Les Entreprises du Voyage ont fait une nouvelle proposition aux organisations syndicales concernant les salaires minima de la branche - Photo CP TRAVEL INSIGHT
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Une nouvelle proposition sur la revalorisation des salaires minima est dans les tuyaux.
"Nous vivons une période très particulière puisque le SMIC a augmenté 3 fois en moins d’un an. Nous avons les 3 premiers groupes de la grille qui sont en dessous du salaire minimum. En terme d’attractivité et d'image de la profession ce n’est vraiment pas terrible et nous avons été rappelés à l’ordre par le ministère du travail qui nous a demandé de trouver une sortie sociale. Nous n’allons pas rester avec des minima en dessous du SMIC", explique Valérie Boned, Secrétaire Générale des Entreprises du Voyage (EDV).
De nouvelles discussions ont été ouvertes entre les EDV et SETO, et les organisations syndicales. Elles interviennent dans le cadre de négociations annuelles et après la dernière proposition faite en septembre dernier.
Rappelez-vous, les Entreprises du Voyage avaient proposé une revalorisation moyenne des minimas sociaux de 7% assortie à une condition : que la hausse de la prime d'ancienneté soit déconnectée des minima.
Le texte avait été rejeté par les organisations syndicales qui dénonçaient un "enfumage".
Sollicitée par nos soins la CFE-CGC rappelle qu'elle a une volonté d’accompagner les salariés du tourisme sur les négociations annuelles sur les salaires : "En 2023, nous demandons de faire disparaitre la précarité des catégories A, en actant le passage automatique de la catégorie A vers la catégorie B au bout de 12 mois et ce afin que l’entrée dans les métiers du tourisme soit attractive.
Nous souhaitons faire évoluer aussi toutes les autres catégories afin de rendre les statuts cadre et agent de maîtrise attractifs avec de vrais écarts. Nous souhaitons aussi que la prime d’ancienneté soit maintenue selon les modalités de la convention collective et que les négociations annuelles puissent être organisées tous les ans."
"L'effort a été fait sur les bas salaires, c'est là où la révision est la plus importante"
De leurs côtés, les EDV annoncent une nouvelle proposition qui a été "enrichie sur les minima en proposant davantage en matière de pourcentages. Nous avons aussi proposé un autre système, un autre mécanisme pour la prime d'ancienneté, avec des paliers mais nous souhaitons toujours la déconnecter des minima." précise Valérie Boned.
Le nouveau texte, validé par le conseil d'administration des EDV a été envoyé en fin de semaine dernière aux organisations syndicales. Reste désormais à attendre leur retour.
"L'effort a été fait sur les bas salaires, c'est là où la révision est la plus importante" poursuit Yannick Faucon, Président des EDV Centre Est.
La proposition concerne en effet les niveaux A, B, C et D. "En général, nous faisons une proposition équivalente sur toute la chaîne, ce qui n'est pas le cas de cette proposition qui axe vraiment une augmentation conséquente pour les premiers niveaux" précise la Secrétaire générale des EDV.
Selon un sondage réalisé par le syndicat patronal, en moyenne 20% des entreprises paient au minima surtout dans les 3 premiers groupes.
"Dans le cas où la proposition serait signée fin mars, elle serait alors applicable en avril. Si elle est signée en avril, elle serait applicable en mai. Les équipes aux EDV seront là pour vous aider à la mettre en œuvre. Il y aura aussi la possibilité de rattraper un ou deux mois après.
Ce sera aussi un sujet pour vos cabinets comptables. Enfin, si les organisations syndicales ne valident pas le texte alors cela restera en l'état" conclut la secrétaire générale des EDV.
Le nouveau texte, validé par le conseil d'administration des EDV a été envoyé en fin de semaine dernière aux organisations syndicales. Reste désormais à attendre leur retour.
"L'effort a été fait sur les bas salaires, c'est là où la révision est la plus importante" poursuit Yannick Faucon, Président des EDV Centre Est.
La proposition concerne en effet les niveaux A, B, C et D. "En général, nous faisons une proposition équivalente sur toute la chaîne, ce qui n'est pas le cas de cette proposition qui axe vraiment une augmentation conséquente pour les premiers niveaux" précise la Secrétaire générale des EDV.
Selon un sondage réalisé par le syndicat patronal, en moyenne 20% des entreprises paient au minima surtout dans les 3 premiers groupes.
"Dans le cas où la proposition serait signée fin mars, elle serait alors applicable en avril. Si elle est signée en avril, elle serait applicable en mai. Les équipes aux EDV seront là pour vous aider à la mettre en œuvre. Il y aura aussi la possibilité de rattraper un ou deux mois après.
Ce sera aussi un sujet pour vos cabinets comptables. Enfin, si les organisations syndicales ne valident pas le texte alors cela restera en l'état" conclut la secrétaire générale des EDV.
Les autres actualités sociales des EDV : l'accord sur l'intéressement
L'accord de branche sur l'intéressement est un sujet sur lequel travaillent les Entreprises du Voyage depuis quelques mois déjà . "Je pense que nous arrivons au bout. A la fin du mois, nous avons encore une réunion pendant laquelle soit nous aurons un accord soit non" indique Valérie Boned.
Si un accord d'intéressement existe déjà dans certaines entreprises, l'accord au niveau de la branche permettra aux petites entreprises de déployer beaucoup plus facilement le dispositif.
"Par analogie c’est ce que nous avions réalisé pour l’APDL avec un document unique. Nous vous avions donné un "kit" clé en main avec une matrice type. Mais il n’y aura aucune obligation pour les entreprises".
Si un accord d'intéressement existe déjà dans certaines entreprises, l'accord au niveau de la branche permettra aux petites entreprises de déployer beaucoup plus facilement le dispositif.
"Par analogie c’est ce que nous avions réalisé pour l’APDL avec un document unique. Nous vous avions donné un "kit" clé en main avec une matrice type. Mais il n’y aura aucune obligation pour les entreprises".
Les nouveautés de la convention collective
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La nouvelle convention collective de la branche va prochainement entrer en vigueur.
Après avoir été négociée par les organisations syndicales, la convention collective va être étendue.
"A l’intérieur de ce nouvel outil, il y a notamment de nouvelles dispositions à mettre en place pour ceux qui emploient des guides. Les guides n’ont plus une rémunération au forfait, mais entrent dans une grille de rémunération avec des groupes et des niveaux de salaires.
A côté de cela, nous avons aussi ajouté au moins une quinzaine de dénominations de postes qui correspondent aux nouveaux postes dans les entreprises comme ceux liés au digital, au yield... et qui n'existaient pas jusqu'ici dans la convention collective. C'est là aussi un levier d'attractivité" précise Valérie Boned.
Après avoir été négociée par les organisations syndicales, la convention collective va être étendue.
"A l’intérieur de ce nouvel outil, il y a notamment de nouvelles dispositions à mettre en place pour ceux qui emploient des guides. Les guides n’ont plus une rémunération au forfait, mais entrent dans une grille de rémunération avec des groupes et des niveaux de salaires.
A côté de cela, nous avons aussi ajouté au moins une quinzaine de dénominations de postes qui correspondent aux nouveaux postes dans les entreprises comme ceux liés au digital, au yield... et qui n'existaient pas jusqu'ici dans la convention collective. C'est là aussi un levier d'attractivité" précise Valérie Boned.