TourMaG.com - Air Austral fait moins parler d'elle, depuis le début de l'année. Comment se porte la compagnie ?
Joseph Bréma : Nous sommes dans une phase de restructuration, débutée en mars 2023.
C'est à ce moment que je me suis vu confier le mandat de président du directoire de la compagnie, pour mettre en place ce plan de restructuration. Il a été défini par la Commission européenne, avec des limitations en termes opérationnelles.
Nous devons conserver la flotte actuelle, du moins celle que nous avions avant la crise sanitaire, mais aussi les contours du réseau. Nous n'avons pas de possibilité de développement de nouvelles routes, sauf si nous démontrons que celles-ci sont rentables.
De plus, nous avons l'obligation de discuter avec des compagnies, en cas de demande d'accord commercial.
Les demandes doivent être étudiées avec bienveillance, si c'est profitable avec l'entreprise, nous devons le faire.
Joseph Bréma : Nous sommes dans une phase de restructuration, débutée en mars 2023.
C'est à ce moment que je me suis vu confier le mandat de président du directoire de la compagnie, pour mettre en place ce plan de restructuration. Il a été défini par la Commission européenne, avec des limitations en termes opérationnelles.
Nous devons conserver la flotte actuelle, du moins celle que nous avions avant la crise sanitaire, mais aussi les contours du réseau. Nous n'avons pas de possibilité de développement de nouvelles routes, sauf si nous démontrons que celles-ci sont rentables.
De plus, nous avons l'obligation de discuter avec des compagnies, en cas de demande d'accord commercial.
Les demandes doivent être étudiées avec bienveillance, si c'est profitable avec l'entreprise, nous devons le faire.
Air Austral : "Nous allons augmenter la capacité sur Bangkok"
TourMaG.com - Quel bilan faites-vous de ces 6 derniers mois ?
Joseph Bréma : Les choses se passent conformément à ce que nous avions prévu.
Nous avons constaté sur l'aéroport de Roland Garros, une reprise du trafic, avec une hausse de l'activité de 6% par rapport à 2019. Quand nous regardons les résultats d'Air Austral, nous observons qu'ils suivent cette tendance.
Les choses vont bien en termes de trafic, aussi bien sur le réseau long-courrier, mais aussi régional.
Vers Mayotte, les chiffres sont très satisfaisants. Dans notre plan, la stratégie avait été prise de développer la ligne directe entre Paris et Mayotte, nous sommes passés de 4 fréquences par semaine, à un vol quotidien.
Nous avons une hausse de 25% de l'offre et en parallèle, le trafic a augmenté de 25%. L'Asie affiche aussi de bons résultats.
Avec la crise sanitaire, nous avons suspendu, la Chine, l'Inde et la Thaïlande. La Commission européenne nous a dit que nous ne pouvions relancer Chennai, en raison d'un problème de rentabilité. Cette liaison est suspendue pour le moment.
Par contre le vol entre la Réunion et Bangkok n'a jamais connu de tels chiffres, avec un taux de remplissage de 90%, avec des pointes à 92%. Nous allons devoir augmenter la capacité sur cette ligne.
A partir du moment, où d'autres lignes ont été fermées dans la région, comme la Chine, la Thaïlande est un hub régional, donc nous avons tout intérêt à être davantage présents. Bangkok va permettre à nos clients de voyager vers d'autres destinations en Asie.
Joseph Bréma : Les choses se passent conformément à ce que nous avions prévu.
Nous avons constaté sur l'aéroport de Roland Garros, une reprise du trafic, avec une hausse de l'activité de 6% par rapport à 2019. Quand nous regardons les résultats d'Air Austral, nous observons qu'ils suivent cette tendance.
Les choses vont bien en termes de trafic, aussi bien sur le réseau long-courrier, mais aussi régional.
Vers Mayotte, les chiffres sont très satisfaisants. Dans notre plan, la stratégie avait été prise de développer la ligne directe entre Paris et Mayotte, nous sommes passés de 4 fréquences par semaine, à un vol quotidien.
Nous avons une hausse de 25% de l'offre et en parallèle, le trafic a augmenté de 25%. L'Asie affiche aussi de bons résultats.
Avec la crise sanitaire, nous avons suspendu, la Chine, l'Inde et la Thaïlande. La Commission européenne nous a dit que nous ne pouvions relancer Chennai, en raison d'un problème de rentabilité. Cette liaison est suspendue pour le moment.
Par contre le vol entre la Réunion et Bangkok n'a jamais connu de tels chiffres, avec un taux de remplissage de 90%, avec des pointes à 92%. Nous allons devoir augmenter la capacité sur cette ligne.
