Muriel Assouline, Directrice Générale French bee : "Je n’ai pas de nouvelle route à annoncer, cela pourrait aussi passer par de l’augmentation de fréquences sur nos plus grosses routes comme New York" Photo C.Hardin
TourMaG : Une femme, Directrice générale d’une compagnie aérienne. Est-ce que souligner ce point vous agace ? Une femme aux commandes n’est-ce pas, selon vous somme toute quelque chose d'ordinaire ?
Muriel Assouline : Non, cela ne m'agace pas. Dans les esprits c’est encore quelque chose d'un peu nouveau.
Aujourd’hui même au sein de French bee sur le métier de pilote de ligne par exemple, nous avons du mal à recruter des femmes. Il y a donc encore beaucoup de progrès à faire pour avoir des femmes à des postes techniques, à des postes d’exploitation.
Je suis marraine d’une promotion d’ingénieurs de l’ENAC où je me suis rendue récemment et il y a encore beaucoup d’hommes. C'est encore très masculin.
TourMaG : Etes-vous de temps en temps confrontée à des difficultés liées au fait d’être une femme ?
Muriel Assouline : Non. J’évolue au sein du Groupe Dubreuil qui est assez féminisé. Aucune difficulté, donc. Cela vient de la façon dont le top management gère le groupe et puis aussi de ma façon d’être.
Je milite bien sûr pour féminiser les métiers techniques de l’aérien, cependant il faut être prudent sur la discrimination positive. Ce sont des métiers très exigeants et il faut être à compétences égales.
TourMaG : Quel a été votre parcours ?
Muriel Assouline : Après des classes préparatoires aux écoles d’ingénieur, je suis rentré à l’ENAC pour ensuite intégrer des compagnies aériennes à des postes d’ingénieur. D’abord un stage à l’exploitation au sein d’Air France puis ingénieur bureau d’études chez Air Liberté.
J’ai eu ensuite des missions relatives à la conformité de la sécurité de l’escale, du quart d’opérations… Vingt cinq ans de compagnies aériennes, un milieu qui m’a passionné. J’ai eu des opportunités, mais je n’ai plus jamais voulu quitter le milieu.
J’ai donc travaillé dans plusieurs compagnies aériennes avec, à chaque fois, une expérience pendant plusieurs années.
Muriel Assouline : Non, cela ne m'agace pas. Dans les esprits c’est encore quelque chose d'un peu nouveau.
Aujourd’hui même au sein de French bee sur le métier de pilote de ligne par exemple, nous avons du mal à recruter des femmes. Il y a donc encore beaucoup de progrès à faire pour avoir des femmes à des postes techniques, à des postes d’exploitation.
Je suis marraine d’une promotion d’ingénieurs de l’ENAC où je me suis rendue récemment et il y a encore beaucoup d’hommes. C'est encore très masculin.
TourMaG : Etes-vous de temps en temps confrontée à des difficultés liées au fait d’être une femme ?
Muriel Assouline : Non. J’évolue au sein du Groupe Dubreuil qui est assez féminisé. Aucune difficulté, donc. Cela vient de la façon dont le top management gère le groupe et puis aussi de ma façon d’être.
Je milite bien sûr pour féminiser les métiers techniques de l’aérien, cependant il faut être prudent sur la discrimination positive. Ce sont des métiers très exigeants et il faut être à compétences égales.
TourMaG : Quel a été votre parcours ?
Muriel Assouline : Après des classes préparatoires aux écoles d’ingénieur, je suis rentré à l’ENAC pour ensuite intégrer des compagnies aériennes à des postes d’ingénieur. D’abord un stage à l’exploitation au sein d’Air France puis ingénieur bureau d’études chez Air Liberté.
J’ai eu ensuite des missions relatives à la conformité de la sécurité de l’escale, du quart d’opérations… Vingt cinq ans de compagnies aériennes, un milieu qui m’a passionné. J’ai eu des opportunités, mais je n’ai plus jamais voulu quitter le milieu.
