La pénurie de saisonniers est encore plus prégnante cet hiver. Une centaine de postes sont encore à pouvoir au sein des équipes mmv, pour la saison 2021/2022. - mmv
« Quand te reverrai-je… pays merveilleux… » Ca y est ! Les stations de ski françaises s’apprêtent à renouer avec les vacanciers ! Un véritable soulagement après deux saisons très compliquées. Le manque à gagner s’élevant à huit milliards d’euros.
Et les prévisions sont bonnes ! L’absence de passe sanitaire y est pour beaucoup.
« Nous avons eu des réponses relativement claires du gouvernement : pas de passe jusqu’à 200 cas pour 100 000 habitants. On regarde attentivement les courbes. Les protocoles sont en place. Les réservations en cours », résume Joël Retailleau, directeur général de l’Association Nationale des Maires des Stations de Montagne (ANMSM).
Selon une étude d'OpinionWay pour Ginkoia, 20% des Français interrogés envisagent de partir à la montagne plus de 7 jours. Et dans 93% des cas, le séjour se déroulera dans une station de ski française.
Un autre sondage mené par un acteur de l'hébergement en montagne, mmv, rapporte que 75% de ses clients et prospects ont l’intention de partir skier cet hiver et 84% déclarent qu'ils auront réservé avant Noël. »
Mais si les touristes ont prévu de revenir, ce n’est pas le cas du personnel.
« La situation était très tendue mi-octobre, avec 50% de recrutements effectués. Elle s’améliore progressivement, mais nous avons encore de grandes difficultés à recruter, principalement dans l’hôtellerie-restauration et l’accueil des enfants ou le transport », observe le directeur général de l’ANMSM.
Lire aussi : Ski : "le principe c’est... pas de pass sanitaire !" selon J.-B. Lemoyne (vidéo)
Et les prévisions sont bonnes ! L’absence de passe sanitaire y est pour beaucoup.
« Nous avons eu des réponses relativement claires du gouvernement : pas de passe jusqu’à 200 cas pour 100 000 habitants. On regarde attentivement les courbes. Les protocoles sont en place. Les réservations en cours », résume Joël Retailleau, directeur général de l’Association Nationale des Maires des Stations de Montagne (ANMSM).
Selon une étude d'OpinionWay pour Ginkoia, 20% des Français interrogés envisagent de partir à la montagne plus de 7 jours. Et dans 93% des cas, le séjour se déroulera dans une station de ski française.
Un autre sondage mené par un acteur de l'hébergement en montagne, mmv, rapporte que 75% de ses clients et prospects ont l’intention de partir skier cet hiver et 84% déclarent qu'ils auront réservé avant Noël. »
Mais si les touristes ont prévu de revenir, ce n’est pas le cas du personnel.
« La situation était très tendue mi-octobre, avec 50% de recrutements effectués. Elle s’améliore progressivement, mais nous avons encore de grandes difficultés à recruter, principalement dans l’hôtellerie-restauration et l’accueil des enfants ou le transport », observe le directeur général de l’ANMSM.
Lire aussi : Ski : "le principe c’est... pas de pass sanitaire !" selon J.-B. Lemoyne (vidéo)
Un clip pour faire la promotion des métiers de la montagne
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Saisonniers : un partenariat pour offrir de meilleures conditions !
Face à ces difficultés, Domaines skiables de France (DSF), la chambre professionnelle des opérateurs de domaines skiables, a lancé une campagne de promotion des métiers des domaines skiables sur les réseaux sociaux. Objectif : séduire les nombreux saisonniers qui manquent à l’appel.
« Les domaines skiables ont pratiquement finalisé leurs recrutements. Il leur reste, en moyenne, moins de 5% de leurs saisonniers à recruter, soit environ 500 saisonniers au niveau national » , recense Laurent Reynaud, délégué général de domaines skiables de France.
« En revanche, les autres corps de métiers (commerces, hébergement, restauration, offices de tourisme, employés communaux...) restent à des niveaux plus élevés de besoin. Ils ont encore un bon mois pour finaliser leurs recrutements », reste optimiste Laurent Reynaud, pour qui la situation « n’est plus source d’inquiétude ».
« Les domaines skiables ont pratiquement finalisé leurs recrutements. Il leur reste, en moyenne, moins de 5% de leurs saisonniers à recruter, soit environ 500 saisonniers au niveau national » , recense Laurent Reynaud, délégué général de domaines skiables de France.
« En revanche, les autres corps de métiers (commerces, hébergement, restauration, offices de tourisme, employés communaux...) restent à des niveaux plus élevés de besoin. Ils ont encore un bon mois pour finaliser leurs recrutements », reste optimiste Laurent Reynaud, pour qui la situation « n’est plus source d’inquiétude ».
