Au début du mois, quelques travel planners ont tendu une main vers les agences de voyages.
Huit d'entre eux ont élaboré et signé une charte éthique pour faire preuve de bonne foi envers les agences de voyages, notamment sur le respect de la loi.
Une main tendue qui a été bien évidemment lue avec intérêt par ceux qui président depuis mars la commission du commerce illégal des Entreprises du Voyage.
"Le point de vue et le discours évoluent vis-à-vis des agences de voyages.
Un changement qui s'explique par une attaque sur deux fronts, aussi bien par les nouveaux travel planners que par la profession des agences. Après leur pas en avant va dans le sens de l'histoire et du travail que nous allons faire avec la commission," nous explique, Jean-Charles Franchomme, président du CDMV (Collectif de Défense des Métiers du Voyage).
Car si ces nouveaux acteurs ont voulu montrer patte blanche, ils ont aussi proposé de travailler comme apporteur d'affaires avec la distribution classique.
C'est un des points sur lequel souhaite travailler la commission dans les prochains mois.
Huit d'entre eux ont élaboré et signé une charte éthique pour faire preuve de bonne foi envers les agences de voyages, notamment sur le respect de la loi.
Une main tendue qui a été bien évidemment lue avec intérêt par ceux qui président depuis mars la commission du commerce illégal des Entreprises du Voyage.
"Le point de vue et le discours évoluent vis-à-vis des agences de voyages.
Un changement qui s'explique par une attaque sur deux fronts, aussi bien par les nouveaux travel planners que par la profession des agences. Après leur pas en avant va dans le sens de l'histoire et du travail que nous allons faire avec la commission," nous explique, Jean-Charles Franchomme, président du CDMV (Collectif de Défense des Métiers du Voyage).
Car si ces nouveaux acteurs ont voulu montrer patte blanche, ils ont aussi proposé de travailler comme apporteur d'affaires avec la distribution classique.
C'est un des points sur lequel souhaite travailler la commission dans les prochains mois.
Commission EDV : "Notre rôle est de chasser les illégaux"
L'instance s'est réunie deux fois, le principal enjeu étant d'élaborer une doctrine pour ensuite la suivre à la lettre et avoir un cadre de réflexion dans lequel évoluer.
"Nous avons commencé à travailler de manière assidue sur ce sujet délicat.
Nous ne devons pas nous tromper de cible, les travel planners et les coachs sont tendance, mais ils ne doivent pas être les arbres qui cachent la forêt des illégaux qui exercent la profession d'agents de voyages sans être immatriculés.
Notre rôle dans cette commission est avant tout de faire la chasse aux illégaux et certains travel planner rentrent dans cette case, pas tous," recadre Frédéric Savoyen, président d'Eluxfrance.
Ainsi, la délégation a un rôle de gendarme, afin de protéger la profession des dérives.
Dans une partie des cas, les entreprises ou personnes épinglées ignorent la loi et rentrent dans les clous ou préfèrent arrêter, dans une autre, il faut aller un peu plus loin.
Plus de 40 dossiers juridiques ont été ouverts, dont quelques-uns bien avancés. Le nombre peut paraître faible, mais il faut aussi se rendre compte que les travel planners sont une minorité dans ce lot.
"Vous avez des associations, des personnes qui s'autoproclament agents de voyage et d'autres qui font de la production et amènent des groupes à l'étranger.
Notre deuxième sujet est celui des coachs et travel planner.
Au début, ils nous disent qu'ils n'apportent que du conseil et qu'ils facturent ce travail. Plus on creuse et plus on se rend compte qu'effectivement, ils font du conseil, mais que la frontière est tellement mince que la dérive est vraiment facile," explique Jean-Charles Franchomme.
"Nous avons commencé à travailler de manière assidue sur ce sujet délicat.
Nous ne devons pas nous tromper de cible, les travel planners et les coachs sont tendance, mais ils ne doivent pas être les arbres qui cachent la forêt des illégaux qui exercent la profession d'agents de voyages sans être immatriculés.
Notre rôle dans cette commission est avant tout de faire la chasse aux illégaux et certains travel planner rentrent dans cette case, pas tous," recadre Frédéric Savoyen, président d'Eluxfrance.
Ainsi, la délégation a un rôle de gendarme, afin de protéger la profession des dérives.
Dans une partie des cas, les entreprises ou personnes épinglées ignorent la loi et rentrent dans les clous ou préfèrent arrêter, dans une autre, il faut aller un peu plus loin.
Plus de 40 dossiers juridiques ont été ouverts, dont quelques-uns bien avancés. Le nombre peut paraître faible, mais il faut aussi se rendre compte que les travel planners sont une minorité dans ce lot.
"Vous avez des associations, des personnes qui s'autoproclament agents de voyage et d'autres qui font de la production et amènent des groupes à l'étranger.
Notre deuxième sujet est celui des coachs et travel planner.