J’ai donc travaillé dans plusieurs compagnies aériennes avec, à chaque fois, une expérience pendant plusieurs années.
French bee : "Pour 2023 nous revenons Ă des niveaux de 2019"
TourMaG : Avec aussi l'envie de changer ? D’évoluer ?
b[Muriel Assouline : Oui. Cependant ce que je dis aux jeunes ingénieurs ou cadres que je peux croiser et qui veulent évoluer très vite ou qui s’ennuient au bout de deux ans, c’est qu’il faut rester au moins trois ans pour valider vraiment une expérience, cinq ans c’est parfait.
Pour en venir à French bee, c’est mon expérience la plus longue, sept ans, mais aussi la plus riche d’un point de vue du périmètre du poste.
TourMaG : Vous étiez là au tout début de la compagnie. J’étais venu voir les locaux, c’était assez frappant. Il n'y avait que quelques mètres carrés, deux ou trois bureaux où vous étiez avec quelques personnes et c’est tout...
Muriel Assouline :Oui. Effectivement. Une expérience singulière. Quand on dit que nous sommes partis d’une feuille blanche, c’est vrai. C’était incroyable. J’étais dans un bureau et Marc Rochet m’a dit « c’est le projet Sunline, vous vous débrouillez » et depuis je n’ai pas vu le temps passer.
Aucune année n’a ressemblé à l’autre, avec une croissance continue et même pendant le covid, nous avons réceptionné des avions.
TourMaG : Vous êtes relativement discrète dans les médias. On ne vous voit pas beaucoup. Est-ce un choix ou est-ce la conséquence d’un Président, Marc Rochet, très présent et toujours très sollicité.
Muriel Assouline : Nous sommes d’abord des petites équipes dans lesquelles il faut bien se répartir les tâches. Marc a un talent dans la communication et il est le Président. C’est lui qui incarne la stratégie du groupe Dubreuil Aéro et de French bee et en ce sens il doit être le premier communiquant. C’est quelqu’un qui écoute beaucoup, qui partage et qui ne va pas décider dans un bureau fermé.
TourMaG : Parlons à présent de la saison à venir. Les États-Unis tiennent-ils leur promesse ? Qu’en est-il aussi de La Réunion et de Papeete ? Comment se présentent les choses ?
Muriel Assouline : Nous avons fait une bonne saison été 2022. Indéniablement nous avons vu le retour de notre clientèle, celle qui voyage pour ses loisirs. Pour 2023 nous revenons à des niveaux de 2019.
TourMaG : C’est plutôt bien alors ?
Muriel Assouline : Oui c’est très bien et nous sommes confiants sur les niveaux de réservations que ce soit sur les Outre-mer et sur les États-Unis.
TourMaG : En 2019 cependant vous n’aviez pas toutes ces routes sur les États-Unis
Muriel Assouline :Non effectivement sur certaines routes nous n’avons pas cette référence de 2019, cependant nous voyons le niveau des engagements et des remplissages qui est bon avec des réservations proches de 50% au départ des États-Unis.
Lire aussi : French Bee vise un retour aux bénéfices en 2023 🔑
Les Etats-Unis veulent venir en Europe que ce soit notre clientèle européenne qui habite aux États-Unis ou les Américains comme vous pouvez déjà le voir à Paris. Cet équilibre est important pour l’avenir de French Bee.
Nous le devons grâce à la puissance d’internet, les OTA (Online Travel agencies) et aussi à notre produit.
b[Muriel Assouline : Oui. Cependant ce que je dis aux jeunes ingénieurs ou cadres que je peux croiser et qui veulent évoluer très vite ou qui s’ennuient au bout de deux ans, c’est qu’il faut rester au moins trois ans pour valider vraiment une expérience, cinq ans c’est parfait.
Pour en venir à French bee, c’est mon expérience la plus longue, sept ans, mais aussi la plus riche d’un point de vue du périmètre du poste.
