« Votre business de voyagiste de luxe, vous ne le devez qu'au tourisme de masse. Prenez garde que les gens que vous moquez ne vous demandent pas des comptes sur le bilan carbone de vos clients ».
Jean Pinard n’y va pas avec le dos de la cuillère pour qualifier les dires de Jean-François Rial.
Et si finalement les deux avaient raison ?
Oui les touristes se concentrent sur les mêmes lieux durant leurs vacances. Ne serait-ce que sur la France, on estime que 80% de l’activité se focalise sur 20% du territoire.
Et oui, les touristes n’ont pas forcément l’argent pour se payer des vacances différentes.
Jean Pinard n’y va pas avec le dos de la cuillère pour qualifier les dires de Jean-François Rial.
Et si finalement les deux avaient raison ?
Oui les touristes se concentrent sur les mêmes lieux durant leurs vacances. Ne serait-ce que sur la France, on estime que 80% de l’activité se focalise sur 20% du territoire.
Et oui, les touristes n’ont pas forcément l’argent pour se payer des vacances différentes.
« Il y a plus de gens pour écouter Jul que de gens à l'Opéra... »
Comme l’écrit Jean Pinard, « dans notre société, il y a plus de gens qui vont chez Carrouf que dans les épiceries bio, plus de gens qui vont voir le Titanic que les films iraniens dans les cinés d'arts et d'essai, plus de gens pour écouter Jul que de gens à l'Opéra... et oui, plus de gens qui vont au Pariou (Massif Central) qu'à l'île de Pâques ».
Se posant en arbitre des débats, Didier Arino, directeur général du cabinet Protourisme, estime qu’il est vain de « se polariser sur le surtourisme hexagonal alors que nos territoires subissent surtout un sous-tourisme ». Il n’a pas tort.
Réguler la (sur)fréquentation touristique grâce à des quotas, c’est bien, mais dans le même temps que faire de certains lieux qui se désolent face à leur manque d’attractivité touristique ?
Question de moyens sans doute, mais aussi de prise d’initiatives originales et insolites de la part des voyageurs qui certes se copient souvent les uns les autres.
Se posant en arbitre des débats, Didier Arino, directeur général du cabinet Protourisme, estime qu’il est vain de « se polariser sur le surtourisme hexagonal alors que nos territoires subissent surtout un sous-tourisme ». Il n’a pas tort.
Réguler la (sur)fréquentation touristique grâce à des quotas, c’est bien, mais dans le même temps que faire de certains lieux qui se désolent face à leur manque d’attractivité touristique ?
Question de moyens sans doute, mais aussi de prise d’initiatives originales et insolites de la part des voyageurs qui certes se copient souvent les uns les autres.
Le diktat des réseaux sociaux
Dans un monde trop fréquemment sous le joug des recommandations et des tendances de voyages dictées par les réseaux sociaux, de nombreux endroits, pourtant riches en patrimoine et en beauté naturelle, restent malheureusement dans l'ombre.
Il y a encore quelques jours je pédalais sur la ViaRhôna (itinéraire cycliste reliant Genève à la Méditerranée) sur le tronçon entre Vienne (Isère) et Valence (Drôme).
Sur la route, pas un chat. Quasiment personne alors que les sites, villes et villages traversés sont superbes. L’Île-du-Beurre, Condrieu, Andance, Serrières, Tournon-sur-Rhône, Tain l’Hermitage… autant d’endroits que peu connaissent et qui méritent assurément une visite.
Certains acteurs l’ont compris. « Depuis notre lancement en 2021, nous avons à cœur de favoriser le tourisme dans des régions moins sollicitées afin de permettre aux français soucieux de leur impact environnemental de profiter de séjours authentiques, parfois insolites, en accord avec leurs valeurs » expliquait la semaine dernière Guillaume Jouffre, co-fondateur de GreenGo, plateforme de réservation d’hébergements écoresponsables.
Le dirigeant observe « un vrai engouement pour ces territoires, conséquence d’une prise de conscience de plus en plus prégnante chez les voyageurs qui ont la volonté de limiter le surtourisme ». Même constat pour Itinair’bis, une application qui promeut « les petites routes et les chemins de traverse ».
Il y a encore quelques jours je pédalais sur la ViaRhôna (itinéraire cycliste reliant Genève à la Méditerranée) sur le tronçon entre Vienne (Isère) et Valence (Drôme).
Sur la route, pas un chat. Quasiment personne alors que les sites, villes et villages traversés sont superbes. L’Île-du-Beurre, Condrieu, Andance, Serrières, Tournon-sur-Rhône, Tain l’Hermitage… autant d’endroits que peu connaissent et qui méritent assurément une visite.
Certains acteurs l’ont compris. « Depuis notre lancement en 2021, nous avons à cœur de favoriser le tourisme dans des régions moins sollicitées afin de permettre aux français soucieux de leur impact environnemental de profiter de séjours authentiques, parfois insolites, en accord avec leurs valeurs » expliquait la semaine dernière Guillaume Jouffre, co-fondateur de GreenGo, plateforme de réservation d’hébergements écoresponsables.
Le dirigeant observe « un vrai engouement pour ces territoires, conséquence d’une prise de conscience de plus en plus prégnante chez les voyageurs qui ont la volonté de limiter le surtourisme ». Même constat pour Itinair’bis, une application qui promeut « les petites routes et les chemins de traverse ».
La Flamme olympique, accélérateur de notoriété de certains territoires
En sillonnant les routes de France depuis déjà une quinzaine de jours, la Flamme olympique - plus de 400 villes seront traversées d’ici la cérémonie d’ouverture le 26 juillet - contribue aussi à sa manière à renforcer l’attractivité de certains territoires.
Exemple, la cité médiévale de Colmars-les-Alpes (Alpes-de-Haute-Provence) qui s’enorgueillit d’être l’une des plus petites communes de France à avoir été sélectionnée. L’occasion pour elle de mettre en avant son patrimoine naturel et historique.
Exemple, la cité médiévale de Colmars-les-Alpes (Alpes-de-Haute-Provence) qui s’enorgueillit d’être l’une des plus petites communes de France à avoir été sélectionnée. L’occasion pour elle de mettre en avant son patrimoine naturel et historique.
Les TO prĂŞts Ă prendre un risque commercial ?
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On le voit, des alternatives existent. Mais les collectivités territoriales, les producteurs et tour-opérateurs à grande échelle sont-ils prêts à un prendre un risque commercial pour proposer autre chose que ce qu’ils ont l’habitude de suggérer aux clients via les affiches publicitaires ou les catalogues de vente ?
Pas sûr. Pourtant il semble encore nécessaire de limiter la part du surtourisme pour favoriser d’autres lieux, tout aussi attrayants mais qui, eux, souffrent de sous-tourisme. À vous de juger.
Pas sûr. Pourtant il semble encore nécessaire de limiter la part du surtourisme pour favoriser d’autres lieux, tout aussi attrayants mais qui, eux, souffrent de sous-tourisme. À vous de juger.