons : perte de compétitivité, nécessité de favoriser la montée en qualité de l’offre, mise en œuvre d’un plan territorialisé.
Mais les régions, les métropoles, les acteurs des territoires n’ont pas été consultés. Et puis, la méthode n’est pas la bonne. Il faudrait mettre en place des dispositifs beaucoup plus clairs, mieux fléchés, des actions très simples, concrètes pour recréer une dynamique.
Par exemple, exonérer en partie de charges patronales les entreprises du tourisme, de l’événementiel, de la culture et des loisirs, à hauteur de -50% en 2022, puis -30% en 2023 et en contrepartie accroître les salaires.
Dans l’hôtellerie-restauration, augmenter les salaires de 20%, sans modifier les prix à la carte. Il faut également améliorer les conditions de travail. Avoir deux équipes, pour éviter les coupures, faire appel à des jeunes, aux étudiants du secteur et leur offrir une compensation, avec des aides plus importantes.
Autre piste : convertir les Prêts Garantis par L'Etat (PGE), qui sont une dette bancaire, en prêts participatifs, pour qu’ils soient considérés comme des fonds propres et permettre un remboursement sur une durée plus longue.
Il faudrait également mettre en place un cadre légal pour permettre aux banques de prolonger les moratoires de remboursement sans obligation d’avenant, ou encore exonérer les entreprises de la CFE et des droits de terrasse jusqu’en 2023.
Pour les restaurateurs, créer un taux de TVA unique pour la vente sur place ou à emporter, afin d’éviter les distorsions de marché.
Idem, chez les hébergeurs, il serait bon d’appliquer la même taxe de séjour pour la location de vacances entre particuliers que l’hôtellerie 4 étoiles.
Autre point : la création d’un fonds d’investissement européen, bien doté, de 10 à 30 milliards d’euros, pour stimuler l’investissement.
Aujourd’hui, il est nécessaire de développer le tourisme rural, celui des vallées, qui favorise la proximité, les activités de pleine nature pour ces territoires en manque d’offres et où il n’y a plus d’hôtels. Il faut un plan massif, sortir des aides européennes plafonnées.
Lire aussi : Qu'est-ce que le Plan Reconquête Tourisme à 1,9 milliard d'euros ?
"La logique de développement responsable est indispensable à notre secteur d’activité"
TourMaG.com – Que préconisez-vous pour soutenir la demande ?
D. A. : Renforcer les chèques-vacances au niveau national et régional, pour favoriser la consommation touristique de proximité, à l’instar de ce que fait la Région l’Occitanie, qui a lancé la carte Occ'ygène
Proposer des dispositifs avantageux pour les déplacements en train, y compris les trains de nuit à destination des jeunes. L’offre ferroviaire doit être plus accessible et coordonnée avec l’aérien.
La moitié des habitants des grandes métropoles n’ont pas de voiture, si on veut irriguer nos territoires, il faut mettre en place une vraie politique de mobilité. Aujourd’hui, tous les trains passent par Paris, il faut laisser plus d’autonomie dans la création de lignes.
Autre problématique : celle des derniers kilomètres. Là encore, il faut des dispositifs mieux coordonnés, comme de la location de voitures et pourquoi pas électriques.
Idem, il faut renforcer l’offre à vélo en créant des boucles, de 10, 15, 20, 30 km à partir de territoires géo touristiques et sur lesquelles les familles pourront circuler.
TourMaG.com – Cela participe au tourisme responsable.
D. A. : La logique de développement responsable est indispensable à notre secteur d’activité. Les actions doivent être beaucoup plus proactives sur le développement durable.
Nous devons revenir à quelque chose de beaucoup plus vertueux, plus inclusif, faire travailler les professionnels, les producteurs locaux et développer l’agri tourisme.
Nous sommes dans une société où l’on s’est déconnecté de la nature. Il faut proposer des alternatives, valoriser et structurer nos filières : œnotourisme, bien-être, vélo, tout ce qui est lié aux activités de pleine nature.
Arrêter la communication sur des sites très fréquentés et générer de la contrainte pour les préserver.
TourMaG.com – Comment se déroulera l’été 2022 ?
D.A. : Ce qui nous permettra de revenir à une forme de normalité est une vaccination sur l’ensemble de la planète.
En attendant, la crise est une opportunité pour nous préparer et accélérer notre transition, de renforcer nos filières, de valoriser notre secteur d’activité et d’avoir des retombées économiques et sociales.
D. A. : Renforcer les chèques-vacances au niveau national et régional, pour favoriser la consommation touristique de proximité, à l’instar de ce que fait la Région l’Occitanie, qui a lancé la carte Occ'ygène
Proposer des dispositifs avantageux pour les déplacements en train, y compris les trains de nuit à destination des jeunes. L’offre ferroviaire doit être plus accessible et coordonnée avec l’aérien.
La moitié des habitants des grandes métropoles n’ont pas de voiture, si on veut irriguer nos territoires, il faut mettre en place une vraie politique de mobilité. Aujourd’hui, tous les trains passent par Paris, il faut laisser plus d’autonomie dans la création de lignes.
Autre problématique : celle des derniers kilomètres. Là encore, il faut des dispositifs mieux coordonnés, comme de la location de voitures et pourquoi pas électriques.
Idem, il faut renforcer l’offre à vélo en créant des boucles, de 10, 15, 20, 30 km à partir de territoires géo touristiques et sur lesquelles les familles pourront circuler.
TourMaG.com – Cela participe au tourisme responsable.
D. A. : La logique de développement responsable est indispensable à notre secteur d’activité. Les actions doivent être beaucoup plus proactives sur le développement durable.
Nous devons revenir à quelque chose de beaucoup plus vertueux, plus inclusif, faire travailler les professionnels, les producteurs locaux et développer l’agri tourisme.
Nous sommes dans une société où l’on s’est déconnecté de la nature. Il faut proposer des alternatives, valoriser et structurer nos filières : œnotourisme, bien-être, vélo, tout ce qui est lié aux activités de pleine nature.
Arrêter la communication sur des sites très fréquentés et générer de la contrainte pour les préserver.
TourMaG.com – Comment se déroulera l’été 2022 ?
D.A. : Ce qui nous permettra de revenir à une forme de normalité est une vaccination sur l’ensemble de la planète.
En attendant, la crise est une opportunité pour nous préparer et accélérer notre transition, de renforcer nos filières, de valoriser notre secteur d’activité et d’avoir des retombées économiques et sociales.