Au début, ils nous disent qu'ils n'apportent que du conseil et qu'ils facturent ce travail. Plus on creuse et plus on se rend compte qu'effectivement, ils font du conseil, mais que la frontière est tellement mince que la dérive est vraiment facile," explique Jean-Charles Franchomme.
EDV : "établir une ligne rouge de ce qui est légal"
En effet, certains n'hésitent pas à renvoyer aux voyageurs des liens d'affiliation vers différents prestataires, leur permettant ainsi de toucher des rétrocoms ou alors même de se charger de la réservation.
Et le rôle de la commission est donc de chasser ces canards boiteux.
"Au final, le cœur du sujet, c'est que nous devons avoir les mêmes règles pour tout le monde.
Notre profession est hyper réglementée, certains ont leur maison en caution.
A un moment, il ne peut y avoir deux poids deux mesures. La doctrine que nous allons élaborer servira à établir une ligne rouge de ce qui est légal de ce qui ne l'est pas," poursuit le président-fondateur du CDMV.
Suite à cela, une stratégie pourra être mise en place, avec des positions et actions claires pour la commission.
De plus, un travail pédagogique sera effectué, du moins c'est la volonté des deux responsables, auprès des agences de voyages.
Celles-ci doivent devenir les premiers défenseurs de la profession et ne pas seulement se cantonner à un rôle de spectateurs, face à la montée en puissance des nouveaux acteurs illégaux.
"Je caricature un peu, mais je pense que seulement 0,1% des Français qui savent que notre métier est réglementé.
Ce sujet du déficit d'image et de communication existe depuis toujours. Nous sommes une industrie qui n'a pas beaucoup de moyens, donc nous n'avons pas de budget nécessaire pour mener de grandes campagnes de communication,
De plus, il n'y a pas toujours eu la volonté politique dans les instances de le faire," analyse Frédéric Savoyen.
Et le rôle de la commission est donc de chasser ces canards boiteux.
"Au final, le cœur du sujet, c'est que nous devons avoir les mêmes règles pour tout le monde.
Notre profession est hyper réglementée, certains ont leur maison en caution.
A un moment, il ne peut y avoir deux poids deux mesures. La doctrine que nous allons élaborer servira à établir une ligne rouge de ce qui est légal de ce qui ne l'est pas," poursuit le président-fondateur du CDMV.
Suite à cela, une stratégie pourra être mise en place, avec des positions et actions claires pour la commission.
De plus, un travail pédagogique sera effectué, du moins c'est la volonté des deux responsables, auprès des agences de voyages.
Celles-ci doivent devenir les premiers défenseurs de la profession et ne pas seulement se cantonner à un rôle de spectateurs, face à la montée en puissance des nouveaux acteurs illégaux.
"Je caricature un peu, mais je pense que seulement 0,1% des Français qui savent que notre métier est réglementé.
Ce sujet du déficit d'image et de communication existe depuis toujours. Nous sommes une industrie qui n'a pas beaucoup de moyens, donc nous n'avons pas de budget nécessaire pour mener de grandes campagnes de communication,
De plus, il n'y a pas toujours eu la volonté politique dans les instances de le faire," analyse Frédéric Savoyen.
Travel planner vs AGV : "à la croisée des chemins"
Finalement, les coachs voyages représentent peut être l'opportunité de prendre massivement la parole auprès du grand public, pour expliquer la réglementation et les obligations des agents.
"Nous sommes un peu à la croisée des chemins.
Je pense que les travel planners vont nous pousser et nous aider finalement à expliquer quels sont nos atouts et obligations. Il va bien falloir expliquer les choses.
Si nous ne le faisons pas, ils vont prendre la main sur nous," estime le patron d'Eluxtravel.
A lire : Salmon Voyages : quand une travel planner... s'immatricule !
Et ce virage ne se limite pas seulement au niveau de la communication.
D'autant qu'il sera nécessaire de dégager un budget conséquent et rien ne dit que toute la profession sera en mesure de mettre au pot, pour mener à bien ce travail pédagogique.
"Nous ne devons pas tout attendre des EDV. Nous sommes de mauvais communicants, mais c'est le travail de chaque agent de voyages que de défendre le métier d'ailleurs dans cette optique, nous allons animer un atelier pédagogique durant le prochain congrès," annonce Jean-Charles Franchomme.
Les participants recevront un petit cours d'histoire sur le métier d'agent de voyages.
Ce n'est pas tout, car un message important sera aussi véhiculé.
"Nous sommes un peu à la croisée des chemins.
Je pense que les travel planners vont nous pousser et nous aider finalement à expliquer quels sont nos atouts et obligations. Il va bien falloir expliquer les choses.
Si nous ne le faisons pas, ils vont prendre la main sur nous," estime le patron d'Eluxtravel.
A lire : Salmon Voyages : quand une travel planner... s'immatricule !
Et ce virage ne se limite pas seulement au niveau de la communication.
