
Les canards boiteux ne sont pas les plus agiles pour courir ou rebondir. Ce nâest pas une paire de bĂ©quilles qui les fera aller plus vite - DR
Lâunivers du voyage nâest pas Ă un paradoxe prĂšs.
Quand les tour-opĂ©rateurs prĂ©disent une nouvelle annĂ©e record, alimentĂ©e par le « revenge travel » des plus aisĂ©s et lâenvie dâĂ©vasion mĂȘme des moins fortunĂ©s, quand les destinations hexagonales se frottent les mains au vu des rĂ©servations qui montent, qui montent, pour les prochaines vacances plusieurs organisations professionnelles tirent la sonnette dâalarme.
Pour lâinstant, chacun semble trouver de bonnes raisons Ă effacer en quelques revers de main les deux annĂ©es de crise pandĂ©mique.
Le tourisme est rĂ©silient, disent les experts, « le tourisme est rĂ©sistant », insiste Olivia GrĂ©goire qui fĂ©licite tous les acteurs qui ont fait le gros dos, relevĂ© les manches et fait preuve dâinnovation.
Quand les tour-opĂ©rateurs prĂ©disent une nouvelle annĂ©e record, alimentĂ©e par le « revenge travel » des plus aisĂ©s et lâenvie dâĂ©vasion mĂȘme des moins fortunĂ©s, quand les destinations hexagonales se frottent les mains au vu des rĂ©servations qui montent, qui montent, pour les prochaines vacances plusieurs organisations professionnelles tirent la sonnette dâalarme.
Pour lâinstant, chacun semble trouver de bonnes raisons Ă effacer en quelques revers de main les deux annĂ©es de crise pandĂ©mique.
Le tourisme est rĂ©silient, disent les experts, « le tourisme est rĂ©sistant », insiste Olivia GrĂ©goire qui fĂ©licite tous les acteurs qui ont fait le gros dos, relevĂ© les manches et fait preuve dâinnovation.
Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes ?

Tout le monde ? En est-on si sûr ?
Les aides globalement gĂ©nĂ©reuses et les mĂ©canismes de soutien Ă tous les secteurs de lâunivers tourisme, ont Ă©tĂ© apprĂ©ciĂ©s par toutes les organisations professionnelles.
Plus quâun simple ballon dâoxygĂšne, ce furent pour beaucoup des perfusions vitales ou de vĂ©ritables assistances respiratoires, par analogie au traitement du Covid.
Mais ces aides ont aussi masquĂ© des faiblesses structurelles et/ou ont permis dâĂ©viter de vĂ©ritables remises en cause de la part dâentreprises en difficultĂ©, bien avant la crise.
Des modÚles économiques comme celui des résidences de tourisme, des TO groupistes ou des compagnies low cost, ont été sévÚrement secoués et les conséquences se font déjà sentir.
L'APST et d'autres s'inquiÚtent de la fragilité des entreprises
Il nâest pas anodin que lâAPST soit devenu terriblement exigeante sur le contrĂŽle des comptes et des flux financiers de ses adhĂ©rents.
SolidaritĂ© oui, mais bien ordonnĂ©e ! Il nâest pas question de faire subir Ă tous la lĂ©gĂšretĂ© comptable de certains. Encore trop de chefs dâentreprise confondent volume et marge... (sic)
Les prochains mois vont mettre Ă lâĂ©preuve les prĂ©visions de business plan sous lâeffet de ciseau des charges qui explosent et des ventes qui trainent Ă se concrĂ©tiser.
En bon prĂ©sident dâune organisation qui regroupe Ă©normĂ©ment de PME, Thierry Marx, Ă la tĂȘte de lâUmih, se manifeste face Ă la concurrence dĂ©complexĂ©e des locations saisonniĂšres, et Ă lâendettement croissant de ses adhĂ©rents. Le PGE est devenu un poison pour ceux qui doivent le rembourser, en sacrifiant dâautres choix plus rentables.
On comprend aussi lâacharnement des rĂ©seaux de distribution Ă demander un peu plus dâeffort Ă leurs partenaires et Ă sortir les griffes contre toute vellĂ©itĂ© de se passer des intermĂ©diaires.
Lire aussi : La montagne sâenivre dans un "before" festif pour masquer un avenir putatif
SolidaritĂ© oui, mais bien ordonnĂ©e ! Il nâest pas question de faire subir Ă tous la lĂ©gĂšretĂ© comptable de certains. Encore trop de chefs dâentreprise confondent volume et marge... (sic)
Les prochains mois vont mettre Ă lâĂ©preuve les prĂ©visions de business plan sous lâeffet de ciseau des charges qui explosent et des ventes qui trainent Ă se concrĂ©tiser.