A partir du moment, où d'autres lignes ont été fermées dans la région, comme la Chine, la Thaïlande est un hub régional, donc nous avons tout intérêt à être davantage présents. Bangkok va permettre à nos clients de voyager vers d'autres destinations en Asie.
Air Austral : La rentabilité dès "l'exercice en cours"
TourMaG.com - Est-ce une ligne pour les voyageurs réunionnais ou est-elle remplie par ceux asiatiques à destination de la Réunion ?
Joseph Bréma : Il y a de tout mais principalement ce sont des Réunionnais qui partent en Asie.
Après nous avons des passagers qui viennent de Chine et du Japon à la Réunion. Ce trafic des voyageurs asiatiques n'est pas suffisant pour nous, vers la Réunion, mais il existe.
TourMaG.com - Pour résumer, vous êtes en progression sur toutes les lignes ?
Joseph Bréma : Exactement, même si la concurrence s'est accentuée sur certains axes, puisque Corsair a débarqué sur Mayotte et Tananarive, depuis la Réunion.
La concurrence profite aux voyageurs, c'est une bonne chose pour eux.
Nous sommes un opérateur historique sur ces lignes, nous comptons bien défendre nos positions. Le trafic régional est le berceau de la compagnie, nous allons continuer à nous battre, puis nous développer dans le cadre des limitations européennes.
TourMaG.com - Observez-vous une augmentation des prix ?
Joseph Bréma : Bien sûr, mais comme toute l'industrie, cette hausse a été initiée pour faire face à l'augmentation des prix du carburant.
Si demain le prix du baril baisse, nous ajusterons, sauf que ce n'est pas vraiment la tendance de fond. Forcément la reprise de l'activité a été conjuguée à une hausse des prix.
TourMaG.com - Autant d'éléments qui permettent à Air Austral de retrouver de bons résultats financiers ?
Joseph Bréma : Vous savez, le plan d'affaires a été construit pour un retour à la rentabilité dès l'exercice 2023. Nous terminons nos exercices fiscaux en mars 2024, car nous sommes sur l'année IATA.
Les résultats du 1er semestre de l'année sont un bon révélateur de l'exercice en cours, ils démontrent que nous sommes conformes au plan prévu initialement pour valider notre restructuration.
Nous sommes dans les clous. Si nous arrivons au second semestre, traditionnellement moins dynamique pour la destination, à maintenir les résultats que nous avions avant la crise sanitaire, alors au 31 mars 2024, nous aurons une marge opérationnelle et un résultat net positif.
Nous remplirons alors la première phase de la restructuration.
Joseph Bréma : Il y a de tout mais principalement ce sont des Réunionnais qui partent en Asie.
Après nous avons des passagers qui viennent de Chine et du Japon à la Réunion. Ce trafic des voyageurs asiatiques n'est pas suffisant pour nous, vers la Réunion, mais il existe.
TourMaG.com - Pour résumer, vous êtes en progression sur toutes les lignes ?
Joseph Bréma : Exactement, même si la concurrence s'est accentuée sur certains axes, puisque Corsair a débarqué sur Mayotte et Tananarive, depuis la Réunion.
La concurrence profite aux voyageurs, c'est une bonne chose pour eux.
Nous sommes un opérateur historique sur ces lignes, nous comptons bien défendre nos positions. Le trafic régional est le berceau de la compagnie, nous allons continuer à nous battre, puis nous développer dans le cadre des limitations européennes.
TourMaG.com - Observez-vous une augmentation des prix ?
Joseph Bréma : Bien sûr, mais comme toute l'industrie, cette hausse a été initiée pour faire face à l'augmentation des prix du carburant.
Si demain le prix du baril baisse, nous ajusterons, sauf que ce n'est pas vraiment la tendance de fond. Forcément la reprise de l'activité a été conjuguée à une hausse des prix.
TourMaG.com - Autant d'éléments qui permettent à Air Austral de retrouver de bons résultats financiers ?
Joseph Bréma : Vous savez, le plan d'affaires a été construit pour un retour à la rentabilité dès l'exercice 2023. Nous terminons nos exercices fiscaux en mars 2024, car nous sommes sur l'année IATA.
Les résultats du 1er semestre de l'année sont un bon révélateur de l'exercice en cours, ils démontrent que nous sommes conformes au plan prévu initialement pour valider notre restructuration.
Nous sommes dans les clous. Si nous arrivons au second semestre, traditionnellement moins dynamique pour la destination, à maintenir les résultats que nous avions avant la crise sanitaire, alors au 31 mars 2024, nous aurons une marge opérationnelle et un résultat net positif.