D'autant qu'il sera nécessaire de dégager un budget conséquent et rien ne dit que toute la profession sera en mesure de mettre au pot, pour mener à bien ce travail pédagogique.
"Nous ne devons pas tout attendre des EDV. Nous sommes de mauvais communicants, mais c'est le travail de chaque agent de voyages que de défendre le métier d'ailleurs dans cette optique, nous allons animer un atelier pédagogique durant le prochain congrès," annonce Jean-Charles Franchomme.
Les participants recevront un petit cours d'histoire sur le métier d'agent de voyages.
Ce n'est pas tout, car un message important sera aussi véhiculé.
Travel planner : "Tendre la main à gauche et saisir le bâton à droite"
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"Nous sommes tous acteurs et des ambassadeurs de l'industrie, aussi bien les salariés que les patrons et dirigeants. Nous avons tous notre rôle à jouer là-dedans," affirme celui qui œuvre pour Kit Voyages.
Il faudra attendre quelques mois pour voir si le message infuse et si la distribution dans son ensemble s'empare du sujet.
Avant de faire ce constat, la profession doit aussi changer de posture.
Pour bon nombre de professionnels avec lesquels nous échangeons, rien ne dit que le business modèle des coachs et travel planners soit rentable, ce n'est pas la seule interrogation.
"Quand je vois que l'on tape toute la journée sur les travel planners, parce qu'ils sont en train de voler notre boulot, je suis persuadé que ce n'est absolument pas la bonne stratégie.
La bonne stratégie est d'échanger avec ces gens-là, de remettre dans le droit chemin ceux qui ont envie et ensuite d'expliquer très clairement pourquoi les autres ne sont pas dans le droit chemin.
Nous allons tendre la main à gauche et saisir le bâton à droite, pour ceux qui ne veulent pas aller dans la bonne voie," menace Frédéric Savoyen.
Par contre, il n'est pas question de s'inspirer des pratiques tarifaires de ces agences du nouveau siècle, pour faire pivoter le business modèle.
Pour le patron d'Eluxtravel, ce n'est pas un sujet. Le modèle économique de la distribution est d'acheter pas cher et de revendre au prix public.
"Honnêtement, les clients ne vont pas se laisser berner très longtemps, par les coachs.
Le service qu'ils apportent nous le livrons gratuitement, cela va se réguler tout seul. Par contre, si demain ils veulent continuer à faire du conseil et être rémunérés pour cela en apportant du business à des gens comme nous, donc les agences traditionnelles, alors nous seront ouverts à la discussion," conclut le responsable.
D'autant que malgré le lobbying politique des EDV, il ne faut pas vraiment attendre un coup de main du gouvernement. Il est assez peu probable qu'il bouge pour un secteur qui envoie des Français dépenser leur argent à... l'étranger.
A lire : Coach Voyages : les EDV demandent un retour à l'ancienne législation
Que ce soit sur les travel planners ou d'autres problématiques, pour être audible, la profession doit avancer groupée.
Il faudra attendre quelques mois pour voir si le message infuse et si la distribution dans son ensemble s'empare du sujet.
Avant de faire ce constat, la profession doit aussi changer de posture.
Pour bon nombre de professionnels avec lesquels nous échangeons, rien ne dit que le business modèle des coachs et travel planners soit rentable, ce n'est pas la seule interrogation.
"Quand je vois que l'on tape toute la journée sur les travel planners, parce qu'ils sont en train de voler notre boulot, je suis persuadé que ce n'est absolument pas la bonne stratégie.
La bonne stratégie est d'échanger avec ces gens-là, de remettre dans le droit chemin ceux qui ont envie et ensuite d'expliquer très clairement pourquoi les autres ne sont pas dans le droit chemin.
Nous allons tendre la main à gauche et saisir le bâton à droite, pour ceux qui ne veulent pas aller dans la bonne voie," menace Frédéric Savoyen.
Par contre, il n'est pas question de s'inspirer des pratiques tarifaires de ces agences du nouveau siècle, pour faire pivoter le business modèle.
Pour le patron d'Eluxtravel, ce n'est pas un sujet. Le modèle économique de la distribution est d'acheter pas cher et de revendre au prix public.
"Honnêtement, les clients ne vont pas se laisser berner très longtemps, par les coachs.
Le service qu'ils apportent nous le livrons gratuitement, cela va se réguler tout seul. Par contre, si demain ils veulent continuer à faire du conseil et être rémunérés pour cela en apportant du business à des gens comme nous, donc les agences traditionnelles, alors nous seront ouverts à la discussion," conclut le responsable.
D'autant que malgré le lobbying politique des EDV, il ne faut pas vraiment attendre un coup de main du gouvernement. Il est assez peu probable qu'il bouge pour un secteur qui envoie des Français dépenser leur argent à... l'étranger.
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Que ce soit sur les travel planners ou d'autres problématiques, pour être audible, la profession doit avancer groupée.