En bon prĂ©sident dâune organisation qui regroupe Ă©normĂ©ment de PME, Thierry Marx, Ă la tĂȘte de lâUmih, se manifeste face Ă la concurrence dĂ©complexĂ©e des locations saisonniĂšres, et Ă lâendettement croissant de ses adhĂ©rents. Le PGE est devenu un poison pour ceux qui doivent le rembourser, en sacrifiant dâautres choix plus rentables.
On comprend aussi lâacharnement des rĂ©seaux de distribution Ă demander un peu plus dâeffort Ă leurs partenaires et Ă sortir les griffes contre toute vellĂ©itĂ© de se passer des intermĂ©diaires.
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La reprise en "K" fait la joie des plus forts et la perte des plus faibles
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Jean-Pierre Mas (EdV) : "Nous devons nous orienter vers la sobriété..."
Les analystes parlent de plus en plus dâune reprise Ă©conomique en "K", un mouvement paradoxal qui favorise les mieux armĂ©s et fait plonger les plus faibles.
La montĂ©e en gamme, la qualitĂ© de service, lâoffre augmentĂ©e, motivent la stratĂ©gie des opĂ©rateurs qui en ont la capacitĂ©, que ce soit Ă la mer ou Ă la montagne, en France ou Ă lâexport⊠On nâa pas besoin de se faire du souci pour eux.
Mais les autres ? Ceux qui ne peuvent pas suivre par manque de capacitĂ© dâinvestissement, de volontĂ© ou de possibilitĂ© de se rĂ©inventerâŠ
LâĂtat, les banques, les organismes publics ou privĂ©s doivent-ils rĂ©pondre aux appels Ă lâaide ? Doivent-ils remettre des tuyaux sur des organismes malades et peut-ĂȘtre trop affaiblis par la crise ou leur manque de vision ?
Bref, les canards boiteux ne sont pas les plus agiles pour courir ou rebondir. Ce nâest pas une paire de bĂ©quilles qui les fera aller plus vite.
La montĂ©e en gamme, la qualitĂ© de service, lâoffre augmentĂ©e, motivent la stratĂ©gie des opĂ©rateurs qui en ont la capacitĂ©, que ce soit Ă la mer ou Ă la montagne, en France ou Ă lâexport⊠On nâa pas besoin de se faire du souci pour eux.
Mais les autres ? Ceux qui ne peuvent pas suivre par manque de capacitĂ© dâinvestissement, de volontĂ© ou de possibilitĂ© de se rĂ©inventerâŠ
LâĂtat, les banques, les organismes publics ou privĂ©s doivent-ils rĂ©pondre aux appels Ă lâaide ? Doivent-ils remettre des tuyaux sur des organismes malades et peut-ĂȘtre trop affaiblis par la crise ou leur manque de vision ?
Bref, les canards boiteux ne sont pas les plus agiles pour courir ou rebondir. Ce nâest pas une paire de bĂ©quilles qui les fera aller plus vite.
Vaut-il mieux ĂȘtre lucide ou se voiler la face ?
Dans les crises prĂ©cĂ©dentes, financiĂšres ou gĂ©opolitiques, le mĂȘme schĂ©ma sâest souvent reproduit.
Un tiers des entreprises avait la capacitĂ© naturelle Ă les surmonter, un tiers avait besoin dâun coup de pouce ou dâun coup de main, et un tiers mĂ©ritait dâĂȘtre juste accompagnĂ© en soins palliatifs pour limiter la casse sociale mais sans acharnement thĂ©rapeutique, ce qui ne fait que retarder lâĂ©chĂ©ance.
Ce nâest pas lâĂ©dito le plus enjouĂ© qui soit pour un dĂ©but dâannĂ©e, mais vaut-il mieux ĂȘtre lucide ou se voiler la face ?
Plusieurs « rencontres » sont organisĂ©es dans les mois Ă venir pour pousser les opĂ©rateurs français Ă prendre leur envol international ou Ă susciter lâenvie des investisseurs.
Il semble plus intelligent de les accompagner que de saupoudrer des budgets dans les sables mouvants.
Lire aussi : OĂč est la "grande gueule" qui incarnera le tourisme rĂ©ceptif français ?
Un tiers des entreprises avait la capacitĂ© naturelle Ă les surmonter, un tiers avait besoin dâun coup de pouce ou dâun coup de main, et un tiers mĂ©ritait dâĂȘtre juste accompagnĂ© en soins palliatifs pour limiter la casse sociale mais sans acharnement thĂ©rapeutique, ce qui ne fait que retarder lâĂ©chĂ©ance.
Ce nâest pas lâĂ©dito le plus enjouĂ© qui soit pour un dĂ©but dâannĂ©e, mais vaut-il mieux ĂȘtre lucide ou se voiler la face ?
Plusieurs « rencontres » sont organisĂ©es dans les mois Ă venir pour pousser les opĂ©rateurs français Ă prendre leur envol international ou Ă susciter lâenvie des investisseurs.
Il semble plus intelligent de les accompagner que de saupoudrer des budgets dans les sables mouvants.
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