Fidéliser les saisonniers titulaires
Cette année, outre la difficulté d’attirer de nouveaux profils, la fidélisation des saisonniers est également un problème. Du fait de la fermeture des remontées mécaniques, beaucoup de saisonniers n’ont pas été recrutés par les entreprises malgré la mise en place du chômage partiel. D’autres ont profité de la crise sanitaire pour se reconvertir.
Entre décembre 2020 et mars 2021, dans le contexte de crise sanitaire liée au Covid-19, le nombre de saisonniers dans les zones de montagne a diminué de 58 % par rapport à l’hiver précédent, selon les chiffres de la Dares.
« Sur les 220/250 saisonniers titulaires ou ayants-droits, envers qui nous avons une obligation de renouvellement, nous avons perdu 90 collaborateurs , se désole Frédéric Klein, Responsable Ressources Humaines chez Les Villages Clubs du Soleil. C’est une perte de savoir-faire, nous avons donc mis en place des promotions en interne, et de la formation sur le terrain. »
Chez Villages Clubs du Soleil, un peu plus de 200 postes sont toujours à pourvoir sur les 470 annonces diffusées en début de saison.
« Ce qui est particulier cette année, c’est que l’on a du mal à recruter sur des métiers opérationnels, qui ne posent pas de difficultés habituellement : employé d’étage ou serveur. Les profils qualifiés de la petite enfance, auxiliaire de puériculture, éducateurs de jeunes enfants, sont également une denrée rare », observe le responsable RH de Villages Clubs du Soleil.
« Même les cabinets et jobboards spécialisés ne sont pas en mesure de nous apporter le volume dont on a besoin », poursuit-il.
Entre décembre 2020 et mars 2021, dans le contexte de crise sanitaire liée au Covid-19, le nombre de saisonniers dans les zones de montagne a diminué de 58 % par rapport à l’hiver précédent, selon les chiffres de la Dares.
« Sur les 220/250 saisonniers titulaires ou ayants-droits, envers qui nous avons une obligation de renouvellement, nous avons perdu 90 collaborateurs , se désole Frédéric Klein, Responsable Ressources Humaines chez Les Villages Clubs du Soleil. C’est une perte de savoir-faire, nous avons donc mis en place des promotions en interne, et de la formation sur le terrain. »
Chez Villages Clubs du Soleil, un peu plus de 200 postes sont toujours à pourvoir sur les 470 annonces diffusées en début de saison.
« Ce qui est particulier cette année, c’est que l’on a du mal à recruter sur des métiers opérationnels, qui ne posent pas de difficultés habituellement : employé d’étage ou serveur. Les profils qualifiés de la petite enfance, auxiliaire de puériculture, éducateurs de jeunes enfants, sont également une denrée rare », observe le responsable RH de Villages Clubs du Soleil.
« Même les cabinets et jobboards spécialisés ne sont pas en mesure de nous apporter le volume dont on a besoin », poursuit-il.
Mutualisation, hausse des salaires…
Pour Frédéric Ezaoui, directeur des Opérations et des Ressources Humaines chez VVF, l’image du tourisme, les conditions de travail ou encore la situation du marché, avec ses nombreux PSE et la mise en place de l’Activité Partielle de Longue Durée. (APLD) expliquent la désaffection pour le secteur.
L’hébergeur qui a encore une centaine de postes à pouvoir, essentiellement en restauration et ménage, a embauché un Responsable Recrutement et Marque Employeur mi-novembre pour s’attaquer au problème.
mmv a également conclut un partenariat avec son concurrent VVF pour pérenniser l'emploi saisonnier. En plus de l'organisation conjointe de job dating, mmv et VVF proposent des passerelles entre leurs structures pour un emploi ou des formations qualifiantes tout au long de l’année.
Autre piste : l’augmentation de la rémunération. « Nous avons mis en place les 39 heures pour les chefs de service en saison, ce qui fait une augmentation significative de la rémunération », précise Frédéric Klein, de Villages Clubs du Soleil.
Le compte à rebours est lancé… Reste un mois pour séduire les saisonniers.
L’hébergeur qui a encore une centaine de postes à pouvoir, essentiellement en restauration et ménage, a embauché un Responsable Recrutement et Marque Employeur mi-novembre pour s’attaquer au problème.
mmv a également conclut un partenariat avec son concurrent VVF pour pérenniser l'emploi saisonnier. En plus de l'organisation conjointe de job dating, mmv et VVF proposent des passerelles entre leurs structures pour un emploi ou des formations qualifiantes tout au long de l’année.
Autre piste : l’augmentation de la rémunération. « Nous avons mis en place les 39 heures pour les chefs de service en saison, ce qui fait une augmentation significative de la rémunération », précise Frédéric Klein, de Villages Clubs du Soleil.
Le compte à rebours est lancé… Reste un mois pour séduire les saisonniers.