TourMaG : Vous étiez là au tout début de la compagnie. J’étais venu voir les locaux, c’était assez frappant. Il n'y avait que quelques mètres carrés, deux ou trois bureaux où vous étiez avec quelques personnes et c’est tout...
Muriel Assouline :Oui. Effectivement. Une expérience singulière. Quand on dit que nous sommes partis d’une feuille blanche, c’est vrai. C’était incroyable. J’étais dans un bureau et Marc Rochet m’a dit « c’est le projet Sunline, vous vous débrouillez » et depuis je n’ai pas vu le temps passer.
Aucune année n’a ressemblé à l’autre, avec une croissance continue et même pendant le covid, nous avons réceptionné des avions.
TourMaG : Vous êtes relativement discrète dans les médias. On ne vous voit pas beaucoup. Est-ce un choix ou est-ce la conséquence d’un Président, Marc Rochet, très présent et toujours très sollicité.
Muriel Assouline : Nous sommes d’abord des petites équipes dans lesquelles il faut bien se répartir les tâches. Marc a un talent dans la communication et il est le Président. C’est lui qui incarne la stratégie du groupe Dubreuil Aéro et de French bee et en ce sens il doit être le premier communiquant. C’est quelqu’un qui écoute beaucoup, qui partage et qui ne va pas décider dans un bureau fermé.
TourMaG : Parlons à présent de la saison à venir. Les États-Unis tiennent-ils leur promesse ? Qu’en est-il aussi de La Réunion et de Papeete ? Comment se présentent les choses ?
Muriel Assouline : Nous avons fait une bonne saison été 2022. Indéniablement nous avons vu le retour de notre clientèle, celle qui voyage pour ses loisirs. Pour 2023 nous revenons à des niveaux de 2019.
TourMaG : C’est plutôt bien alors ?
Muriel Assouline : Oui c’est très bien et nous sommes confiants sur les niveaux de réservations que ce soit sur les Outre-mer et sur les États-Unis.
TourMaG : En 2019 cependant vous n’aviez pas toutes ces routes sur les États-Unis
Muriel Assouline :Non effectivement sur certaines routes nous n’avons pas cette référence de 2019, cependant nous voyons le niveau des engagements et des remplissages qui est bon avec des réservations proches de 50% au départ des États-Unis.
Lire aussi : French Bee vise un retour aux bénéfices en 2023 🔑
Les Etats-Unis veulent venir en Europe que ce soit notre clientèle européenne qui habite aux États-Unis ou les Américains comme vous pouvez déjà le voir à Paris. Cet équilibre est important pour l’avenir de French Bee.
Nous le devons grâce à la puissance d’internet, les OTA (Online Travel agencies) et aussi à notre produit.
Sur le long-courrier, le consommateur reste exigeant en termes de qualité
TourMaG : Votre produit justement, vous le définissez plus avec l’appellation « smart » plutôt que « low-cost »...
Muriel Assouline : On peut utiliser de nombreux termes. Nous nous disons « Smart cost ». Les Américains ont une vision très négative du low cost, mais la vraie question à se poser est : qu’est-ce qu’attendent les clients qui désirent voyager sur une route long-courrier loisirs ?
D’abord c’est le prix. Il faut être réaliste. Les clients vont aller chercher le meilleur tarif avec le meilleur produit possible.
Notre stratégie est de proposer le tarif le plus bas et offrir derrière le service qu’il pourra « customiser ». Si je suis un couple et que nous ne voulons acheter qu’un bagage, nous achetons au prix le plus bas et je n’achète qu’une valise pour deux pour réduire le prix.
Pour cette clientèle de loisirs qui se déplace pour des raisons personnelles, il faut offrir le meilleur produit. Sur des vols loisirs d’une heure, vous pouvez vous permettre de ne pas avoir de service et de qualité. Sur le long-courrier, le consommateur reste exigeant en termes de qualité.
Il faut un avion confortable et notre A350 répond parfaitement à cette exigence. Il faut aussi un personnel engagé. La qualité de service au client est un sujet important chez French Bee et cela depuis le début.
