Capfrance : un développement modéré mais assumé 🔑

Ce n’est pas parce qu’un réseau perd en nombre qu’il n’est pas dans une dynamique. C’est un peu le message porté par Damien Duval, directeur général de Capfrance, dont le nombre d’établissements est passé de 100 en 2016 à 80 aujourd’hui.

Une évolution nécessaire qui correspond à un virage optimisé du groupe. Cette transformation s’est articulée autour de trois axes stratégiques : la montée en gamme de l’offre (15 établissements en 4*) afin de répondre à une clientèle de plus en plus diversifiée ; le renforcement des compétences des équipes en vue d’un accueil toujours plus attentif ; ainsi qu’un engagement vers une restauration « faite maison » qui valorise des produits frais, locaux et de saison.

Basé sur une adhésion volontaire, le réseau Capfrance représente 80 établissements indépendants (15 000 lits touristiques) dont la gestion est assurée de manière autonome par des associations, SA, SSI, SARL… Chaque Village est donc partie prenante des décisions et participe à l’évolution de la marque.

« Un tiers de nos établissements sont situés à la montagne, un tiers à la mer et un tiers à la campagne » souligne Damien Duval qui cherche plutôt à s’agrandir sur la partie sud-ouest et nord-est de la France.

En mode tout compris, les Villages Capfrance se décomposent en trois gammes : Authentique, Avantage et Sérénité.

Comprenant 24 établissements, la première que l’on peut considérer comme l’entrée de gamme favorise une découverte en toute simplicité au plus proche de la nature.

La gamme Avantage, le village-vacances par excellence, propose le plein d’activités et d’animations pour tous les âges. Enfin la gamme Sérénité, 6 établissements, délivre « des services personnalisés dans un cadre unique ».

Souhaitant toujours être en phase avec les aspirations des familles, « valeur cardinale » du groupe, Capfrance a investi pas moins de « 80 millions d’euros ces cinq dernières années ».

Une enveloppe de 35 millions d’euros sur trois ans doit notamment permettre de rénover les villages et hôtels-clubs, accompagner la transition énergétique et aussi recruter de nouveaux adhérents pour consolider le réseau.

Si les familles demeurent le fondement même de Capfrance, l’entreprise tire 70% de son chiffre d’affaires - 100 millions d’euros - grâce aux groupes. Constitués en moyenne de 35 personnes, ceux-ci agrègent souvent des passionnés de randonnée ou de cyclotourisme. « Chaque mois nous répondons à 400 devis groupes » précise Damien Duval.

Dans un monde en mutation et un univers très concurrentiel, Capfrance est conscient de la nécessité de se développer.

« Un développement modéré mais assumé » déclare d’ailleurs son directeur général, qui pour autant compte bien faire ce qu’il faut pour « rester le premier réseau volontaire de villages vacances et d’hôtels clubs indépendants en France ».

Venant tout juste d’annoncer cinq nouvelles destinations à son catalogue (Domaine du Lac de Soursac en Corrèze, Domaine de la Cabane Verte dans le Morvan, hôtel Armoric dans le Finistère, Moulin de César dans le Vaucluse) et l’Hôtel-Club Espace dans les Alpes-de-Haute-Provence), Capfrance veut s’ouvrir à d’autres établissements de l’hôtellerie de plein air et de l’ hôtellerie familiale indépendante.

Avec pour dénominateur commun de « porter les produits, et notamment les groupes, Capfrance ».

« Avec certainement une nouvelle gamme et un nouveau nom » confie Damien Duval qui projette d’avoir « 15 établissements supplémentaires dans les trois ans qui viennent ». Dix doivent donc s’ajouter aux cinq déjà rentrés cette année.

« En tant qu’indépendant on peut très bien assumer son identité propre, son fonctionnement tout en faisant partie d’un réseau volontaire.

Cela permet ainsi de sortir des schémas traditionnels, d’une logique à la nuitée ou au week-end à une logique à la semaine. Et c’est ce qui fait qu’on va augmenter notre chiffre d’affaires et notre taux de remplissage » résume le dirigeant.

Capfrance éprouve le besoin de s’ouvrir. Aux nouveaux adhérents de comprendre que « pour moins de 2% de leur chiffre d’affaires (le prix de la cotisation), il y a un réseau volontaire qui va aussi leur faire bénéficier de tous ses services : juridique, formation, ressources humaines… » conclut Damien Duval satisfait par ailleurs de la présence de la marque sur le récent salon Mondial du Tourisme - Destinations Nature.