Quelle tendance voyages pour les prochains mois et 2024 ? "S'il devait y avoir un ralentissement, la baisse pourrait ĂŞtre aussi importante que la croissance que nous connaissons car ce sont les paniers qui nous portent" - Depositphotos.com Auteur JrCasas
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La reprise de l'activité a redonné le sourire à une industrie du tourisme qui a dû faire face à un arrêt total des prises de commandes en mars 2020 et à une reprise en dents de scies dans les deux ans qui ont suivi.
Cette fois les professionnels du secteur vont pouvoir renouer avec une année pleine. Et personne ne s'en cache : le rythme est bon !
Pascal Girardot, directeur général du pôle loisirs de Girardot Voyages le constate : "Il y a une vraie appétence au voyage et une vraie anticipation. En février, nous avons déjà vendu octobre, novembre et décembre, il y a une vraie envie de voyager. Nous avons aussi vendu des tours du monde en croisière pour 2024."
Lire aussi : Les Entreprises du Voyage : le plan d’accompagnement se déploie en région
Selon le baromètre Orchestra - Les Entreprises du Voyage, le volume d'affaires en départs progresse de 25% pour un nombre de dossiers en retrait de 25% sur les premiers mois de l'année.
"Il y a une envie spectaculaire de voyager", confirme à son tour Valérie Boned, Secrétaire générale des Entreprises du Voyage à l'occasion de la Convention EDV Centre-Est.
"Mais nous avons une inquiétude sur les petits et moyens budgets. L'érosion du pouvoir d'achat pourrait se faire ressentir sur ces segments."
"S'il devait y avoir un ralentissement, la baisse pourrait ĂŞtre aussi importante que la croissance que nous connaissons"
Une tendance confirmée par Boris Reibenberg, Président de Présence Assistance mais dans des proportions plus réduites : "Ce qu'on ressent, c'est une baisse du nombre de pax de l'ordre de 5% à 6% et une hausse du panier de moyen de 15%.
Le comportement des agences a changé, elles sont devenues des vendeuses d'assurance, leurs clients le demandent et elles vendent davantage d'assurances qu'avant".
Philippe Le Fur, directeur associé de Keep Call, centre d'appels dédié au tourisme et aux loisirs qui travaille avec de nombreux acteurs du secteur, dispose d'une bonne vision d'ensemble : "Globalement le volume d'affaires est en avance pour tout le monde avec un panier moyen qui a très sensiblement augmenté.
Pour l'instant, le secteur a résisté à toutes les causes extérieures : guerre en Ukraine, inflation, prix de l'énergie..."
Pour autant, le patron de Keep Call ne cède pas à l'euphorie : "Nous restons vigilants. S'il devait y avoir un ralentissement, la baisse pourrait être aussi importante que la croissance que nous connaissons, car ce sont les paniers moyens qui nous portent.
Aujourd'hui les prix en vigueur sur les vacances d'été sont très au-dessus des niveaux habituels, attention à ne pas dépasser un seuil qui pourrait faire changer d'avis les clients".
Jean-Charles Martin, représentant en France de Sulema, spécialiste des articles promotionnels pour les agences de voyages et tour-opérateurs a lui aussi senti une forte reprise, mais plus modérée que les hausses sensibles annoncées par les opérateurs de voyages. "Je ne me suis pas trompé sur mon prévisionnel. Les niveaux de 2019 seront atteints en 2024.
Cette année, j'enregistre une belle progression et 2023 devrait s'inscrire entre 70% à 80% du niveau de 2019."
Le comportement des agences a changé, elles sont devenues des vendeuses d'assurance, leurs clients le demandent et elles vendent davantage d'assurances qu'avant".
Philippe Le Fur, directeur associé de Keep Call, centre d'appels dédié au tourisme et aux loisirs qui travaille avec de nombreux acteurs du secteur, dispose d'une bonne vision d'ensemble : "Globalement le volume d'affaires est en avance pour tout le monde avec un panier moyen qui a très sensiblement augmenté.