Muriel Assouline : On peut utiliser de nombreux termes. Nous nous disons « Smart cost ». Les Américains ont une vision très négative du low cost, mais la vraie question à se poser est : qu’est-ce qu’attendent les clients qui désirent voyager sur une route long-courrier loisirs ?
D’abord c’est le prix. Il faut être réaliste. Les clients vont aller chercher le meilleur tarif avec le meilleur produit possible.
Notre stratégie est de proposer le tarif le plus bas et offrir derrière le service qu’il pourra « customiser ». Si je suis un couple et que nous ne voulons acheter qu’un bagage, nous achetons au prix le plus bas et je n’achète qu’une valise pour deux pour réduire le prix.
Pour cette clientèle de loisirs qui se déplace pour des raisons personnelles, il faut offrir le meilleur produit. Sur des vols loisirs d’une heure, vous pouvez vous permettre de ne pas avoir de service et de qualité. Sur le long-courrier, le consommateur reste exigeant en termes de qualité.
Il faut un avion confortable et notre A350 répond parfaitement à cette exigence. Il faut aussi un personnel engagé. La qualité de service au client est un sujet important chez French Bee et cela depuis le début.
Encore plus de fréquences sur New York ?
TourMaG : La croissance de French bee passe par les États-Unis. Quand annoncerez-vous de nouvelles destinations ?
Muriel Assouline : D’abord nous venons d’ouvrir Miami en décembre dernier. La desserte de Los Angeles n’a pas un an. Actuellement avec San Francisco et New York, nous avons quatre points d’entrée aux États-Unis et c’est déjà beaucoup.
C’est une très belle croissance. De plus et avec notre partenaire Alaska Airlines, nous avons la possibilité de connecter beaucoup de points aux États-Unis.
Cependant, nous « surveillons » effectivement une quinzaine de routes dans le monde. Nous regardons comment évolue leur trafic.
On ne s’interdit rien. Évidement les États-Unis sont un axe fort de développement. Je n’ai pas de nouvelle route à annoncer, cela pourrait aussi passer par de l’augmentation de fréquences sur nos plus grosses routes comme New York.
TourMaG : New York, tout le monde y va. Le nombre de vols ne serait-ce que ceux opérés par Air France est impressionnant et pourtant vous dites qu’on peut envisager de rajouter des fréquences ?
Muriel Assouline : New York, c’est 1,8 millions de passagers par an et en 2023, la barre des 2 millions de passagers pourraient peut-être être dépassée.
TourMaG : Malgré le fait que New York soit devenue une ville épouvantablement chère ? Vous ne le voyez pas dans les engagements ?
b[Muriel Assouline : Non, nous ne le voyons pas encore. Le potentiel de New York n’est pas infini évidemment, mais il est extrêmement fort.
J’insiste aussi sur l’importance aussi pour nous de la clientèle américaine et en particulier la clientèle new-yorkaise qui a des velléités très fortes de vouloir voyager en Europe. Paris reste une destination extrêmement attractive pour les Américains.
Muriel Assouline : D’abord nous venons d’ouvrir Miami en décembre dernier. La desserte de Los Angeles n’a pas un an. Actuellement avec San Francisco et New York, nous avons quatre points d’entrée aux États-Unis et c’est déjà beaucoup.
C’est une très belle croissance. De plus et avec notre partenaire Alaska Airlines, nous avons la possibilité de connecter beaucoup de points aux États-Unis.
Cependant, nous « surveillons » effectivement une quinzaine de routes dans le monde. Nous regardons comment évolue leur trafic.
On ne s’interdit rien. Évidement les États-Unis sont un axe fort de développement. Je n’ai pas de nouvelle route à annoncer, cela pourrait aussi passer par de l’augmentation de fréquences sur nos plus grosses routes comme New York.
TourMaG : New York, tout le monde y va. Le nombre de vols ne serait-ce que ceux opérés par Air France est impressionnant et pourtant vous dites qu’on peut envisager de rajouter des fréquences ?
