Faillite FTI : Les agences demandent l'accès aux billets émis pour faciliter la reprotection des clients -Depositphotos.com Author viperagp
"FTI doit nous envoyer les billets payés !"
Adriana Minchella, Présidente du CEDIV n'y va pas par quatre chemins.
Alors que FTI Touristik a annoncé son dépôt de bilan ce lundi 3 juin, le sort de la filiale française, FTI Voyages, n'est toujours pas officiellement scellé.
"Est-ce que FTI Voyages va pouvoir honorer tous les séjours qui ont été réservés alors que leur principal fournisseur, la maison mère, est en dépôt de bilan ? La réponse est "non" ajoute t-elle.
"Il faut que nous puissions récupérer les billets émis pour faciliter la reprotection de nos clients."
Adriana Minchella en appelle aussi aux compagnies aériennes : "La solidarité doit exister aussi avec les transporteurs pour qu'ils puissent garder leurs réservations, et surtout nous souhaitons que les compagnies n'augmentent pas leurs tarifs".
Lire aussi : FTI : quelles conséquences pour les agences ?🔑
Adriana Minchella, Présidente du CEDIV n'y va pas par quatre chemins.
Alors que FTI Touristik a annoncé son dépôt de bilan ce lundi 3 juin, le sort de la filiale française, FTI Voyages, n'est toujours pas officiellement scellé.
"Est-ce que FTI Voyages va pouvoir honorer tous les séjours qui ont été réservés alors que leur principal fournisseur, la maison mère, est en dépôt de bilan ? La réponse est "non" ajoute t-elle.
"Il faut que nous puissions récupérer les billets émis pour faciliter la reprotection de nos clients."
Adriana Minchella en appelle aussi aux compagnies aériennes : "La solidarité doit exister aussi avec les transporteurs pour qu'ils puissent garder leurs réservations, et surtout nous souhaitons que les compagnies n'augmentent pas leurs tarifs".
Lire aussi : FTI : quelles conséquences pour les agences ?🔑
"Il ne faudrait pas que FTI annule tous les billets..."
Ce que craignent certains agents de voyages, c'est que FTI Voyages annule les billets avant de déposer le bilan question de récupérer de la trésorerie.
Plusieurs d'entre eux évoquent cette hypothèse dans des forums de discussions.
Richard Vainopolous, Président de TourCom garde pour autant confiance sans écarter toutefois cette éventualité.
"Il ne faudrait pas que tout soit annulé. J'ai confiance en FTI, ce sont des personnes sérieuses".
Lui aussi souhaiterait que les compagnies puissent transférer les billets aux agences de voyages.
Dans un message posté sur le Helpdesk Officiel des Pros du Tourisme, un agent de voyages plaide également pour que la récupération des billets émis soit facilitée : "La faillite de FTI est identique à celle de Thomas Cook.
En tant qu'agences, nous avions récupéré les vols émis en les réglant au TO puis nous avions réglé les prestataires en direct.
Ainsi, le TO étant réglé des vols, les clients ont pu réaliser le voyage prévu et les agences n'ont pas perdu d'argent. Il faut absolument renouveler ce schéma avec FTI, dans l'intérêt de tout le monde."
Contactée par nos soins, Air France précise que les billets émis pour les vols secs seront honorés.
Pour les forfaits et les tarifs TO, la compagnie invite les agences à contacter le support team pour vérifier le statut du billet, à savoir si les billets ont bien été émis et payés.
De son côté Lufthansa Group indique qu'il est encore trop tôt pour évaluer "l'impact de l'insolvabilité de FTI" et nous renvoie vers FTI. D'autres compagnies que nous avons contactés, telles que Transavia ou EasyJet, n'ont pas encore donné suite à nos demandes.
Plusieurs d'entre eux évoquent cette hypothèse dans des forums de discussions.
Richard Vainopolous, Président de TourCom garde pour autant confiance sans écarter toutefois cette éventualité.
"Il ne faudrait pas que tout soit annulé. J'ai confiance en FTI, ce sont des personnes sérieuses".
Lui aussi souhaiterait que les compagnies puissent transférer les billets aux agences de voyages.
Dans un message posté sur le Helpdesk Officiel des Pros du Tourisme, un agent de voyages plaide également pour que la récupération des billets émis soit facilitée : "La faillite de FTI est identique à celle de Thomas Cook.
En tant qu'agences, nous avions récupéré les vols émis en les réglant au TO puis nous avions réglé les prestataires en direct.
Ainsi, le TO étant réglé des vols, les clients ont pu réaliser le voyage prévu et les agences n'ont pas perdu d'argent. Il faut absolument renouveler ce schéma avec FTI, dans l'intérêt de tout le monde."
Contactée par nos soins, Air France précise que les billets émis pour les vols secs seront honorés.
Pour les forfaits et les tarifs TO, la compagnie invite les agences à contacter le support team pour vérifier le statut du billet, à savoir si les billets ont bien été émis et payés.
De son côté Lufthansa Group indique qu'il est encore trop tôt pour évaluer "l'impact de l'insolvabilité de FTI" et nous renvoie vers FTI. D'autres compagnies que nous avons contactés, telles que Transavia ou EasyJet, n'ont pas encore donné suite à nos demandes.
Les agences indépendantes sont notamment encore plus sensibles au sujet
Les agences indépendantes sont notamment encore plus sensibles au sujet. En effet elles ne bénéficient pas de la sécurisation des règlements via une centrale de paiement (qui règle après départ du client ndlr) et ont dû payer un acompte pour l'émission des billets.