Pour l'instant, le secteur a résisté à toutes les causes extérieures : guerre en Ukraine, inflation, prix de l'énergie..."
Pour autant, le patron de Keep Call ne cède pas à l'euphorie : "Nous restons vigilants. S'il devait y avoir un ralentissement, la baisse pourrait être aussi importante que la croissance que nous connaissons, car ce sont les paniers moyens qui nous portent.
Aujourd'hui les prix en vigueur sur les vacances d'été sont très au-dessus des niveaux habituels, attention à ne pas dépasser un seuil qui pourrait faire changer d'avis les clients".
Jean-Charles Martin, représentant en France de Sulema, spécialiste des articles promotionnels pour les agences de voyages et tour-opérateurs a lui aussi senti une forte reprise, mais plus modérée que les hausses sensibles annoncées par les opérateurs de voyages. "Je ne me suis pas trompé sur mon prévisionnel. Les niveaux de 2019 seront atteints en 2024.
Cette année, j'enregistre une belle progression et 2023 devrait s'inscrire entre 70% à 80% du niveau de 2019."
Tendance voyage : "Le comportement d'achat sera-t-il le mĂŞme en 2024 ?"
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Un décalage qui s'explique d'une part par le stock accumulé pendant la période Covid, et d'autre part par la baisse du nombre de dossiers. "Certaines agences fonctionnent vraiment très très bien, mais je sens aussi des structures qui sont plus fragilisées et qui sont prudentes.
A titre de comparaison, l'activité de Sulema en Espagne est repartie plus fort avec des niveaux de commandes au-dessus de 2019. Je note également au niveau des tendances qu'on me demande davantage de produits éco-responsables", ajoute-t-il.
La vente de vols secs suit, elle aussi, une belle courbe ascendante. Yannick Faucon, Directeur général de Resaneo et Président des EDV Centre-Est ne cache pas sa satisfaction mais il garde la tête la froide : "Le début d'année est plutôt bon. Nous souhaitons que ce qu'on appelle le Revenge Travel devienne une activité normale.
Tout ce qui est pris maintenant est bon Ă prendre. Mais nous ne savons pas si le comportement d'achat des clients qui ne sont pas partis depuis deux ans sera le mĂŞme en 2024. Est-ce qu'il y aura les mĂŞmes moyens l'an prochain ?", s'interroge-t-il.
"Mon espoir pour 2024 c'est que les Français aient pris goût au voyage. L'activité reste robuste et il faut que les clients rentrent satisfaits et en se disant vivement le prochain", estime Philippe Le Fur.
Pour Boris Reibenberg, cela ne fait aucun doute : "le voyage rend addict" !
A titre de comparaison, l'activité de Sulema en Espagne est repartie plus fort avec des niveaux de commandes au-dessus de 2019. Je note également au niveau des tendances qu'on me demande davantage de produits éco-responsables", ajoute-t-il.
La vente de vols secs suit, elle aussi, une belle courbe ascendante. Yannick Faucon, Directeur général de Resaneo et Président des EDV Centre-Est ne cache pas sa satisfaction mais il garde la tête la froide : "Le début d'année est plutôt bon. Nous souhaitons que ce qu'on appelle le Revenge Travel devienne une activité normale.
Tout ce qui est pris maintenant est bon Ă prendre. Mais nous ne savons pas si le comportement d'achat des clients qui ne sont pas partis depuis deux ans sera le mĂŞme en 2024. Est-ce qu'il y aura les mĂŞmes moyens l'an prochain ?", s'interroge-t-il.
"Mon espoir pour 2024 c'est que les Français aient pris goût au voyage. L'activité reste robuste et il faut que les clients rentrent satisfaits et en se disant vivement le prochain", estime Philippe Le Fur.
Pour Boris Reibenberg, cela ne fait aucun doute : "le voyage rend addict" !