Muriel Assouline : New York, c’est 1,8 millions de passagers par an et en 2023, la barre des 2 millions de passagers pourraient peut-être être dépassée.
TourMaG : Malgré le fait que New York soit devenue une ville épouvantablement chère ? Vous ne le voyez pas dans les engagements ?
b[Muriel Assouline : Non, nous ne le voyons pas encore. Le potentiel de New York n’est pas infini évidemment, mais il est extrêmement fort.
J’insiste aussi sur l’importance aussi pour nous de la clientèle américaine et en particulier la clientèle new-yorkaise qui a des velléités très fortes de vouloir voyager en Europe. Paris reste une destination extrêmement attractive pour les Américains.
Des avions French bee Ă Punta Cana cet hiver ?
TourMaG : Est-ce qu’on peut parler un peu de la famille ? La grande sœur Air Caraïbes cet hiver va tenter de mettre un maximum de capacité sur le République dominicaine qui s’est fait « planter » par Air France. Est ce que cela va suffire ? Est-ce que French bee pourrait peut-être aider la grande sœur sur la République dominicaine ?
Muriel Assouline : Ce que je peux dire tout d’abord, c’est qu’effectivement il y a clairement un retour des passagers loisirs dans les avions et nous sommes sur des routes à fort potentiel.
Quand on voit l’augmentation des prix sur certaines destinations hivernales concurrentes des Caraïbes comme les destinations « ski », très chères et qui ne vont pas baisser, cela ouvre des perspectives. Il faut les bons avions et la bonne densification et c’est le cas d’Air Caraïbes sur Punta Cana.
TourMaG : Vous aussi avec French bee ?
Muriel Assouline : La force que nous avons c’est l’interchangeabilité. Si des routes comme Los Angeles qui sont moins hivernales nous permettent de réduire la voilure et d’offrir de la capacité, c’est à étudier. La réussite pour French bee c’est aussi de faire voler un maximum nos avions.
Si Air Caraïbes arrive à utiliser nos avions quand nous sommes plus faibles sur une route c’est intéressant.
TourMaG : On pourrait donc voir cet hiver des A350 French bee à Punta Cana avec des numéros de vols Air Caraïbes ?
b[Muriel Assouline : Oui.
Muriel Assouline : Ce que je peux dire tout d’abord, c’est qu’effectivement il y a clairement un retour des passagers loisirs dans les avions et nous sommes sur des routes à fort potentiel.
Quand on voit l’augmentation des prix sur certaines destinations hivernales concurrentes des Caraïbes comme les destinations « ski », très chères et qui ne vont pas baisser, cela ouvre des perspectives. Il faut les bons avions et la bonne densification et c’est le cas d’Air Caraïbes sur Punta Cana.
TourMaG : Vous aussi avec French bee ?
Muriel Assouline : La force que nous avons c’est l’interchangeabilité. Si des routes comme Los Angeles qui sont moins hivernales nous permettent de réduire la voilure et d’offrir de la capacité, c’est à étudier. La réussite pour French bee c’est aussi de faire voler un maximum nos avions.
Si Air Caraïbes arrive à utiliser nos avions quand nous sommes plus faibles sur une route c’est intéressant.
TourMaG : On pourrait donc voir cet hiver des A350 French bee à Punta Cana avec des numéros de vols Air Caraïbes ?
b[Muriel Assouline : Oui.
Quel regard face Ă la concurrence ?
TourMaG : Sur le retour des passagers sur les destinations loisirs que nous venons d’évoquer vous êtes là , mais arrivent des concurrents comme par exemple Norse qui vient de lancer du Paris - New York avec un peu le même concept que vous. Quel regard avez-vous sur ce nouvel opérateur ?
Muriel Assouline : S’ils viennent avec ce produit, cela démontre le succès de cette formule.