C'est le cas de cette agence qui témoigne sur le HelpDesk Officiel des Pros du Tourisme : "Je suis une agence indépendante.
J'ai payé les acomptes donc les vols. J'espère que les compagnies vont nous laisser utiliser les PNR. On peut se poser la question !! J'ai peur que certaines compagnies en profitent pour refaire une seconde vente à un tarif plus élevé."
Même inquiétude pour cette autre agence : "Nous étions prélevés de 30% à la réservation sur les voyages avec vol régulier justement pour émettre les billets… nous avons récupéré les PNR, mais j’espère qu’ils n’en annuleront aucun… car nous avons déjà payé et c’est même indiqué sur leur facture."
Mais pour FTI Voyages, la réponse paraît sans appel. En effet, dans une FAQ envoyée en fin de journée mardi 5 juin 2024 aux agences, la filiale française indique que les agences de voyages ne peuvent ni récupérer le PNR des billets émis ou non émis, ni changer la propriété du PNR.
Une position qui fait vivement réagir Adriana Minchella "On ne doit plus parler de PNR lorsque le billet est émis. Le billet émis appartient au client. Et puis si FTI souhaite faire les choses proprement, que le TO nous envoie donc les billets émis" martèle-t-elle.
Tout l'enjeu consiste à garder ses réservations aériennes, et à contacter en direct les prestataires terrestres : hôteliers et transféristes, pour les régler en direct dans l'espoir de maintenir les séjours des clients.
C'est le cas de cette agence qui témoigne sur le HelpDesk Officiel des Pros du Tourisme : "Je suis une agence indépendante.
J'ai payé les acomptes donc les vols. J'espère que les compagnies vont nous laisser utiliser les PNR. On peut se poser la question !! J'ai peur que certaines compagnies en profitent pour refaire une seconde vente à un tarif plus élevé."
Même inquiétude pour cette autre agence : "Nous étions prélevés de 30% à la réservation sur les voyages avec vol régulier justement pour émettre les billets… nous avons récupéré les PNR, mais j’espère qu’ils n’en annuleront aucun… car nous avons déjà payé et c’est même indiqué sur leur facture."
Mais pour FTI Voyages, la réponse paraît sans appel. En effet, dans une FAQ envoyée en fin de journée mardi 5 juin 2024 aux agences, la filiale française indique que les agences de voyages ne peuvent ni récupérer le PNR des billets émis ou non émis, ni changer la propriété du PNR.
Une position qui fait vivement réagir Adriana Minchella "On ne doit plus parler de PNR lorsque le billet est émis. Le billet émis appartient au client. Et puis si FTI souhaite faire les choses proprement, que le TO nous envoie donc les billets émis" martèle-t-elle.
Tout l'enjeu consiste à garder ses réservations aériennes, et à contacter en direct les prestataires terrestres : hôteliers et transféristes, pour les régler en direct dans l'espoir de maintenir les séjours des clients.
"Notre rôle est de faire partir les clients"
Ce qui inquiète également ce sont les dossiers pour la haute saison : juillet et août. La communication de FTI Voyages reste très floue concernant les dossiers au delà du 5 juillet, alors que pour les départs sur la période du 4 juin au 4 juillet, le voyagiste indique qu'il est possible d'annuler sans frais "à titre dérogatoire" tous les forfaits FTI Voyages.
Faut-il anticiper les reprotections pour s'assurer d'un tarif encore correct, faut-il attendre de nouvelles consignes, ou le dépôt de bilan de la filiale française ?
De toute façon, pour Richard Vainopoulos, nul besoin d'annuler : "Nous sommes dans le cas d'une rupture de contrat. Nous sommes face à une entreprise touristique qui ne peut plus assurer les départs.
Il ne peut pas y avoir de frais d'annulation à partir du moment où le tour-opérateur n'existe plus. Il faut trouver des solutions alternatives pour les clients".
"Notre rôle est de faire partir les clients, et de nous blinder vis à vis du mandataire judiciaire en gardant les preuves que nous avons réglé les prestations terrestres." poursuit Adriana Minchella.
Un scénario qui a des airs de déjà vu. Rappelez vous en septembre 2019, Thomas Cook s'ffondre et la course contre la montre démarre pour essayer de sauver un maximum de dossiers.
Les autres fournisseurs l'ont bien compris. Tour-opérateurs, réceptifs, loueurs de véhicules... chacun, tente de se positionner pour tenter de récupérer (d'aider) les agences à reprotéger les clients.
Faut-il anticiper les reprotections pour s'assurer d'un tarif encore correct, faut-il attendre de nouvelles consignes, ou le dépôt de bilan de la filiale française ?
De toute façon, pour Richard Vainopoulos, nul besoin d'annuler : "Nous sommes dans le cas d'une rupture de contrat. Nous sommes face à une entreprise touristique qui ne peut plus assurer les départs.
Il ne peut pas y avoir de frais d'annulation à partir du moment où le tour-opérateur n'existe plus. Il faut trouver des solutions alternatives pour les clients".
"Notre rôle est de faire partir les clients, et de nous blinder vis à vis du mandataire judiciaire en gardant les preuves que nous avons réglé les prestations terrestres." poursuit Adriana Minchella.
Un scénario qui a des airs de déjà vu. Rappelez vous en septembre 2019, Thomas Cook s'ffondre et la course contre la montre démarre pour essayer de sauver un maximum de dossiers.
Les autres fournisseurs l'ont bien compris. Tour-opérateurs, réceptifs, loueurs de véhicules... chacun, tente de se positionner pour tenter de récupérer (d'aider) les agences à reprotéger les clients.