Nous remplirons alors la première phase de la restructuration.
Air Austral : "nous allons élargir notre réseau vers l'Afrique de l'Est"
TourMaG.com - Quand prendra fin la restructuration et donc les limites de la Commission européenne ?
Joseph Bréma : Elles ont été imposées pour 2 ans, le plan de restructuration se terminera en mars 2025.
Pour la suite nous verrons, pour ne pas remettre la compagnie dans une posture délicate, nous devons maintenir une rentabilité saine. Toutes les lignes que nous allons ouvrir et les renouvèlements de la flotte devront viser la rentabilité.
TourMaG.com - Les nouveaux actionnaires veulent-ils retravailler l'image de la compagnie ?
Joseph Bréma : Air Austral est une compagnie basée dans l'océan Indien, le symbole de l'île de la Réunion.
Nous voulons continuer à faire ce que nous faisions jusqu'à maintenant, en nous appuyant sur l'accueil et l'excellence du produit à bord. Dans le plan d'affaires de nos actionnaires il est prévu de sortir la compagnie de la crise, mais aussi de retrouver son identité réunionnaise.
Il ne va pas y avoir de bouleversement demain.
Notre stratégie est de nous positionner entre l'Asie et l'Afrique de l'Est, demain probablement que nous allons élargir notre réseau régional vers l'Afrique de l'Est.
Nous sommes présents en Afrique du Sud, nous avons des contacts avancés avec le Mozambique et la Namibie.
TourMaG.com - Dernièrement Marc Rochet a fait un appel du pied à Air Austral. Il aimerait nouer un partenariat de code share. Qu'en pensez-vous ?
Joseph Bréma : Cela fait partie des limitations imposées par la Commission, avec la nécessité d'examiner les partenariats commerciaux et rentables pour Air Austral.
Nous allons étudier avec bienveillance la demande de M. Rochet.
Si pour l'intérêt des deux compagnies, nous avons la possibilité d'établir un code share ou SPA (Spécial Prorate Agreement : la proratisation des recettes interlignes, ndlr), nous le mettrons en oeuvre.
Nous avons déjà un accord avec Air France ou Lufthansa, après il est intéressant pour nous d'avoir des accords avec d'autres compagnies, alors pourquoi pas French Bee ?
TourMaG.com - Et pourquoi pas Corsair ?
Joseph Bréma : C'est un peu différent (rires, ndlr).
Nous avons eu par le passé des échanges avec Corsair sur des projets d'accord, ils n'ont pas abouti. Après si Corsair fait la demande, nous l'étudierons.
Dans la zone géographique, nous sommes plutôt des concurrents.
Joseph Bréma : Elles ont été imposées pour 2 ans, le plan de restructuration se terminera en mars 2025.
Pour la suite nous verrons, pour ne pas remettre la compagnie dans une posture délicate, nous devons maintenir une rentabilité saine. Toutes les lignes que nous allons ouvrir et les renouvèlements de la flotte devront viser la rentabilité.
TourMaG.com - Les nouveaux actionnaires veulent-ils retravailler l'image de la compagnie ?
Joseph Bréma : Air Austral est une compagnie basée dans l'océan Indien, le symbole de l'île de la Réunion.
Nous voulons continuer à faire ce que nous faisions jusqu'à maintenant, en nous appuyant sur l'accueil et l'excellence du produit à bord. Dans le plan d'affaires de nos actionnaires il est prévu de sortir la compagnie de la crise, mais aussi de retrouver son identité réunionnaise.
Il ne va pas y avoir de bouleversement demain.
Notre stratégie est de nous positionner entre l'Asie et l'Afrique de l'Est, demain probablement que nous allons élargir notre réseau régional vers l'Afrique de l'Est.
Nous sommes présents en Afrique du Sud, nous avons des contacts avancés avec le Mozambique et la Namibie.
TourMaG.com - Dernièrement Marc Rochet a fait un appel du pied à Air Austral. Il aimerait nouer un partenariat de code share. Qu'en pensez-vous ?
Joseph Bréma : Cela fait partie des limitations imposées par la Commission, avec la nécessité d'examiner les partenariats commerciaux et rentables pour Air Austral.
Nous allons étudier avec bienveillance la demande de M. Rochet.
Si pour l'intérêt des deux compagnies, nous avons la possibilité d'établir un code share ou SPA (Spécial Prorate Agreement : la proratisation des recettes interlignes, ndlr), nous le mettrons en oeuvre.
Nous avons déjà un accord avec Air France ou Lufthansa, après il est intéressant pour nous d'avoir des accords avec d'autres compagnies, alors pourquoi pas French Bee ?