Nous les voyons effectivement comme un concurrent et nous les observons de très près. Les clients doivent bien s’informer de ce qui est inclus. Par exemple : le bagage cabine que vous pourrez mettre dans le rack à bagages n’est pas inclus dans le prix le plus bas* contrairement à nous.
Ce qui est important pour nous, c’est de bien observer la concurrence, de voir s’ils font mieux et savoir se réinventer pour faire encore mieux et se challenger.
Lire aussi : Norse Atlantic Airways inaugure ses vols Paris-CDG - New York
TourMaG : Plus généralement et concernant le marché des vols loisirs long-courrier, on a maintenant des avions performants, ceux-là mêmes qui manquaient aux entrepreneurs des années 2000 qui voulaient faire du long-courrier, mais avec des avions inadaptés, trop gros, trop gourmands.
Le marché des vols loisirs long-courrier au départ de France est encore peu entamé. Vous êtes là , mais avec 6 avions et nous notons l'arrivée d'opérateurs comme Norse que nous avons cité. On connait votre prudence, celle de Marc Rochet, de ne pas avoir une folie du développement. Cependant ne faut-il pas accélérer sous peine de voir le marché partir chez des opérateurs étrangers ?
Muriel Assouline : La question peut se poser, mais notre priorité numéro 1 c’est quand même de revenir à l’équilibre. La « croissance pour la croissance » quand il n’y a pas de résultats positifs ne veut rien dire. Pour générer de la croissance, il faut revenir à des résultats positifs.
TourMaG : Lors de la réception de votre dernier Airbus A350, vous évoquiez 2023 pour le retour à l’équilibre.
Muriel Assouline : Oui nous travaillons au maximum pour cela. Et certes nous sommes une petite compagnie, mais regardez notre maillage vers les USA.
Avec peu d’avions, nous avons cependant quatre points aux États-Unis c’est formidable. Cet été, nous allons être quotidien sur New-York, quasi-quotidien sur Los Angeles et San Francisco, quatre vols par semaine sur Miami…Nous avons n peu d’avance sur les concurrents !
Muriel Assouline : S’ils viennent avec ce produit, cela démontre le succès de cette formule.
Nous les voyons effectivement comme un concurrent et nous les observons de très près. Les clients doivent bien s’informer de ce qui est inclus. Par exemple : le bagage cabine que vous pourrez mettre dans le rack à bagages n’est pas inclus dans le prix le plus bas* contrairement à nous.
Ce qui est important pour nous, c’est de bien observer la concurrence, de voir s’ils font mieux et savoir se réinventer pour faire encore mieux et se challenger.
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TourMaG : Plus généralement et concernant le marché des vols loisirs long-courrier, on a maintenant des avions performants, ceux-là mêmes qui manquaient aux entrepreneurs des années 2000 qui voulaient faire du long-courrier, mais avec des avions inadaptés, trop gros, trop gourmands.
Le marché des vols loisirs long-courrier au départ de France est encore peu entamé. Vous êtes là , mais avec 6 avions et nous notons l'arrivée d'opérateurs comme Norse que nous avons cité. On connait votre prudence, celle de Marc Rochet, de ne pas avoir une folie du développement. Cependant ne faut-il pas accélérer sous peine de voir le marché partir chez des opérateurs étrangers ?
Muriel Assouline : La question peut se poser, mais notre priorité numéro 1 c’est quand même de revenir à l’équilibre. La « croissance pour la croissance » quand il n’y a pas de résultats positifs ne veut rien dire. Pour générer de la croissance, il faut revenir à des résultats positifs.
TourMaG : Lors de la réception de votre dernier Airbus A350, vous évoquiez 2023 pour le retour à l’équilibre.
Muriel Assouline : Oui nous travaillons au maximum pour cela. Et certes nous sommes une petite compagnie, mais regardez notre maillage vers les USA.
Avec peu d’avions, nous avons cependant quatre points aux États-Unis c’est formidable. Cet été, nous allons être quotidien sur New-York, quasi-quotidien sur Los Angeles et San Francisco, quatre vols par semaine sur Miami…Nous avons n peu d’avance sur les concurrents !
Rester sur un modèle simple
TourMaG : Pensez-vous également à plus ou moins long terme à des vols vers les États-Unis depuis les villes de province avec des appareils type A321 XLR ?
Muriel Assouline :Non, ce n’est pas à l’ordre du jour. Ce n’est pas le modèle French bee d’aujourd’hui.
Nous restons sur un modèle simple avec un type d’appareil sur de « grosses » routes. Nous avons également un partenariat avec la SNCF pour une offre « Train + Air » avec le TGV au départ de la gare de Massy avec aussi bientôt le développement de la ligne 14**. C’est un partenariat qui fonctionne très bien.
Muriel Assouline :Non, ce n’est pas à l’ordre du jour. Ce n’est pas le modèle French bee d’aujourd’hui.
Nous restons sur un modèle simple avec un type d’appareil sur de « grosses » routes. Nous avons également un partenariat avec la SNCF pour une offre « Train + Air » avec le TGV au départ de la gare de Massy avec aussi bientôt le développement de la ligne 14**. C’est un partenariat qui fonctionne très bien.
Retour Ă un bon climat social
TourMaG : Il y a eu il y a quelques mois de la grogne sociale avec les personnels navigants commerciaux ? Est-elle derrière vous ?
Muriel Assouline : Oui le climat est bon. La grogne, nous l’avons entendue. Avec le Covid-19, nous sommes le seul opérateur (avec Air Caraïbes) à avoir fait un APC (accords de performance collective).
Les personnels ont fait des efforts, ils ont eu mécaniquement des baisses de salaire, car ils volaient moins. En sortie de crise et cumulée à la crise de l’inflation, il y a eu des revendications.
Nous avions fait beaucoup de primes et la revendication principale était sur la partie fixe du salaire. Un besoin de sécurité.
TourMaG : Vous avez augmenté les salaires ?
Muriel Assouline : Cela a été fait en février. Pas pendant la grève car il était important pour nous de négocier dans un bon climat. Ce fut une blessure dans l’entreprise, nous avons beaucoup discuté avec eux après.
Mais ce qu’il faut saluer, c’est que cela n’a pas abimé leur attachement à l’entreprise, aux clients et à leur envie de bien faire. Aujourd’hui nous travaillons très bien ensemble.
Muriel Assouline : Oui le climat est bon. La grogne, nous l’avons entendue. Avec le Covid-19, nous sommes le seul opérateur (avec Air Caraïbes) à avoir fait un APC (accords de performance collective).
Les personnels ont fait des efforts, ils ont eu mécaniquement des baisses de salaire, car ils volaient moins. En sortie de crise et cumulée à la crise de l’inflation, il y a eu des revendications.
Nous avions fait beaucoup de primes et la revendication principale était sur la partie fixe du salaire. Un besoin de sécurité.
TourMaG : Vous avez augmenté les salaires ?
Muriel Assouline : Cela a été fait en février. Pas pendant la grève car il était important pour nous de négocier dans un bon climat. Ce fut une blessure dans l’entreprise, nous avons beaucoup discuté avec eux après.
Mais ce qu’il faut saluer, c’est que cela n’a pas abimé leur attachement à l’entreprise, aux clients et à leur envie de bien faire. Aujourd’hui nous travaillons très bien ensemble.
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*A ce jour et sur un départ pour New-York le 30 avril, en aller simple, French bee propose son plus bas prix à 320,71 euros avec un bagage à main de 12kg + 1 accessoire. Norse propose son plus bas prix à 401 euros avec petit sac a glisser sous le siège.
**la ligne 14 prolongée entre Paris et l’Aéroport d’Orly fait partie du projet Grand Paris Express piloté par la Société du Grand Paris (SGP).
**la ligne 14 prolongée entre Paris et l’Aéroport d’Orly fait partie du projet Grand Paris Express piloté par la Société du Grand Paris (SGP).
Publié par Christophe Hardin
Journaliste AirMaG - TourMaG.com
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