TourMaG.com - Et pourquoi pas Corsair ?
Joseph Bréma : C'est un peu différent (rires, ndlr).
Nous avons eu par le passé des échanges avec Corsair sur des projets d'accord, ils n'ont pas abouti. Après si Corsair fait la demande, nous l'étudierons.
Dans la zone géographique, nous sommes plutôt des concurrents.
Air Austral : "Pourquoi pas un code share avec French Bee ?"
TourMaG.com - Pour l'hiver, quelles sont les nouveautés du côté d'Air Austral ?
Joseph Bréma : Nous allons accentuer nos offres vers l'Asie, puis la ligne entre Mayotte et Paris.
Notre filiale Ewa va être recentrée sur son projet d'origine, à savoir le canal du Mozambique, donc Mayotte et Madagascar. Après notre priorité est de réussir notre plan de restructuration.
Socialement, la sérénité a été ramenée dans l'entreprise, c'est très important.
TourMaG.com - La nouvelle devise d'Air Austral pourrait être : moins de politique et plus de business.
Joseph Bréma : Vous n'êtes pas loin, clairement nous sommes focus uniquement sur le business.
Nous ne parlons plus de politique maintenant.
TourMaG.com - Vous avez changé de costume passant de directeur financier à patron de la compagnie...
Joseph Bréma : Certains disent que le costume est trop grand pour moi, j'ai envie de leur répondre que le costume est parfaitement adapté à ma taille.
Même si le costume que me taillent quelques personnes est un peu plus grand. Après il est vrai que c'est une autre facette de la compagnie et un autre métier.
Je me sens bien à ce poste, je me suis entouré de personnes qui connaissent bien l'entreprise. Ce n'est pas Brema qui fait et fera le business de demain, mais ses salariés.
TourMaG.com - Avez-vous des chantiers par rapport à la distribution ?
Joseph Bréma : Nous sommes une legacy carrier, un transporteur historique sur nos axes.
Nous travaillons avec les agences de voyages, nous allons pourquoi pas, accentuer sur le digital. Vous savez nous avons créé un département "considération clients" pour travailler sur ce plan, mais nous n'allons pas révolutionner notre distribution.
Les agents de voyages sont importants, ils ont été là par le passé et le sont encore aujourd'hui. Après sur NDC, nous allons y aller, mais en compagnie legacy, pas pour nous couper des agences de voyages.
Joseph Bréma : Nous allons accentuer nos offres vers l'Asie, puis la ligne entre Mayotte et Paris.
Notre filiale Ewa va être recentrée sur son projet d'origine, à savoir le canal du Mozambique, donc Mayotte et Madagascar. Après notre priorité est de réussir notre plan de restructuration.
Socialement, la sérénité a été ramenée dans l'entreprise, c'est très important.
TourMaG.com - La nouvelle devise d'Air Austral pourrait être : moins de politique et plus de business.
Joseph Bréma : Vous n'êtes pas loin, clairement nous sommes focus uniquement sur le business.
Nous ne parlons plus de politique maintenant.
TourMaG.com - Vous avez changé de costume passant de directeur financier à patron de la compagnie...
Joseph Bréma : Certains disent que le costume est trop grand pour moi, j'ai envie de leur répondre que le costume est parfaitement adapté à ma taille.
Même si le costume que me taillent quelques personnes est un peu plus grand. Après il est vrai que c'est une autre facette de la compagnie et un autre métier.
Je me sens bien à ce poste, je me suis entouré de personnes qui connaissent bien l'entreprise. Ce n'est pas Brema qui fait et fera le business de demain, mais ses salariés.
TourMaG.com - Avez-vous des chantiers par rapport à la distribution ?
Joseph Bréma : Nous sommes une legacy carrier, un transporteur historique sur nos axes.
Nous travaillons avec les agences de voyages, nous allons pourquoi pas, accentuer sur le digital. Vous savez nous avons créé un département "considération clients" pour travailler sur ce plan, mais nous n'allons pas révolutionner notre distribution.
Les agents de voyages sont importants, ils ont été là par le passé et le sont encore aujourd'hui. Après sur NDC, nous allons y aller, mais en compagnie legacy, pas pour nous couper des agences de voyages.
A220 : "nous ne pouvons pas supporter toutes les conséquences des défaillances d'un motoriste"
TourMaG.com - Finalement rien ne change vraiment, sauf le nom des actionnaires. Commet faire d'Air Austral, une compagnie durable dans le temps ?
Joseph Bréma : Vous savez Air Austral a toujours été rentable, nous avons connu des difficultés ces 3 dernières années à cause de la crise sanitaire.
A lire : Air Austral (en passe) d'être rachetée par le consortium réunionnais !
Nous allons continuer à être la compagnie de la Réunion, tout en ayant une démarche de rentabilité, cela passe par un travail sur les coûts et les recettes.
Nous répondrons aux exigences politiques, sur le désenclavement aérien, en respectant nos fondamentaux expliqués plus haut.
Fondamentalement l'Air Austral d'hier n'est pas vraiment différente de celle de demain.
TourMaG.com - Vous êtes fortement touché par les problèmes moteurs de l'Airbus A220, me dit on. Quelles sont vos marges de manœuvre ?
Joseph Bréma : C'est un sujet, mais pas seulement pour Air Austral.
Il y a des défauts sur les moteurs, nous subissons le problème et en vivant à 10 000 km des hangars d'Airbus, les effets en sont décuplés. Airbus et PW doivent régler ce problème.
Malheureusement sur ce type d'avion, il n'y a pas d'autres moteurs possibles à mettre en place. Les appareils de notre flotte ont été défiscalisés en juillet 2021, nous avons signé pour 5 années d'exploitation, donc nous ne pouvons pas sortir ces avions défiscalisés.
Après nous ne pouvons pas supporter toutes les conséquences des défaillances d'un motoriste, donc PW va devoir mettre en place un support pour aider Air Austral à passer cette phase difficile.
Des compagnies ont pu claquer la porte, mais au regard de notre flotte, nous ne pouvons pas nous permettre.
Si demain, il n'y a pas de solution aux problèmes des A220, alors Air Austral pensera à autre chose. Nous ne sommes pas là pour faire de la politique, mais du business, si les avions ne sont pas adaptés à notre réseau, nous les changerons.
TourMaG.com - Bruno Le Maire et Pascal de Izaguirre ont souvent parlé de taille critique dans l'aérien. Est-ce un sujet pour vous ?
Joseph Bréma : Non ! Air Austral a débuté son histoire, il y a 33 ans.
Nous étions présents sur le réseau régional avec 3 appareils, plus de 30 ans plus tard, nous existons encore. Nous avons lancé le long-courrier avec 2 avions, nous en avons maintenant 3.
Nous nous sommes développés sur des marchés de niche, il n'y a pas de sujet de taille critique.
Joseph Bréma : Vous savez Air Austral a toujours été rentable, nous avons connu des difficultés ces 3 dernières années à cause de la crise sanitaire.
A lire : Air Austral (en passe) d'être rachetée par le consortium réunionnais !
Nous allons continuer à être la compagnie de la Réunion, tout en ayant une démarche de rentabilité, cela passe par un travail sur les coûts et les recettes.
Nous répondrons aux exigences politiques, sur le désenclavement aérien, en respectant nos fondamentaux expliqués plus haut.
Fondamentalement l'Air Austral d'hier n'est pas vraiment différente de celle de demain.
TourMaG.com - Vous êtes fortement touché par les problèmes moteurs de l'Airbus A220, me dit on. Quelles sont vos marges de manœuvre ?
Joseph Bréma : C'est un sujet, mais pas seulement pour Air Austral.
Il y a des défauts sur les moteurs, nous subissons le problème et en vivant à 10 000 km des hangars d'Airbus, les effets en sont décuplés. Airbus et PW doivent régler ce problème.
Malheureusement sur ce type d'avion, il n'y a pas d'autres moteurs possibles à mettre en place. Les appareils de notre flotte ont été défiscalisés en juillet 2021, nous avons signé pour 5 années d'exploitation, donc nous ne pouvons pas sortir ces avions défiscalisés.
Après nous ne pouvons pas supporter toutes les conséquences des défaillances d'un motoriste, donc PW va devoir mettre en place un support pour aider Air Austral à passer cette phase difficile.
Des compagnies ont pu claquer la porte, mais au regard de notre flotte, nous ne pouvons pas nous permettre.
Si demain, il n'y a pas de solution aux problèmes des A220, alors Air Austral pensera à autre chose. Nous ne sommes pas là pour faire de la politique, mais du business, si les avions ne sont pas adaptés à notre réseau, nous les changerons.
TourMaG.com - Bruno Le Maire et Pascal de Izaguirre ont souvent parlé de taille critique dans l'aérien. Est-ce un sujet pour vous ?
Joseph Bréma : Non ! Air Austral a débuté son histoire, il y a 33 ans.
Nous étions présents sur le réseau régional avec 3 appareils, plus de 30 ans plus tard, nous existons encore. Nous avons lancé le long-courrier avec 2 avions, nous en avons maintenant 3.
Nous nous sommes développés sur des marchés de niche, il n'y a pas de sujet de taille critique.